LES EOLIENNES: DES ARGUMENTS EN BETON……..
12 000 nouvelles éoliennes en France d’ici 2028 (dont 400 chez nous)
Pour les construire, près de 18 millions de tonnes de béton seront déversées sur les terres agricoles ou forestières
Amis et adhérents de PRO T G: lisez cet article paru dans valeur actuelle;
https://www.valeursactuelles.com/societe/12-000-nouvelles-eoliennes-en-france-dici-2028-119704
Cela fait quoi, 18 millions de tonnes de béton?
Un camion toupie de 24 tonnes de béton (les plus gros) fait 12 mètres de long. il faudra 750000 rotations soit une file de camions de 9000 kilomètres…… soit 1000 kilomètre de plus que la distance Paris Pékin………..
VIVE L’ECOLOGIE !…….
Beaucoup de gens se posent la question du bruit des éoliennes ;
Les promoteurs et vendeurs de promesses vous affirmerons que les dernières machines sont silencieuses
Les habitants d’Echauffour dans l’Orne vous renseignent sur votre future condition. Ces gens ne peuvent plus dormir par temps venteux, victimes de seulement 5 éoliennes installées il y a juste un an; qu’en sera-t-il des 21 éoliennes qui vous sont promises sur le parc de Courtempierre ?
Ci dessous la lettre d’un habitant qui s’adresse aux autorités compétentes sourdes à ses demandes.
A l’attention de : Monsieur Aurélien DURAND – DREAL Normandie
Objet : Demande de contrôle et de régulation aux niveaux légaux du champ éolien d’Echauffour (Orne), suite aux nuisances sonores subies par les riverains. Nous aimerions pouvoir dormir la nuit et sortir le jour dans nos jardins sans en être empêchés par le bruit des éoliennes.
Bonjour, ou plutôt bonsoir ou bonne nuit Monsieur,
Il est 1h49 du matin et les éoliennes du parc d’Echauffour font à nouveau tellement de bruit qu’il est réellement impossible de fermer l’oeil.
L’illusion d’une intervention des autorités légales n’aura finalement pas duré bien longtemps : les 8 et 9 avril dernier, il n’y avait pas de vent, ce qui explique que les éoliennes ne tournaient pas.
Depuis vendredi dernier, le vent souffle à nouveau dans notre direction et il nous est à nouveau impossible de dormir la nuit.
Nous avons changé de chambre mais même ainsi, pourtant toutes fenêtres fermées, nous avons l’impression d’avoir une machine à laver (ancienne génération) qui tourne devant la fenêtre…
En temps normal c’est déjà épuisant et insupportable mais là, en période de confinement, c’est à devenir fou…
Depuis plus d’un mois, je vous envoie un mail toutes les semaines pour vous signaler cette situation : que le bruit des éoliennes est encore plus fort qu’avant le bridage et qu’il ne nous est pas possible de vivre ainsi.
Et nous en sommes toujours au même point.
De là à interpréter cette indifférence comme du mépris envers les droits des citoyens d’Echauffour face aux intérêts de l’entreprise Voltalia, qui exploite ce parc éolien, il n’ a qu’un pas…
Mais peut-être n’êtes vous pas les bons interlocuteurs et n’avez vous pas autorité à intervenir. Si c’est le cas, pourriez-vous avoir l’amabilité de me dire à qui m’adresser pour que, enfin, la réglementation soit appliquée chez nous et que nous retrouvions le sommeil?
Dans l’urgence d’une action concrète des autorités compétentes,
Cordialement,
Fabien Ferreri
Consultez aussi cet article du journal local de ces victimes Ici
Transition et Energies, le 20 mars 2020
Pour Jean-Marc Jancovici, il n’y a pas de transition énergétique en France
Jean-Marc Jancovici est un expert incontestable et craint de la transition énergétique. Il dénonce aujourd’hui le fait que la France n’a aucune véritable stratégie dans ce domaine si ce n’est de remplacer de l’électricité nucléaire, qui émet peu de CO2, par de l’électricité renouvelable, qui émet peu de CO2. Une imposture.
Jean-Marc Jancovici est une figure importante et dérangeante de la transition énergétique en France. Polytechnicien, Professeur à Mines Paris Tech, Fondateur et président de The Shift Project, «think tank de la décarbonation de l’économie», et membre du Haut Conseil pour le climat, son expertise et sa connaissance du sujet sont incontestables tout comme son franc parler. Dans une interview accordée à Transitions & Energies et publiée dans le numéro de l’hiver 2019, il expliquait «qu’on ne peut pas s’affranchir du réel, même par des raisonnements sophistiqués. Par exemple, si nous avons pour objectif de remplacer du nucléaire, qui émet peu de CO2, par des renouvelables qui émettent elles aussi peu de CO2, cela ne modifie pas nos émissions de gaz à effet de serre, et nous ne pouvons pas invoquer que cette action relève d’un objectif climatique».
Il vient de récidiver dans des entretiens accordés successivement à Marianne et au Point dans lesquels il souligne que la France n’a pas vraiment commencée une véritable transition énergétique et que dans ce domaine le gouvernement n’a aucune stratégie autre que la communication et l’électoralisme.
«On ne fait quasiment rien de sérieux»
«Notre président et son gouvernement ne donnent aucune preuve qu’ils disposent d’une vision structurée et cohérente sur ce sujet» explique-t-il. «A part faire des grands discours sur le «défi climatique», il n’a pas mieux compris les réels enjeux que ses prédécesseurs, et notamment que l’énergie est le sang de la société moderne.»
La France ne se préoccupe que de l’électricité, qui ne recouvre qu’un cinquième des besoins en énergie, et le fait sans réel progrès en matière d’émissions de CO2. Elle remplace de l’électricité nucléaire, qui émet très peu de CO2, par des sources renouvelables qui émettent peu de CO2. Le gain est nul.
«La réalité, c’est que remplacer le tiers du nucléaire par de l’électricité renouvelable ne nous fera rien gagner en CO2, et mobilisera des centaines de milliards d’euros que, du coup, nous n’utiliserons pas pour rénover les logements, changer les chaudières, construire des infrastructures pour vélos, électrifier une partie des transports, modifier le paysage agricole, etc. Dans ces domaines, on ne fait quasiment rien de sérieux, on balbutie, déclare Jean-Marc Jancovici. «Supprimer du nucléaire, physiquement supérieur aux énergies diffuses et non pilotables que l’on veut mettre à la place, c’est se distraire sur un objectif accessoire pendant que nous ne faisons rien sur l’objectif principal. C’est donc augmenter l’instabilité future», ajoute-t-il.
Il rappelle les chiffres de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), qui n’a pas vraiment pour habitude de soutenir le nucléaire: le nucléaire produit 6 grammes de CO2 par kWh électrique. Contre 10 grammes pour l’éolien, 50 grammes pour le photovoltaïque, entre 50 et 200 grammes pour les technologies de stockage nécessaires pour augmenter la part des énergies renouvelable non pilotables dans le mix électrique, 400 grammes pour une centrale à gaz moderne, 800 grammes pour une centrale à charbon moderne, 1.000 grammes pour une centrale à charbon moyenne du parc installé.
«L’imposture» du gouvernement sur le nucléaire
Jean-Marc Jancovici insiste aussi sur une donnée négligée, celle de l’espace occupé au sol, pour lequel, «le nucléaire, grâce à sa très grande concentration énergétique, bat tous les autres modèles énergétiques. J’ai fait un rapide calcul: en utilisant du solaire, il faut environ 500 fois l’espace du nucléaire pour produire la même quantité d’électricité à la fin de l’année». Et cela ne tient même pas compte du fait qu’avec le solaire, il faut en stocker une partie, avec des pertes au moment du stockage. Il faut encore augmenter la surface de 20 et 40%. Enfin, en termes de matériaux, «le nucléaire nécessite, selon ce que l’on considère (ciment, cuivre, acier, etc), jusqu’à une centaine de fois moins de quantités par kWh produit que le solaire et l’éolien. Le cout inférieur par kWh des modes diffus (éolien, solaire) est d’une part le résultat d’un service qui n’est que partiel comparé aux modes pilotables, et d’autre part une situation nécessairement transitoire au regard des matériaux nécessaires.»
Jean-Marc Jancovici va plus loin en dénonçant les mensonges du gouvernement. «Dans les faits, nous ne sommes pas si éloignés que cela de Donald Trump! Lui raconte des contre-vérités scientifiques sur le climat, chez nous c’est sur le nucléaire… Le gouvernement écrit «sur son site Internet, que la fermeture de cette centrale [ndlr Fessenheim] «vise à faire du Haut-Rhin un territoire de référence à l’échelle européenne en matière d’économie bas carbone». Que de fermer une source de production électrique bas carbone «contribue à l’économie bas carbone» est tout simplement un mensonge, et comme il figure sur le site du gouvernement, on peut parler de mensonge d’État. Et sur le même site du gouvernement, il y a une page pour expliquer comment débusquer les fake news! Nos amis politiques ne manquent pas d’humour…»
Ce mensonge se double d’une imposture ajoute-t-il quand le gouvernement justifie sa décision en invoquant des questions de sécurité, la centrale étant «trop vieille et située sur une zone sismique». «Un ministre est-il plus compétent que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont c’est le métier que d’ausculter nos installations ? Si le politique a raison (sur la vétusté et le risque sismique), alors il faut d’urgence licencier tous les gens de l’ASN pour incompétence, puisqu’ils sont incapables de correctement évaluer le risque.»
