France 3
Le 30 mai 2019
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/nievre-chateau-villars-grues-cendrees-stoppent-parc-eolien-portes-du-nivernais-1678005.html
Nièvre : le château de Villars et les grues cendrées stoppent le parc éolien Portes du Nivernais
Le projet de parc éolien Portes du Nivernais a été refusé par la préfecture de la Nièvre. Une décision prise notamment en raison de plusieurs avis défavorables, allant de l’Architecte des Bâtiments de France au Conseil National de Protection de la Nature.
Cela fait des années que le projet de parc éolien Portes du Nivernais suscite la polémique.
En janvier 2016, une demande d’autorisation avait été déposée par la société Parc Eolien Nordex LV SAS : celle-ci souhaitait implanter 4 éoliennes destinés à produire de l’électricité sur les communes de Langeron et Saint-Pierre-le-Moûtier.
Ce projet a suscité de nombreux avis défavorables de part et d’autre de la Loire, dont ceux du Conseil Départemental de la Nièvre, du Conseil National de Protection de la Nature, de l’Architecte des Bâtiments de France du Cher, la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre-Val de Loire, plusieurs communes (Azy-le-Vif, Livry, Magny-Cours, Mars-sur-Allier, Neuvy-le-Barrois, Saint-Parize-le-Châtel…), etc.
Grue cendrée, Milan royal, cigogne blanche…
La protection de la nature a joué un rôle important dans le rejet des Portes du Nivernais. En effet, ce projet éolien est situé « dans le couloir principal de migration de la grue cendrée par lequel jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’individus transitent quotidiennement à l’automne et au printemps chaque année », rappelle la préfecture de la Nièvre.
« Le projet s’implante à proximité immédiate d’une zone d’hivernage et de plusieurs aires de gagnage de la grue cendrée situées le long de l’axe ligérien et de l’Allier. »
Par ailleurs, « le milan royal a été observé à plusieurs reprises au-dessus de la zone d’implantation du projet ». Or, cette espèce, en déclin au niveau national, est un migrateur à forte vulnérabilité à l’éolien.
De même, « la cigogne blanche est nicheuse à proximité du site d’implantation du projet, certains couples étant recensés à moins de 3 km de l’aire d’étude rapprochée ». Là aussi, il s’agit d’une espèce quasi menacée au niveau régional, un « nicheur très rare à forte vulnérabilité à l’éolien ».
Le château de Villars inscrit aux monuments historiques
L’impact négatif du projet éolien sur le paysage est aussi une des causes du refus du dossier.
« Le château de Villars, situé à environ 1 700 m de la zone d’implantation du projet, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1951″, indique la préfecture de la Nièvre. « Un nouvel arrêté de protection a été pris en 2015, étendant très largement la protection du château à l’ensemble du domaine, en tant que ferme agricole modèle témoin des politiques d’amélioration de l’élevage au XIXème siècle et berceau de la race charolaise.
L’intérêt du château et de son domaine agricole réside effectivement dans le fait que cet ensemble constitue un exemple de ferme agricole modèle témoin des politiques d’amélioration de l’élevage au XIXème siècle.
Or, les photomontages présentés dans le dossier de demande d’autorisation mettent en évidence une co-visibilité du projet avec les abords extérieurs du château dédié à l’élevage selon les politiques du XIXème siècle, nuisant irrémédiablement à l’observation des intérêts précités du monument. »
Que va-t-il se passer maintenant ?
La société Parc Eolien Nordex LV SAS a encore la possibilité de faire appel du refus opposé par la préfecture de la Nièvre le 22 mai 2019. La société Nordex dispose de deux mois pour prendre une décision.
Encore une annulation:
Haute Loire
Commune des Vastres : Arrêté préfectorale du 21 septembre 2018
Lire ici: Refus Préfet Haute Loire
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La justice a pour l’instant décidé d’annuler l’installation d’éoliennes dans les 2 communes. Même si rien n’est fini, c’est déjà une belle victoire pour les opposants au projet.
Dans un jugement du Conseil d’Etat datant du 7 septembre dernier, l’arrêté préfectoral prononçant l’installation d’un parc éolien a été annulé. L’Etat a été condamné à verser la somme de 1500€ pour les frais de justice. La société Les Vents du Sud Cambrésis, le promoteur qui doit installer ces éoliennes, peut encore faire appel de cette décision dans un délai de deux mois.
Les faits
Depuis 2009, il était question d’installer un parc éolien sur ce secteur du Cambrésis. Un vote favorable a été fait par Walincourt-Selvigny, et le conseil municipal d’Haucourt en Cambrésis a voté contre. L’association « Non au parc éolien de Haucourt et Walincourt-Seylvigny » a alors été créée en 2014. Elle est présidée par Julien Lalaux et compte environs 40 membres. Son but étant de défendre l’environnement et de s’opposer au projet.