Pour conclure, Jean-Marc Jancovici s’en prend aux médias. «Si cette dernière [ndlr la presse] avait pour première règle de ne pas diffuser d’opinions qui soient en porte à faux avec les faits, et pour premier but de faire la pédagogie de ces derniers, probablement que l’imaginaire collectif ne se structurerait pas de la même manière. Pour cela il faudrait qu’elle ait la même exigence de charge de la preuve quand il s’agit d’environnement que quand il s’agit de n’importe quoi d’autre. Cela vaut pour les climatosceptiques comme pour les arguments erronés sur le nucléaire.»
Coronavirus et éoliennes : la France gangrenée par les lobbys
Economie Matin, le 30/03/2020
http://www.economiematin.fr/news-coronavirus-lobby-eolien-energie-pandemie-choix-gouvernement-marin
La France a déjà dépensé 120 milliards d’euros dans les éoliennes.
La crise sanitaire mondiale provoquée par la pandémie du coronavirus a le mérite de mettre en lumière l’influence très négative des lobbys dans l’orientation des choix présidentiels et gouvernementaux.
À cet égard, on ne peut être que saisi et indigné du spectacle affligeant des porte-paroles des lobbys pharmaceutiques qui opèrent dans les médias pour empêcher à tout prix l’utilisation de l’hydroxychloroquine (connue sous le nom de Plaquénil) pour lutter contre la diffusion du coronavirus dans notre pays.
Le professeur Didier Raoult, sommité mondiale de l’infectiologie – directeur de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection – a démontré l’efficacité de ce vieux médicament sur les malades du coronavirus à condition qu’il soit administré au plus tôt et couplé avec un antibiotique, l’Azithromycine. Le coût de ce traitement est infime, de l’ordre de 10 à 15 euros par patient pour une semaine de plaquénil et d’Azithromycine. Ce traitement qui a montré son efficacité sur de nombreux malades est donc aujourd’hui adopté aux États-unis, au Maroc, au Sénégal, en Corée du Sud, etc.
Or depuis le 25 février, date de la première communication du professeur Didier Raoult sur le sujet, un certain nombre de professionnels de la médecine s’échinent à vouloir à tout prix décrédibiliser cette solution dont les retours mondiaux sont plus que prometteurs. Le journal Le Monde n’hésitait pas à parler de « fake news », information reprise immédiatement sur le site du ministère de la santé, puis retirée, créant la suspicion sur une solution qui sauve des vies.
Et puis à y regarder de plus près, on constate que les opposants – d’une virulence extrême – à la solution très peu coûteuse du professeur Raoult sont des personnalités financées ou en lien étroit avec des laboratoires pharmaceutiques proposant des solutions beaucoup plus onéreuses pour lutter contre le coronavirus.
Le professeur Karine Lacombe, infectiologue et chef de service à l’hôpital Saint-Antoine, ancienne de l’INSERM, a tenu lors du 13 heures de France 2 des propos d’une rare violence : « Ce qui se passe à Marseille est absolument scandaleux […] C’est en dehors de toute démarche éthique. » Le quotidien Libération [1] nous apprend depuis lors les liens financiers qu’elle entretient avec des laboratoires pharmaceutiques, dont Gilead qui possède le remdesivir, médicament dont l’usage est envisagé dans la lutte contre le coronavirus en particulier. Ce médicament a d’ailleurs été sélectionné pour faire partie des essais Discovery coordonnés par l’INSERM contre le coronavirus, mais coûte beaucoup plus cher que l’hydroxychloroquine qui participe également à ces essais mais de manière biaisée. Il faut noter que, depuis le 21 janvier 2020, la valeur de l’action Gilead a fortement augmenté, au point que sa capitalisation boursière a gonflé de 12 milliards de dollars dans un contexte financier très baissier.
Yves Levy, le mari d’Agnès Buzyn, l’ancien ministre de la santé, ancien patron de l’INSERM, a un contentieux très important avec le professeur Raoult lié justement à la méthode de lutte contre les infections mais également au statut indépendant des IHU (instituts hospitalo-universitaires) comme celui de Marseille. L’hebdomadaire Marianne [2] nous dévoile dès 2017 les dessous de ces conflits d’intérêts qui ont des conséquences majeures aujourd’hui sur des vies humaines. Un médecin chroniqueur de Médiapart [3] dévoile de son côté les intérêts financiers majeurs liés en particulier à la méthode CRISPR de manipulation génétique pour les vaccins, méthode à laquelle s’oppose légitimement le professeur Didier Raoult. Cette méthode de ciseau génétique a d’ailleurs été au cœur des débats des États généraux de la bioéthique dont l’organisateur était le professeur Jean-François Delfraissy, celui-là même qui a été nommé par Emmanuel Macron président du conseil scientifique chargé de conseiller le gouvernement sur le coronavirus et qui a obtenu le prix d’honneur de l’INSERM en 2019.
Le canard enchaîné dévoile enfin dans son édition du 25 mars que le professeur Didier Raoult a subi début mars des menaces de mort de la part d’une personne lui enjoignant de stopper sa promotion de l’hydroxychloroquine. Selon le palmipède, ces dernières proviendraient d’un médecin infectiologue hospitalier de Nantes qui aurait rédigé des articles financés par des laboratoires pharmaceutiques…
On notera en outre, que, pour réaliser cette enquête Discovery, l’INSERM a désigné Florence Ader, professeur en infectiologie à l’hôpital de Lyon, pour tester l’efficacité des différentes molécules envisagées pour lutter contre le coronavirus. Dans la base de données du ministère de la santé chargée de relever les liens pouvant exister entre les membres du corps médical et les laboratoires pharmaceutiques [4] on découvre que Florence Ader a bénéficié à de nombreuses reprises de financements de déplacements ou d’hébergement de la société… Gilead, qui propose le remdesivir comme concurrent à l’hydroxychloroquine.
Ce qui est grave, dans cette situation, c’est que la tentative de déstabilisation du remède utilisé par le professeur Raoult contre le coronavirus a des conséquences directes sur la vie et la mort potentielles de milliers de Français.
Cette révélation de l’influence négative des lobbys n’est en rien une découverte pour les militants écologistes qui dénoncent depuis des années les conséquences désastreuses des éoliennes sur la santé humaine ou animale. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, j’ai pu dévoiler dans mon récent livre Éoliennes. la face noire de la transition écologique, en son chapitre 8, comment les industriels éoliens avaient pu – par le bais de la corruption, du financement d’ONG ou d’influences politiques – fortement faciliter en France l’implantation des éoliennes au détriment des populations victimes ou malades en particulier des infrasons tout en essayant de faire taire les alertes des opposants qui dévoilaient les risques pour la santé.
Selon des mécanismes très proches de celui de l’industrie pharmaceutique, certaines ONG (LPO, WWF, FNE, Greenpeace…) – leaders d’opinion en matière environnementale – sont partenaires de ou financées par l’industrie éolienne. D’ailleurs seules ces associations sont invitées à donner leur opinion dans le cadre de groupes de travail sur l’éolien organisés par le ministère de l’Écologie. Ce financement explique parfaitement pourquoi ces associations de défense de l’environnement minimisent les risques liés à l’implantation de ces dernières voire même n’hésitent pas à en faire la promotion en partenariat avec des syndicats de promoteurs éoliens.
Dans le même ordre d’idées, les liaisons entre élus et industriels sont clairement établies. C’est ainsi que le député François Brottes, qui a fait voter une grande partie des lois pour libéraliser l’éolien en France, est par la suite devenu le président de RTE, filiale d’EDF chargée du raccordement des éoliennes aux grands centres urbains… De la même manière, l’académie de médecine, dans son dernier rapport, minimise l’influence des éoliennes sur la santé humaine en considérant que les troubles subis par les riverains des éoliennes sont le fait d’un trouble psychosomatique appelé « effet nocebo » qui serait dû, en fait, aux informations négatives diffusées sur le sujet.
Et pourtant là encore de très nombreuses études scientifiques mondiales, occultées par l’académie de médecine française, ont été publiées pour alerter sur la dangerosité des éoliennes. Toutes ces publications ou études ont dévoilé l’influence des infrasons dans l’origine du syndrome éolien qui se développe avec l’essor de leur installation dans le monde. Nasa, Académie de médecine allemande, commission d’enquête parlementaire australienne ou française, le collège des médecins de famille du Canada, de nombreux universitaires, biologistes, acousticiens et médecins, des fondations spécialistes des bruits alertent mondialement sur les dangers des éoliennes sur la santé humaine ou animale.
Et, par l’action des lobbys proches du pouvoir, rien n’est fait.
Les cas de vaches mortes dans de nombreuses régions sont minimisés quand les agriculteurs ne sont pas livrés à eux-mêmes. Lorsque le Conseil national de la protection de la nature – autorité d’experts du ministère de l’écologie – donne un avis négatif sur des projets de centrales éoliennes, François de Rugy, alors ministre de l’écologie, décide de supprimer les avis préalables de cette autorité chargée de la défense de la nature et du monde animal. Lorsque le Service central de prévention de la corruption dévoile en 2014 le scandale de la corruption dans l’éolien, deux ans après ce service du ministère de la justice est supprimé et les 250 dossiers suivis purement et simplement enterrés… Il est par ailleurs établi que certains fameux dîners au homard de François de Rugy étaient organisés avec la présence de lobbyistes de grands groupes impliqués dans l’éolien…[5]
Bref, une chose est certaine, la France est malade, très malade, de ces lobbys et des conflits d’intérêts au plus haut niveau de l’état. Le coronavirus ou les problèmes de santé causés par l’éolien sont particulièrement révélateurs de l’influence très négative des lobbys sur nos décisions politiques dont l’objectif principal n’est pas la santé et le bien-être des français, mais bien le détournement de centaines de milliards d’euros d’argent public au profit d’intérêts et de bénéfices privés sous le prétexte de la santé ou de la lutte pour le climat.
Malheureusement ce n’est que la partie émergée de l’iceberg des symptômes dont souffre notre pays bien malade. Comme le propose le professeur Didier Raoult, il est plus que temps de faire un véritable diagnostic de la situation sociale de la France et de la traiter avec efficacité, à l’instar de ce qu’il propose avec l’usage du Plaquénil sur les malades du coronavirus.
Oui, nous devons guérir notre pays de la maladie provoquée par les lobbys au plus vite, et cela avant qu’il passe lui aussi sous assistance respiratoire.
Fabien Bouglé alias Louis Marin est l’auteur du livre Éoliennes. La face noire de la transition écologique, aux éditions du Rocher, version numérique.
[1] Fabien Leboucq, « Karine Lacombe, qui critique des méthodes de Didier Raoult, est-elle en “conflit d’intérêt” avec les laboratoires concurrents ? », Cheknews, in Libération, 26 mars 2020.
[2] Étienne Girard, « Conflit d’intérêts : cette décision de la ministre Agnès Buzyn qui a bien fait les affaires de son mari », in Marianne, 11 octobre 2017.
[3] https://blogs.mediapart.fr/pbitsch/blog/250320/crispr-vs-chloroquine
[4] https://www.transparence.sante.gouv.fr/flow/rechercheBeneficiaires?execution=e1s4
[5] Arnaud WAJDZIK « Les dîners secrets de François de Rugy avec des lobbyistes », in Ouest-France, 12 juillet 2019
« Rétablir la vérité » sur la production éolienne
Il est normal que les industriels de l’énergie éolienne défendent leur secteur, qu’on leur donne la parole, et qu’on les écoute. Il est moins normal que ces gens prennent les Français pour des imbéciles.
Par Michel Negynas.
Un article de l’hebdomadaire Le Point du 27 février reprend le discours des promoteurs des énergies dites renouvelables, qui s’émeuvent des quelques doutes émis en public par le président Macron et madame la ministre de l’Écologie, Élisabeth Borne.
Il est normal que les industriels de ces énergies défendent leur secteur, qu’on leur donne la parole, et qu’on écoute leurs arguments. Il est moins normal que ces gens prennent les Français pour des imbéciles.
Extraits de l’article et commentaires :
Enfin, pour soutenir l’essor des éoliennes, les professionnels entendent « rétablir la vérité » concernant leurs machines, dit Nicolas Wolff. S’ensuivent deux-trois mises au point techniques. Nicolas Wolff réfute l’accusation du député LR Julien Aubert, pour qui « les énergies renouvelables ne participent pas à la transition énergétique car elles se substituent au nucléaire [qui n’émet que très peu de CO2, NDLR] ». Selon le président de FEE, un rapport de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, établit que l’essor de l’éolien, du photovoltaïque ou encore de la biomasse s’accompagne d’une baisse des énergies fossiles, comme le charbon. « Le rapport de RTE dit qu’en 2019 l’éolien et le solaire ont permis de réduire nos émissions de 22 millions de tonnes de CO2, en France et à l’étranger », souligne Nicolas Wolff.
Voyons de plus près les chiffres, selon le rapport 2019 de RTE.
C’est effectivement ce que dit RTE, en charge du réseau en France. Mais c’est curieux. Entre 2018 et 2019, les ENR ont bien fait 7 TWh de plus, mais le thermique fossile, générateur de CO2, 3,7 TWh de plus ! On a arrêté le charbon, pas à cause des ENR, mais juste parce qu’on a voulu. Et on a fait davantage de gaz et même de fioul. Et le nucléaire a baissé : mais est-ce à cause d’une moindre disponibilité, ou parce qu’il a dû, réglementairement, s’effacer devant les ENR ?
L’article poursuit :
Comme dans un numéro de duettistes, Jean-Louis Bal, son homologue du Syndicat des énergies renouvelables, prend la parole pour tordre le cou à ce qu’il considère comme une autre idée reçue : l’intermittence des éoliennes, qui obligerait à mettre en route des centrales thermiques (gaz ou charbon) pour pallier le manque de vent. « La production éolienne n’est pas intermittente, elle est variable et prévisible, elle s’intègre parfaitement dans le réseau de transport d’électricité sans avoir besoin d’un recours à la production thermique », dit-il. « Arrêtons de raconter des choses fausses. »
Alors là, c’est le bouquet ! Regardons ce qui s’est passé en février, semaine 6 et 7.
Sur toute la France, l’éolien est passé par des minis de 1,5 GW pour une puissance installée de 16 GW ! En effet qu’il a été « variable »… pas intermittent, variable. Enfin, presque intermittent….
Mais le pire, c’est la vitesse de variation, par exemple le jeudi de la semaine 7, en un peu plus de 24 heures un aller-retour vertigineux de 10 GW !
Le nucléaire a dû lui aussi faire des allers-retours de plus de 10 GW, pour compenser, ce qui est possible, mais pas très bon ni pour la durée de vie des équipements, ni pour la sécurité.
Le gaz a trinqué lui aussi ; c’est désastreux pour le rendement, donc pour le CO2.
Comme dit dans l’article, la production éolienne s’intègre parfaitement… au prix de contorsions dangereuses pour les autres. Et qu’en sera-t-il lorsque nous aurons non pas 16 mais 45 GW d’éolien ?
Avec ses 50 GW d’éolien, l’Allemagne a le même problème. Elle le dilue sur tous ses voisins par les lignes d’interconnexion. Oui, mais si tout le monde l’imite ?
Bien sûr, on a une certaine prévisibilité via la météo ; mais pas à l’heure près ! Et même si c’est prévisible, c’est bel et bien aléatoire.
On pourrait penser que la pénurie de vent est très rare, avec le foisonnement comme ils disent. Eh bien non. Cela arrive très souvent.
Par exemple :
Pendant 3 semaines, du 21 mai au 12 juin 2018, l’éolien a fourni à peine 1,5 GW pour 13 GW installés.
Peut-être que cela n’arrive pas en hiver, période où nous avons les pointes annuelles de consommation ? Perdu là aussi, par exemple :
Ces jours-là, du 3 au 6 décembre 2017, en plein hiver, les 12 GW d’éolien n’ont jamais dépassé 1 GW pour l’ensemble de la France, avec des pointes de consommation à 80 GW…
En réalité, le vent tombe parfois pratiquement à zéro, et si on peut prévoir la production « en gros », il est impossible d’affiner à l’heure près. Et aléatoire ne veut pas dire « non prévisible ». Aléatoire signifie qu’on ne maîtrise pas, que ça vient quand ça veut.
L’éolien est donc bien éminemment variable, quasi intermittent, et aléatoire.
Autres arguments, la création d’emplois offerte par la filière éolienne (1300 par an, pour un total de 18 000) et son peu d’impact sur l’environnement. Les éoliennes, jure Nicolas Wolff, sont à plus de 95 % recyclables, et la filière entend fournir plus d’efforts en ce sens. Les opérateurs s’engageront à enlever l’intégralité des fondations d’un mât une fois sa vie achevée, alors qu’aujourd’hui une partie du socle de béton reste enfouie. Ils augmenteront aussi la part de provisions financières destinées à recycler les futurs mâts, de plus en plus grands.
Tout est recyclable dans une éolienne, sauf les pales. Il y en a entre 20 tonnes (éoliennes de 2 MW) à 100 tonnes (8MW) par éolienne, en composite de carbone et de résines diverses. On ne sait pas les recycler, ni même les traiter comme déchets.
Et lorsque nous aurons 15 000 éoliennes, nous aurons 300 000 tonnes de ces saletés. Là encore on joue sur les mots, c’est sans doute 95 % en poids, vu que chaque éolienne a déjà un socle de 1500 tonnes de béton, un mât de 200 tonnes d’acier… qui eux sont recyclables, en théorie.
Quant à l’emploi, pour l’instant, il profite surtout en Allemagne, au Danemark et en Espagne…
Pour le socle de béton, aucune réglementation n’impose de le recycler, ni même de l’enlever lors du démantèlement, et les provisions obligatoires sont nettement insuffisantes.
Nous sommes au stade de promesses gratuites. Aucun opérateur n’achète d’ailleurs les terrains d’implantation ; ce sont des baux… c’est pratique en cas de faillite, la dépollution reviendra au propriétaire en dernier recours.