Une longue bataille
Depuis, c’est un long combat qui s’est mis en place. « C’est un peu David contre Goliath« , nous explique Philippe Sarmouk, le trésorier de l’association. Le dossier a été tout d’abord porté au tribunal administratif de Lille par Maître Monamy. Ce tribunal a sollicité l’avis du Conseil d’Etat. C’est Maître Garreau qui a représenté l’association le 11 juillet dernier. C’est la décision du tribunal administratif qui est considérée comme une victoire pour les opposants aux éoliennes…
Le conseil d’Etat confirme l’annulation du schéma Régional éolien Poitou-Charente
Suite à l’article paru dans La nouvelle République du 06/02/2018:
https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/poitou-charentes-le-schema-eolien-est-definitivement-annule
la FED communique:
Le conseil d’Etat confirme l’annulation du schéma Régional éolien Poitou-Charentes
Cette fois, la décision est définitive. En confirmant l’arrêt rendu par la cour administrative d’appel de Bordeaux en 2017, le Conseil d’État entérine l’annulation du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie de la région Poitou-Charentes, signé en septembre 2012.
Les juges ont considéré que le motif retenu par la juridiction suffisait à prononcer l’annulation du schéma.
En l’occurrence, la décision était fondée sur le fait qu’aucune évaluation environnementale n’avait précédé l’adoption du schéma.
C’est en termes sévères que le Conseil d’état confirme l’annulation définitive du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) et du Schéma Régional Eolien (SRE) de la région emblématique Poitou-Charentes, anciennement dirigée par Ségolène Royal présidente du Conseil Régional et Ministre de l’écologie.
Cette annulation démonte que les seize Ministres de l’environnement qui se sont succédé depuis 2001, ne servent depuis des années de » l’écologie » que pour imposer des implantations massives d’éoliennes au mépris d’évaluations environnementales sérieuses préalables et d’analyses des conséquences de ces machines sur l’ensemble du territoire de la France.
Par son arrêt du 22 décembre 2017 le Conseil d’état avait déjà annulé définitivement le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) et le Schéma Régional Eolien (SRE) de la région Île-de-France pour des raisons similaires à celui de Poitou-Charentes
Par son arrêt du 18 décembre 2017 le Conseil d’Etat avait aussi confirmé l’annulation définitive du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) et du Schéma Régional Eolien (SRE) de la région Lorraine et il avait condamné l’ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal entrainant l’annulation définitive de l’ensemble des autres Schémas Régionaux Eoliens déjà supprimés par les justices administratives des diverses régions de la France.
Ces sanctions avaient toutes été prononcées principalement pour défaut d’évaluation environnementale préalable en violation du droit européen. Ces défauts d’évaluation environnementale expliquent que la quasi-totalité du territoire français était par ces schémas déclarée éligible à l’éolien, en dépit du refus des communes et de la fragilité des territoires ruraux.
Ces décisions de la haute juridiction de notre pays, révèlent au grand jour la politique de déréglementation désastreuse en faveur de l’industrie éolienne, menée à « marche forcée » par les gouvernements successifs de la France et au mépris des avis des citoyens et des lois.
Cette fuite en avant consiste à fermer les yeux sur l’échec de l’industrie du vent qui espère pouvoir avec l’aide de l’Etat s’exonérer des intérêts environnementaux légalement protégés : le cadre de vie et la santé des riverains, la sécurité, les paysages, les monuments historiques, la faune et la flore et plus généralement la biodiversité.
Les objectifs du nouveau ministre de l’Environnement Nicolas Hulot qui a désigné une « nouvelle commission Lecornu » pour aveuglément accélérer encore le programme éolien démontre l’obstination des pouvoirs publics à ne pas vouloir regarder la vérité en face.
La proposition de suppression des Tribunaux administratifs par la commission Lecornu dans le cas de l’eolien terrestre montre que les autorités sont prêtes à aller jusqu’à des mesures de régression du droit pour imposer de force des éoliennes sur le territoire de la France.
Pourtant cette industrie, sous perfusion publique depuis 2001, ne crée pratiquement pas d’emplois, massacre la France, engendre un coût exorbitant pour les consommateurs d’électricité, au mépris du principe de concertation, et sans tenir compte de nombreuses et pertinentes recommandations de certains services de l’État confrontés quotidiennement à la réalité du terrain.
La Fédération Environnement Durable utilisera comme elle l’a fait depuis 9 ans tous les moyens légaux nationaux et européens pour combattre cette erreur stratégique de notre pays.
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net
Comme on peut le voir dans les media lorsque les promoteurs de fermes industrielles sont combattus par une population unie alors il y a de nombreux cas où les projets restent dans les cartons.
Télécharger ici la carte des projets éoliens abandonnés dans le nord de la France (source gouvernementale)