Le président du Syndicat des professionnels de l’éolien demande donc un « climat de confiance ». Il faut, dit-il, « arrêter de raconter des choses fausses ».
Alors là, nous sommes d’accord.
L’échec annoncé de la politique éolienne
La Tribune, le 3 mars 2020
OPINION. La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim a suscité un mouvement croissant d’opposition à l’abandon du nucléaire. Car si les énergies renouvelables n’émettent pas de gaz à effet de serre, leur production intermittente et leur implantation sur le territoire génèrent de nombreuses nuisances. Par Samuel Furfari, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles, Président de la Société Européenne des Ingénieurs et Industriels (*).
L’arrêt de Fessenheim : un gâchis français
L’opposition aux éoliennes s’amplifie. Après le gâchis de l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim en bon état de marche, de plus en plus de personnalités rejoignent les opposants historiques à l’arrêt du nucléaire. Car oui, nous mettons au rébus des installations amorties qui ne produisent pas de CO2 pour les remplacer par des installations qui, si elles n’en produisent pas non plus, présentent de très nombreux inconvénients et augmentent la facture électrique des citoyens.
Loïk Le Floch-Prigent qualifie très justement la fermeture de cette centrale de « drame national ». Dernièrement, dans Causeur, le philosophe Alain Finkielkraut et l’animateur de télévision Stéphane Bern ont signé une pétition demandant au président de la République Française de mettre un terme à l’implantation des éoliennes. Emmanuel Macron, à Pau, a lui-même reconnu que « le consensus sur l’éolien est nettement en train de s’affaiblir dans notre pays ». Les griefs sont connus, avec notamment la dégradation du paysage, les nuisances diverses pour les riverains mais aussi pour la faune aviaire, le démantèlement problématique… Les citoyens qui se mobilisent contre les effets nocifs de ces moulins à vent modernes méritent notre soutien total dans leur juste lutte.
Des milliards dépensés pour une production d’énergie primaire négligeable
Il y a une raison rédhibitoire que tout citoyen devrait prendre en compte afin de s’opposer encore plus fermement au déploiement des éoliennes, voire exiger leur démantèlement. Lors des crises pétrolières des années 1970, on a rapidement pensé à remplacer les centrales électriques fonctionnant aux énergies fossiles par des éoliennes. Après tout, l’histoire nous a enseigné que l’énergie éolienne a été abondamment utilisée par les meuniers. Il suffisait de moderniser une technologie ancestrale. Les progrès ont été rapides au point que les financements européens ont permis la mise au point de machines performantes de plus en plus puissantes à la fin du siècle dernier. Pourtant leur déploiement se faisait attendre, car si la technologie était au rendez-vous, la rentabilité économique faisait défaut. Afin de mettre en œuvre la politique d’abattement des émissions de CO2 décidée après l’adoption du protocole de Kyoto, l’Union européenne (UE) a voulu rendre obligatoire cette forme de génération d’électricité. Dans une première directive de 2001, l’objectif n’était pas contraignant. La directive de 2009, au contraire, a rendu obligatoire la génération d’électricité à partir d’énergie renouvelable, avec en prime la priorité d’accès au réseau de cette forme d’électricité.
Le développement a été fulgurant notamment en Allemagne, en Italie et au Danemark. Après des années d’efforts, nous devons constater que l’électricité d’origine éolienne représente, dans l’UE, 11 % de la production globale d’électricité, loin derrière la production d’énergie électronucléaire qui en représente 25 % et celle du gaz naturel avec 21%. Mais, si ce chiffre de 11% peut sembler intéressant, il ne dépasse pas les 1,9 % une fois ramené à l’énergie primaire. Si l’on ajoute les 0,5% d’énergie solaire, ce résultat de 2,4% en énergie primaire a été obtenu après avoir dépensé 689 milliards de dollars entre 2010 et mi 2019. Depuis 2000, un million de millions d’euros a été dépensé dans l’UE pour des résultats, somme toute, négligeables. Tout ça pour ça !
L’intermittence : le mal originel de la production éolienne
Toutefois, l’expérience acquise sur plus de dix années doit nous permettre de tirer des leçons afin de savoir s’il convient de poursuivre dans la voie de l’obligation de production d’électricité éolienne. Or, il apparaît de manière irréfragable que l’intermittence de la production éolienne due à la variabilité de la vitesse du vent ne permettra pas un déploiement suffisant pour remplacer les productions électronucléaire ou thermique d’électricité. Lorsque le vent ne souffle pas il faut bien qu’il y ait une production disponible pour compenser ce manque de production ― on peut dire la même chose du solaire photovoltaïque.
On observe qu’en moyenne dans l’UE les éoliennes ne produisent que pendant 23 % du temps. Que faut-il faire pendant les 77 % du temps restant ? Utiliser les équipements de production traditionnels. Si c’est ainsi qu’est gérée la production d’électricité depuis une dizaine d’années, cette méthode n’est guère efficace car elle impacte le coup de la production. D’ailleurs, lorsqu’il y a trop de vent il faut payer des consommateurs industriels pour qu’ils consomment cette électricité inutile. Tout cela coute cher ! Les installations classiques performantes ne fonctionnent pas de manière idéale et nous subissons également un surcoût à la gestion, de plus en plus délicate, du réseau électrique. Dès la prise de conscience de cette réalité, une multiplication de solutions a été envisagée : réseaux intelligents (smart grids), gestion à distance de la consommation des ménages, développement des batteries. Mais tout cela n’existe pas encore, ou de façon embryonnaire, et reprendra probablement des décennies avant d’être mise en œuvre à un coût compétitif.
Les États se sont rabattus sur le mécanisme de rémunération de la capacité des installations thermiques qui consiste à apporter une aide publique aux installations thermiques tout simplement parce qu’elles existent et qu’elles sont disponibles au moment où la nature ne produit pas. On ne finance donc non pas la production, mais l’existence d’une capacité de production. Le lecteur aura compris que l’on subventionne non seulement l’installation des éoliennes, mais encore les centrales non intermittentes pour qu’elles suppléent au caprice de la nature.
Aucune solution économique et industrielle n’est aujourd’hui en vue pour compenser cette intermittence. Malgré la diminution du coût d’installation des éoliennes, mais également de leur coût de génération (44% de réduction en dix ans), la facture du citoyen ne cesse d’augmenter. Les données statistiques de l’office Eurostat de l’UE montrent que plus on produit de l’électricité intermittente, plus le consommateur paye cher son électricité.
Aucune obligation de résultats
Les pays d’Europe centrale et orientale l’ont bien compris et ne se pressent pas pour installer des éoliennes. D’ailleurs, la directive en faveur de la promotion des énergies renouvelable de 2018, contrairement à celle de 2009, ne prévoit aucune obligation de résultats pour les États membres, seule l’UE étant tenue d’y arriver. Les États membres ont refusé cette clause d’obligation de résultats lors du sommet européen des 23-24 octobre 2014. En 2021, l’objectif de 20% d’énergies renouvelables ne sera pas atteint par une majorité d’États membres, notamment ceux d’Europe centrale et orientale, mais aussi l’Allemagne.
Est-ce que la Commission Européenne dirigée par Madame Ursula von der Leyen va engager une procédure judiciaire contre l’Allemagne et une large série d’autres États membres ? Un autre rendez-vous intéressant aura lieu en 2031 lorsque la Commission européenne devrait traîner en justice l’UE pour ne pas avoir atteint le résultat qu’elle s’est imposée elle-même en matière d’énergie renouvelable puisque si l’objectif n’est pas contraignant pour les États membres… il l’est pour l’UE !
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(*) Le dernier ouvrage de Samuele Furfari est « Énergie 2019. Hystérie climatique et croissance des énergies fossiles » (Chez Amazon). Son livre de référence es une œuvre de 1200 pages en deux volumes « The changing world of energy and the geopolitical challenges« . Voir furfari.wordpress.com
L’éolien, autre indicateur de la fracture des territoires
Contrepoints, le 27 février 2020
Le gouvernement est décidé à adopter sa programmation de l’Énergie, bien que tous les experts et instituts spécialisés dans l’énergie en aient souligné l’incohérence.
Par Michel Negynas.
Un article du journal Le Monde du 25 février titrait : « Municipales 2020 : l’opposition aux éoliennes, ces « ventilateurs pourris », pousse à faire de la politique dans les Pyrénées-Orientales »
Le gouvernement est décidé à adopter sa programmation de l’Énergie, qui vise à copier l’Allemagne : multiplier par 5 le solaire et par 3 l’éolien, pour arriver à 85 GW d’énergie intermittente. Tous les experts et instituts spécialisés dans l’énergie ont souligné l’incohérence du projet, puisque la presque totalité des finances consacrées à la transition énergétique servira à décarboner une électricité qui l’est déjà.
Les coûts sont faramineux. Et dans le cas de l’éolien, les nuisances sont concentrées sur les parties délaissées du territoire, un symptôme de plus de la fracture de la France.
La question se pose d’abord de savoir combien ça coûte, et combien ça rapporte.
Combien ça coûte ? C’est assez difficile à calculer. Il y a les coûts passés, les coûts à venir, et les coûts indirects.
Les coûts directs
En mars 2018, et pour la deuxième fois, la Cour des comptes alertait sur l’incohérence du soutien aux énergies renouvelables, dont l’éolien. Pour le solaire, c’est encore pire mais cela n’excuse rien. Déjà en 2013, elle avait remarqué que l’essentiel des crédits pour la transition énergétique servait à décarboner une électricité qui l’était déjà.
En outre, la Cour des comptes note une opacité inacceptable sur les coûts :
« Sur le plan budgétaire, la récente réforme de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) et la création en 2015 du compte d’affectation spéciale (CAS) Transition Énergétique ont permis de donner une visibilité annuelle à un dispositif qui avait prospéré de manière extra-budgétaire. Toutefois, l’existence du CAS constitue un progrès insuffisant car il ne permet pas de faire apparaître l’ensemble des coûts que devront supporter à long terme les finances publiques au titre des engagements contractés. L’architecture budgétaire actuelle ne permet en effet au Parlement ni de se prononcer sur les nouveaux engagements, ni d’apprécier la dynamique consolidée d’évolution des charges du fait des engagements passés ou nouveaux. Le Parlement devrait donc être mieux associé à la définition des objectifs de développement des EnR et des volumes financiers de soutien aux EnR. »
La Cour des comptes a fait une estimation des dépenses à venir et déjà engagées. Nous sommes sur un rythme de trois milliards par an pour le seul éolien. Et la Cour de remarquer :
« Les impacts du mix retenu par la PPE en termes de besoin de soutien ne se limiteront pas aux cinq prochaines années : les soutiens engagés aujourd’hui auront des répercussions sur les finances publiques pendant au moins 20 ans. Il semble dès lors nécessaire d’étendre l’exercice de projection financière à des horizons beaucoup plus lointains que celui de la PPE (2023). Ces projections permettraient de réaliser des arbitrages énergétiques qui tiennent véritablement compte de la contrainte durable de moyens pesant sur les finances publiques. »
On voit sur ce graphique que le soutien à l’éolien nous a déjà coûté virtuellement 13 milliards d’euros depuis 2016 ; or on a prévu de tripler la capacité !
Si on considère l’ensemble des engagements passés jusqu’à la fin des contrats, la Cour des comptes les évalue à 120 milliards pour l’ensemble des énergies renouvelables, dont probablement une quarantaine pour l’éolien.
Mais elle relève surtout un manque de visibilité pour les coûts à venir.
Pour l’ensemble des ENR, on pourrait les évaluer à 5 milliards par an au moins jusqu’à 2030, dont deux milliards pour l’éolien à capacité installée constante. Soit 15 milliards par an à l’objectif 2030. L’éolien se situera entre 30 % et 50 % de ce total. Cet objectif est comparable à la situation allemande actuelle : l’Allemagne estime son soutien à 25 milliards par an pour l’ensemble des ENR. Le chiffre de 15 milliards est donc plausible,
Une autre approche consiste à examiner les taxes de soutien aux ENR par KWh : de un centime en 2016, elles sont prévues à 1,8 centime en 2023 ; en Allemagne, que nous voulons copier, elles sont de 4,5 centimes par KWh.
On peut aussi évaluer l’investissement total de l’objectif à 2035, soit 45 GW d’éoliennes, à 1,5 millions d’euros du MW. Cela fait 67 milliards… il faut bien que quelqu’un les paye. Le problème c’est qu’une éolienne est prévue pour durer 25 ans… en 2025, il faudra déjà remplacer les plus anciennes. Ce sera reparti pour un tour…
On pourrait objecter que le mode de subvention a changé : qu’en sera-t-il des contrats futurs, compte tenu des nouvelles règles de subvention et de la baisse des coûts ?
La Cour des comptes n’est guère optimiste, car elle souligne l’impossibilité de prévoir les subventions futures, qui sont calculées par la différence entre un coût de production estimé et le prix de gros du marché. Or, on constate aisément ces dernières années que l’apport des ENR intermittentes fait baisser les prix de gros ! Plus on en installera, plus elles seront subventionnées !
Les coûts indirects
Mais il y a aussi des coûts cachés.
En effet, les coûts d’adaptation aux ENR sont payés par l’ensemble de la filiale EDF chargée du réseau, RTE, sans qu’ils soient différenciés. Ils sont divers : il y a d’abord les raccordements au réseau moyenne et haute tension. À titre d’exemple, le champ éolien de Dunkerque nécessite un investissement de 250 millions d’euros, 20 % de l’investissement total !
Il faut aussi prévoir des équipements spéciaux pour stabiliser le réseau, car aussi bien le solaire que l’éolien en sont incapables.
Toujours d’après la Cour des comptes :
« L’Agence de l’énergie nucléaire de l’OCDE estimait ainsi en 2012 que, pour la France, le coût pour le système électrique de la pénétration des EnR à hauteur de 30 % du mix de production pourrait se situer dans une fourchette de 13 à 18 euros /MWh. »
Mais ce n’est pas tout. L’obligation d’achat de tout KWh produit par les ENR entraîne la baisse du chiffre d’affaire des autres centrales. La conséquence pour elles est une perte de rentabilité. Les investisseurs s’en détournent. Or, on a besoin de ces équipements les nuits d’hiver sans vent. On va donc les subventionner elles aussi, en leur permettant de « vendre des capacités garanties » aux ENR aléatoires.
Combien ça rapporte, c’est facile à calculer : quasiment rien
En France, juste un peu d’économie de combustible nucléaire, et encore. Dans une centrale nucléaire, l’usure du combustible est fonction autant de la durée d’utilisation que de la quantité d’énergie produite. Et la part du combustible dans les coûts est très faible.
Et ces ENR ne produisent pas grand-chose : les 15 GW installés ont produit 7 % de l’électricité en France, alors que le réseau a obligation d’acheter cette électricité quand bien même il n’en n’a pas besoin.
Les deux arguments généralement avancés pour justifier cette folie sont le foisonnement et le stockage.
L’idée du foisonnement est que si on dispose judicieusement les productions d’ENR sur le territoire, il y aura toujours du soleil et du vent quelque part. C’est faux, tout un chacun peut le constater en consultant eCO2 mix, le site de suivi en temps réel de RTE, ou Energy Charts, le site allemand. Sur un ensemble de 150 millions d’habitants couvrant de la Baltique à la Méditerranée, il y a des jours, parfois des semaines, avec très peu de vent.
Pour ces jours-là, il faut construire un réseau de centrales pilotables à la demande. C’est celui-là qui est indispensable, les ENR aléatoires n’étant en fait qu’un surinvestissement. Et dans le cas de la France, il ne rapporte quasiment rien, ni sur le plan financier, ni sur le plan climatique.
Si un jour on sait stocker l’électricité à hauteur des quantités énormes nécessaires, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement, eh bien… il faudra payer ces installations !
Une bombe à retardement
Nous avons eu droit récemment à quelques « signaux faibles » sur l’éolien de la part du gouvernement.
À Pau, en janvier, le Président Macron :
« Soyons lucides : la capacité à développer massivement l’éolien terrestre est réduite. » Il a ajouté que « le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays » et estimé que « on ne peut pas imposer l’éolien d’en haut. »
Mme Borne, ministre de l’Écologie et de la Transition énergétique, a déclaré quant à elle :
« C’est vraiment un énorme sujet, je l’ai dit aux acteurs de la filière. Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. Je ne comprends même pas comment on a pu arriver à ces situations. On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variable qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable. »
Le gouvernement voit monter la contestation et prend peur. Il ne voudrait pas faire face à des gilets couleur de vent, comme il a du faire face à des Gilets jaunes levés contre la taxe carbone.
Les deux sujets ont un point commun : ils sont plébiscités par les urbains écolos au détriment des oubliés des territoires. Il n’y a pas d’éoliennes dans la banlieue des grandes villes. Les campagnes désertées en sont truffées, et passer de 8000 à 15 000 moulins implique d’attaquer des régions plus combatives car plus peuplées et plus prospères.
Ainsi, le vent pourrait bien s’inviter dans les élections municipales. Pas à Paris bien sûr, ni dans les métropoles. Mais là où les maires sont démarchés par les vendeurs de vent : dans les petites communes écrasées par les charges. C’est difficile pour eux de résister à la perspective de quelques dizaines de milliers d’euros de redevance…
Le problème est que le pactole est sur une commune, la nuisance sur toutes les communes à l’horizon, parfois dans un rayon de vingt kilomètres… perte d’attrait touristique, dévalorisation des habitations… Une source de conflits potentiels, et des retours de flamme en perspective pour la commune accueillante, lorsque, plus tard, les subventions étant taries, le vendeur de vent en faillite, elle aura le démantèlement sur les bras.
Mme Borne se plaint d’une répartition inégale sur la France. Elle oublie peut-être qu’on installe des éoliennes là où il y a du vent… Mieux les répartir implique d’aller sur des terrains moins ventés, ce qui fera encore baisser la capacité équivalente des engins, qui n’est déjà pas fameuse : de l’ordre de 22 %, à comparer au taux de charge accessible à une centrale thermique, de plus de 80 %.
L’ironie est que ce sont les derniers gouvernements successifs qui ont amoindri, une à une, les contraintes à respecter pour construire des éoliennes. À ce jour, il est plus facile, administrativement, de construire un parc éolien de cinq engins de 170 mètres de haut que de bâtir un lieu de stockage pour appareils électroménagers.
De multiples pétitions circulent contre cette folie.
Celle-ci est signée par, entre autres, Bérénice Levet, philosophe, Alain Finkielkraut, philosophe, Stéphane Bern, animateur télévision et radio, écrivain, Jean-Pierre Le Goff, sociologue… Lorsque les faiseurs d’opinion médiatiques s’en mêlent, ça sent le roussi.
L’éolien en mer est tout aussi critiqué : même au large, il se voit de loin. Et quiconque a eu un bateau connaît la lutte sans fin qu’il faut mener contre la corrosion.
Bref, à part les bobos des grandes villes, et les maires des communes d’implantation, qui sont d’ailleurs parfois propriétaires des terrains recevant les loyers, personne n’en veut.
Que ce soit localement pour les nuisances, ou nationalement, lorsque on annoncera aux citoyens qu’il faut quand même renouveler le parc nucléaire, la Programmation pluriannuelle de l’énergie est une bombe financière, sociale et politique à retardement. Il est temps de la désamorcer.
Animaux tués, habitants dérangés… Cinq communes où les éoliennes font polémique
Des éoliennes de la plaine de Crau près d’Arles (Bouches-du-Rhône), dans le sud de la France, le 15 novembre 2011
Dans certaines communes, c’est un véritable ras-le-bol des éoliennes qui s’exprime. Jusqu’à en devenir un enjeu politique pour les municipales.
Symbole écologique par excellence, l’éolienne ne fait pas le bonheur de tous sur le territoire. « Bruyantes », « moches », voire « dangereuses », les critiques pleuvent dans certaines communes face à l’abondance des nouveaux projets d’implantation. Illustration de ce ras-le-bol d’une partie de la population, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne s’est elle-même livrée à une sévère charge mardi, dénonçant « le développement anarchique » du secteur.
« Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. Je ne comprends même pas comment on a pu arriver à ces situations. On a des territoires dans lesquels on a (…) une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable », a-t-elle tancé, plaidant pour « un développement harmonieux ».
Devant la grogne qui s’exprime parfois au niveau local, le sujet revêt un enjeu primordial pour certains habitants à un mois des élections municipales. Dans ce contexte, L’Express a dressé une liste (non-exhaustive) de cinq communes, ou pour des raisons différentes, les éoliennes font débat.
- À Bellenaves, dans l’Allier, on veut protéger la forêt
Problème : la forêt des Colettes, souvent citée comme une des plus belles hêtraies d’Europe, est le refuge de nombreuses espèces végétales et animales, dont certaines figurent sur la liste rouge des espèces menacées, retrace La Montagne. Alors pour protéger cet espace naturel, des habitants ont lancé le collectif « Préservons la forêt des Collettes », regroupant sur Facebook plus de 400 membres.
- À Picauville, dans la Manche, le débarquement revisité
Dans la commune de Picauville, dans la Manche, un projet de parc éolien sème la zizanie depuis sa présentation en mairie en novembre dernier. En cause : l’installation de cinq aéromoteurs à quelques centaines de mètres des marais de La Fière, l’un des grands sites des parachutages alliés lors du Débarquement.
Du côté de la mairie, on argue que le projet permettrait une rentrée financière de 85 000 euros par an pendant 30 ans. Mais dans le village de 3200 habitants, on ne décolère pas, rapporte Le Parisien. Plusieurs pétitions ont vu le jour, et certaines associations sont montées au créneau, notamment celle des Amis des vétérans américains. « Les militaires américains que j’ai tenus informés sont choqués par ce projet », gronde son président Maurice Renaud, selon Ouest-France.
« La présence de ces éoliennes interdirait les parachutages commémoratifs que nous effectuons chaque année. Ils attirent la foule et participent à la renommée de toute la région », s’offusque-t-il. Quoi qu’il en soit l’actuel maire de Picauville, a décidé de ne pas se représenter. Son septième mandat aura été le dernier.
- À Sévérac-le-Château, dans l’Aveyron, les animaux en première ligne
Six pipistrelles communes, deux linottes mélodiques, trois vautours fauves… Tous fauchés en plein vol par des pales d’éolienne. Au total, 17 cas de mortalité d’oiseaux et 14 de chauves-souris ont été enregistrés par l’association France Nature Environnement au cours de l’année 2019 dans le parc éolien de Monfrech à Severac-Le-Château dans l’Aveyron.
« L’objectif affiché du développement de l’éolien est la transition écologique mais souvent des intérêts purement financiers se cachent derrière cette intention vertueuse. Quoi qu’il en soit, les populations d’oiseaux et de chauves-souris ne doivent pas être impactées par le fonctionnement des éoliennes », souligne à cet égard Thierry de Noblens, le président de FNE Midi-Pyrénées. Espérant, cette fois, éviter l’hécatombe.
- À Mondreville, en Seine-et-Marne, c’est Noël toute l’année
Le petit village de Mondreville en Seine-et-Marne compte 18 éoliennes en commun avec sa communauté de communes. Et cinq ans après l’installation des aéromoteurs, les griefs exprimés par certains habitants représentent assez bien ceux que l’on peut retrouver dans de nombreuses autres communes : à savoir le bruit trop important, et un paysage transformé.
Comme Roger, un habitant interrogé par la radio RMC qui s’est rendue sur place. À moins d’un kilomètre de son domicile, se dressent désormais une douzaine d’éoliennes. « On est venu là pour voir un paysage devant chez moi, et à présent le paysage est gâché ». « On entend de plus en plus le bruit des pales surtout le matin. Le soir, ce sont les illuminations de Noël, tout clignote », ajoute-t-il, avec sa femme Maryse.
Dans le département, le collectif Stop Éolien 77 s’est formé pour lutter contre de nouvelles implantations. « Nous sommes dans des régions qui ne sont pas ventées. Une machine qui marche à 16% n’est pas une machine rentable », tranche auprès de RMC son porte-parole Charles-Henri Saïller.
- Au Tréport, en Seine-Maritime, le projet offshore prend l’eau
Des éoliennes sur terre… mais aussi en mer. Depuis plus de 10 ans, le parc éolien offshore de Dieppe-Le Tréport suscite la controverse : et ce malgré l’obtention des autorisations pour la construction des 62 éoliennes dans la Manche, obtenues en février 2019. Ainsi, plusieurs recours ont été déposés devant le tribunal administratif de Nantes pour obtenir l’annulation du projet.
Parmi les mécontents, plusieurs associations comme Sans offshore à l’horizon, ou la Scopa (Sauvegarde des côtes d’opale picarde et d’albâtre, de Mers-les-Bains), qui dénoncent un risque de destruction de l’écosystème marin. Des pêcheurs normands et picards sont aussi de la partie, retrace le site Actu.fr. Ils craignent pour leur part un manque à gagner important sur leur activité, alors que la zone d’implantation est riche en poissons.
Un débat de longue haleine donc. D’autant que d’autres parcs éoliens sont en projet dans la région : notamment à Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Des discussions sont aussi en court sur l’opportunité d’ouvrir un quatrième parc offshore, dont la localisation n’a pas encore été arrêtée, selon France 3 Normandie. De quoi ramer encore un peu.
Indre-et-Loire : les éoliennes et lignes à haute tension, dangereuses pour les animaux ?
France Bleue Touraine, le 20 février 2020
Des installations électriques qui altèrent la santé des animaux : un problème méconnu mais qui touche bien les agriculteurs tourangeaux. Une réunion publique est organisée ce jeudi 20 février à Saint-Flovier dans le Lochois pour défricher ce phénomène.
Chute de production, baisse de natalité, voire mortalité… Damien Baisson déplore les conséquences que peuvent avoir certaines installations électriques sur les animaux et les agriculteurs. Cet éleveur de vaches laitières à Saint-Flovier dans le Lochois organise avec deux autres agriculteurs voisins une réunion publique ce jeudi 20 février pour informer sur les risques des éoliennes, lignes à haute tension, transformateurs électriques ou encore relais téléphoniques. L’association spécialisée dans ce thème appelée Animaux sous tension sera aussi dans la salle des fêtes de cette commune de 600 habitants.
Un transformateur électrique défaillant et une antenne relais à proximité, Damien Baisson a vu les conséquences directes sur ses vaches laitières : « En situation _normale il y a en moyenne 2,6 traites par vache et par jour. Lorsqu’il y a des ondes électromagnétiques, que les vaches ressentent, et qui sont néfastes, on est descendu à 1,7_« .
On peut observer des grosses chutes de production. Par exemple, on peut passer de 30 kg de lait par vache et par jour à 20 kg. Il y a également des soucis de qualité du lait. Damien Baisson
L’agriculteur ajoute que la proximité ne fait pas forcément le risque. Mais « c’est plus si ce type d’ouvrage se trouve par exemple sur des rivières souterraines ». C’est en constatant la complexité du sujet que Damien y voit l’intérêt de faire une réunion publique : il faut informer la population rurale ainsi que les agriculteurs.
C’est le combat de l’association Animaux sous tension qui sera donc présente à cette réunion.« Les lobbies de l’énergie électrique nous ont imposé des normes incompatibles avec la vie animale » dénonce Serge Provost, le Président de l’association. _ »_Nos animaux perçoivent des choses sous leurs pattes que nous humains ne percevons pas, à court terme » dépeint le militant et producteur.
Les premiers symptômes sur la vache laitière c’est le déclassement du lait du point de vue prix d’une part. Se dégrade aussi le métabolisme de l’animal c’est-à-dire la fécondité, la ration qui est mal assimilée… l’animal subit un stresse qui déclenche tout un tas de problèmes. -Serge Provost
Cette réunion intervient aussi dans la mesure où un projet de parc éolien est en cours à Charnizay, commune voisine. Mais ces agriculteurs ne sont pas contre les projets éoliens ou d’antennes relais. Cependant, ils insistent sur la nécessité de réaliser des études de sols avec des professionnels, des géobiologues, pour que ces installations ne perturbent plus les élevages, qu’elles « soient réalisées en harmonie avec les élevages » encourage Damien.
Elisabeth Borne dénonce « le développement anarchique » des éoliennes
Le Monde, le 18 février 2020.
Au Sénat, la ministre de la transition écologique et solidaire a durci le ton contre l’éolien terrestre, plaidant pour une meilleure répartition des parcs sur le territoire.
Les termes sont choisis, mais l’inflexion est réelle. Invitée de la commission des affaires économiques du Sénat, mardi 18 février, la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, s’est livrée à une charge sévère contre « le développement anarchique » de l’éolien, en répondant à la sénatrice UDI de Côte-d’Or, Anne-Catherine Loisier.
« C’est vraiment un énorme sujet, je l’ai dit aux acteurs de la filière », a expliqué la ministre, en citant plusieurs exemples : « Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. Je ne comprends même pas comment on a pu arriver à ces situations. On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variable qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable. »
Mme Borne a défendu les mesures qu’elle a négociées en décembre 2019 avec les acteurs de la filière « pour un développement harmonieux de l’éolien ». Elle a plaidé pour une meilleure répartition des parcs sur le territoire – il est vrai que les Hauts-de-France et le Grand-Est concentrent la moitié de la puissance éolienne raccordée au réseau.
Changement progressif de ton
La critique a de quoi surprendre, alors que le gouvernement a jusqu’ici plutôt défendu la filière éolienne. Elisabeth Borne était invitée au Sénat pour défendre la programmation pluriannuelle de l’énergie. Ce texte, actuellement en consultation publique sur le site du ministère, fixe les orientations de politique énergétique de la France pour les dix prochaines années. Or, au cœur de cette stratégie se trouve justement un développement massif de l’éolien terrestre, qui, au cours de la période, doit plus que doubler en matière de puissance installée.
Le gouvernement veut « faire passer le parc éolien de 8 000 mâts fin 2018 à environ 14 500 en 2028, soit une augmentation de 6 500 mâts ». Le document prévoit également un développement important de l’éolien en mer. Le sujet est capital, alors que le pays est loin d’atteindre ses objectifs au niveau du développement des énergies renouvelables.
Jusque-là, les prédécesseurs de Mme Borne avaient pris des initiatives pour soutenir l’éolien. Ainsi, Nicolas Hulot et son secrétaire d’Etat d’alors, Sébastien Lecornu, avaient mis en place un groupe de travail qui avait conduit à l’adoption de plusieurs mesures, notamment pour limiter les recours contre l’installation d’éoliennes. Or, les opposants à l’éolien emploient précisément les arguments de Mme Borne en invoquant, entre autres, la défense du patrimoine et la saturation visuelle.
Avec ce changement progressif de ton, la ministre emboîte le pas du président de la République, qui estimait, mi-janvier à Pau, que « la capacité à développer massivement de l’éolien [était] réduite ». « On pourra le faire où il y a consensus, mais le consensus autour de l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays. »
Valeurs actuelles du 12 février 2020
Echauffour. Comment cinq éoliennes ont transformé un paradis en enfer
Mises en service au printemps 2019, les cinq éoliennes implantées et exploitées par Voltalia à Echauffour (Orne) font déjà le malheur de nombreux riverains. Témoignages.
https://actu.fr/normandie/echauffour_61150/echauffour-comment-cinq-eoliennes-ont-transforme-paradis-enfer_31369441.html
« On a l’impression d’avoir des éoliennes dans le jardin », se désolent Michel Lerouet et Aurélie Ganet, dont la maison La maison est située en plein centre-bourg (©le Réveil normand)
Bruit, effets stroboscopiques, éclairage nocturne, insomnies, céphalées, acouphènes, dépression…, l’impact sanitaire et les effets pervers des éoliennes sont nombreux et ne concernent pas seulement les humains. Cela impacte aussi les animaux. L’APPO (Association pour la protection du Pays d’Ouche) n’hésite pas à dénoncer « l’enfer au quotidien ».
Rappelons que plusieurs recours juridiques ont été intentés contre les permis de construire du parc éolien, tous rejetés à ce jour.
« L’épuisement est physique mais aussi nerveux »
« Ici, les vents dominants viennent de l’ouest et quand le vent souffle dans notre direction depuis les éoliennes, c’est terrible », indiquent Fabien Ferreri et Mercédès Lannoy, un couple de riverains situés à l’ouest du parc éolien d’Echauffour.
Impossible alors de rester dehors « sans avoir l’impression d’être à côté d’un site industriel en pleine production ou d’un meeting aérien ». Malheureusement, ces jours-là, ils ne peuvent pas non plus se réfugier à l’intérieur de leur domicile pour se retrouver au calme car même quand les fenêtres sont fermées :
Le souffle et le ronflement des pales engendrent des vibrations sourdes et régulières dans les murs de la maison. La nuit, c’est à devenir fou ! Il devient difficile de s’endormir et nous sommes réveillés à intervalle régulier jusqu’au matin. L’épuisement est physique mais aussi nerveux. C’est minant ».
Trahison
Pourtant, comme il tient à le souligner, lui et sa compagne « ne sont pas nécessairement contre les éoliennes ». Ils ne font d’ailleurs pas partie de l’APPO, mais depuis la mise en service du parc éolien d’Echauffour, ils commencent à changer d’avis.« Personne ne vient contrôler »
Surtout, ils ne se sentent absolument pas écoutés. « Depuis la mise en route de ces machines, nous avons tenté d’attirer l’attention sur notre situation à plusieurs reprises, mais en vain ».
Fabien Ferreri cite « plusieurs emails envoyés à Voltalia avec le relevé des heures où le bruit était insupportable, des appels à la gendarmerie restés sans suite, des appels à la mairie reçus avec beaucoup de bienveillance mais sans résultats… »
Tous font la sourde oreille. Du côté de la législation, l’émergence, c’est-à-dire la différence entre le bruit ambiant et celui lié à une activité ou à un équipement telle une éolienne, ne doit pas dépasser les 5 dB le jour et 3 dB la nuit. Or, « personne ne vient contrôler », dénonce Fabien Ferreri.
Le plus troublant, c’est qu’on a l’impression que la loi n’est pas la même pour tous. Les gendarmes refusent même de prendre nos plaintes.
Est-ce normal ? Nous, on demande juste que la loi soit respectée ».
Les gendarmes refusent de se déplacer
Les témoignages d’un autre couple Aurélie Ganet et Michel Lerouet, dont la maison est cette fois située à l’est des éoliennes, vont dans le même sens. Et pas celui du vent.
« Un gendarme s’est déplacé une fois. Il nous a dit : « oui, ça fait du bruit mais j’ai vécu à Paris près du périphérique et ce n’est pas pire ». Le problème, c’est qu’il n’avait pas de sonomètre, donc rien pour mesurer précisément le bruit. Il paraît qu’il n’y a qu’un sonomètre pour tout le département. Ce serait donc à nous de nous équiper, ce que va faire l’association. Depuis, à chaque fois qu’on les appelle, les gendarmes refusent de se déplacer à nouveau ».
Pourtant, un des slogans de la gendarmerie nationale est : « Des correspondants à votre écoute ».
Projet abandonné
Le couple avait acheté l’ancien couvent, en plein centre-bourg d’Echauffour, avec comme projet d’y ouvrir cinq chambres d’hôtes, un lieu de restauration proposant des produits locaux et des légumes de leur potager bio. Un investissement conséquent et un projet qui aurait fait travailler des artisans locaux et les commerçants du bourg.
« Que voulez-vous qu’on fasse maintenant avec ces éoliennes plantées en face de chez nous. Qui aurait envie de venir passer un week-end ici ? » interroge avec raison Aurélie Ganet, désabusée. « Depuis bientôt un an, on ne va plus dans le jardin, ce n’est plus un plaisir », précisant, avec ironie :
Notre maison est à 700 m des éoliennes et grâce à la cuvette, on est très privilégiés en termes de bruit ».
« On est écrasés par les éoliennes »
Impossible aussi pour eux de dormir normalement, même fenêtres fermées. Le couple a dû changer de chambre et s’est installé à l’autre extrémité de la maison espérant y retrouver des moments de quiétude.
Plus grave encore, Aurélie Ganet est persuadée que la « dépression » dont elle a été victime est liée aux éoliennes, subissant au quotidien leur vue, leur bruit infernal qui diffère en fonction des obstacles rencontrés et durant l’été, l’effet stroboscopique. « C’est assez terrible ce qu’ils ont fait. On est écrasés par les éoliennes ».
Comme Mercédès Lannoy et Fabien Ferreri, ils ont, « certains jours, l’impression qu’un avion cherche à atterrir dans la cour ».
Comportement anomal des abeilles
Aurélie Ganet et Michel Lerouet ont remarqué que depuis qu’elles fonctionnent, les insectes sont moins nombreux qu’avant et que leurs animaux, et tout particulièrement leurs deux ânes et leur percheron, sont devenus « très nerveux ».
De son côté, David Bétourné, apiculteur à Echauffour, a constaté des comportements anormaux chez ses abeilles.
J’ai retrouvé des essaims dispatchés à travers toute la haie. C’est arrivé à trois reprises sur les quatre ruches que j’ai près de chez moi ».
Il affirme que « ça ne l’avait jamais fait avant et que ça interroge ».
Maisons au rabais
Il vient de vendre sa maison, achetée en 2003 et qu’il avait rénovée, malheureusement bien en dessous de sa valeur. « Elle était estimée 170 000 € et on l’a vendu 145 000 € car on avait hâte de partir, pourtant, on y était attaché mais ce n’est plus possible. On s’était installés à Echauffour avec l’idée d’être peinards à la campagne et non seulement on subit des nuisances visuelles mais aussi et surtout sonores ».
Il se dit « écœuré ». La crainte des infrasons émis par les éoliennes et suspectés d’avoir des effets néfastes pour la santé a aussi motivé son choix de quitter Echauffour.
On a une enfant et on préfère partir par sécurité ».
« Le village est sinistré »
Selon Michel Lerouet, la famille Bétourné ne serait pas la seule à vouloir quitter Echauffour. « Le village est sinistré et beaucoup cherchent à partir ».
Une situation malheureusement très fréquente pour les riverains vivant à proximité d’éoliennes et que dénoncent régulièrement de très nombreuses associations, dont beaucoup sont regroupées sous la bannière de la fédération nationale Vent de Colère !
Pour autant, les pouvoirs publics font la sourde oreille et les préfet(e) s distribuent les permis de construire à tour de bras, prêts à tout pour répondre favorablement aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique visant à atteindre les 26 GW d’éolien terrestre en 2023 (15 GW au 31 décembre 2018).
Des habitants sacrifiés
Et comme souvent pour de nombreux dossiers qui deviendront par la suite des problèmes sanitaires, certains savent s’accorder afin d’autoriser ce qui sera par la suite dénoncé, avéré, puis interdit.
Comme le résument parfaitement Mercédès Lannoy et Fabien Ferreri :
Nous avons réellement l’impression d’avoir été sacrifiés à des intérêts extérieurs et totalement indifférents à la vie quotidienne des riverains de cette zone d’Echauffour ».
Des éoliennes bridées
Le 3 octobre 2019, une réunion publique s’est tenue à la mairie d’Echauffour en présence de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), de Voltalia, du maire Luc Féret et de conseillers municipaux, des riverains et d’un acousticien, l’objectif étant de trouver des solutions aux nuisances sonores.
Une étude acoustique, à la charge de Voltalia, a alors été décidée. Un financement qui pose question du côté des opposants, ces derniers craignant que l’entreprise chargée de l’étude cherche à favoriser son client. Selon Luc Féret, la personne qui suit ce dossier à la Dreal lui a affirmé que « toutes les conditions avaient été réunies pour faire une bonne étude ».
Celle-ci a été menée entre fin octobre et début décembre 2019, et le rapport est arrivé d’abord à la Dreal avant d’être communiquée vendredi 7 février 2020 à la mairie d’Echauffour. Luc Féret s’est engagée à l’envoyer au président de l’APPO.
Il en ressort effectivement des dépassements importants, « surtout la nuit », reconnaît Guillaume Marçais, chef de projet éolien chez Voltalia. « On va brider les éoliennes, on a d’ailleurs commencé dès mercredi [5 février], c’est-à-dire qu’on va les ralentir ou les arrêter en fonction de la direction et de la vitesse du vent ».
Le chef de projet assure que cette solution donne de très bons résultats en termes de bruit. Fabien Ferreri reste dubitatif : « Nous avons constaté que les nuisances liées au bruit des éoliennes ne diminuent pas avec la vitesse du vent où la vitesse de rotation des pales. »
Affaire à suivre…
Électricité : encore 2,4 % ! La hausse de trop ?
Le consentement à l’impôt suppose la justice fiscale. Ce n’est pas le cas des choix opérés pour cette transition énergétique.
Par Michel Gay.
Après une augmentation des tarifs réglementés d’EDF de près de 6 % au 1er juin 2019, suivie d’une seconde de plus de 1 % au 1er août de cette même année, en voilà une troisième de 2,4 % qui s’applique le 1 février 2020.
Le prix de l’électricité aura donc augmenté de 10 % en huit mois et de 50 % en 10 ans.
À qui la faute ?
Une fausse concurrence qui fait augmenter les prix
Aucun concurrent d’EDF n’est capable de concurrencer les coûts bas du nucléaire, même Total.
En conséquence ces pseudo-concurrents qui ne produisent pas ou peu d’électricité l’achètent sur le marché où les prix fluctuent en fonction de la demande et des productions fatales des énergies renouvelables (EnR) subventionnées en amont par les consommateurs, et à… EDF !
Cette fiction de concurrence s’appuie en effet sur la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) qui oblige EDF à leur vendre un quart de sa production d’électricité nucléaire à prix d’ami, quasiment à prix coutant (4,2 centime/kWh) depuis 2011.
L’électricité dite verte commercialisée par ces drôles de « concurrents » provient aujourd’hui pour les deux tiers du parc de production nucléaire d’EDF. Et ils en demandent davantage encore.
Toutefois, ils achètent encore sur le marché un tiers de leur électricité qui est souvent plus chère que celle du parc nucléaire.
Pour rester moins cher qu’EDF, il suffit d’augmenter les tarifs règlementés d’EDF…
Euréka ! Le prix de vente des concurrents pourra ainsi rester en dessous de celui du prix réglementé qu’EDF doit appliquer, bien que l’électricité produite par le nucléaire reste globalement stable.
L’objectif n’est pas de faire baisser le prix des EnR vers celui du nucléaire, mais d’augmenter le prix de ce dernier pour qu’il atteigne celui des EnR !
D’où l’augmentation de 10 % en huit mois. Et ce n’est pas fini.
Tout semble prévu pour entraîner une hausse du prix de l’électricité avec des gadgets coûteux tels que des stockages par batteries censées absorber les variations erratiques des éoliennes et des panneaux photovoltaïques.
L’augmentation voulue et recherchée du prix de l’électricité est une aubaine pour les promoteurs des EnR intermittentes parce que la différence de prix avec ces dernières diminue ce qui permet de faire valoir qu’elles deviennent compétitives !
La note sera alors transférée du contribuable au consommateur avec des conséquences néfastes sur la précarité énergétique (près de 7 millions de personnes en France), ce dont se plaint l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE).
Mais est-ce vraiment le souci du gouvernement ? Ce dernier jure la main sur le cœur qu’il fait tout ce qui est en son pouvoir ! Est-il particulièrement cynique ou schizophrène ?
Encore 2,4 % pour l’électricité
La goutte qui risque de faire déborder le vase en février prochain est la récente annonce de l’augmentation du prix de l’électricité de 2,4 %, après celle des carburants due à la création de la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE).
Cette TICPE appliquée sur tous les carburants finance dorénavant les EnR.
Mais elle ne doit pas faire oublier une autre taxe, la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) qui persiste sur les factures d’électricité. Cette dernière finançait auparavant principalement les producteurs d’électricité éoliens et photovoltaïques à un prix élevé fixé par l’État, en moyenne au double du marché.
Cette CSPE est passée en quelques années de 0,5 centimes à 2,25 centimes par kWh en 2016, année où elle a été figée. Elle représente aujourd’hui une somme de 7 milliards d’euros par an dorénavant affectée au budget général de l’État.
Elle continue de peser sur tous les ménages et à alourdir les factures d’électricité des Français (27 % du prix HT du kWh). Elle est en plus assujettie à la TVA de 20 % ; soit 1,5 milliard d’euros de TVA supplémentaire par an.
Une taxe sur une taxe !
La CSPE et la TICPE ont créé une nouvelle fiscalité d’environ 12 milliards d’euros par an au prétexte de la décarbonation d’une électricité déjà décarbonée à 95 %, l’une des meilleures performances au monde, grâce essentiellement au nucléaire et à l’hydroélectricité !
De qui se moque-t-on ?
La transition énergétique a bon dos…
Une erreur d’aiguillage
Un bon usage de la fiscalité aurait été de financer en priorité l’achat de pompes à chaleur ou de véhicules moins polluants car les émissions de CO2 en France sont principalement dues aux habitations et aux transports.
La TICPE se traduit aujourd’hui par un surcoût de 11 centimes par litre d’essence, de 18 centimes par litre de fioul domestique pour financer des industries éoliennes et solaires devenues folles.
Le gouvernement dilapide l’effort fiscal demandé aux Français dans le financement ruineux des EnR. Le rapport 2301 de l’Assemblée nationale sur les EnR du 10 octobre 2019 indique que « le bénéfice climatique de la politique de soutien aux éoliennes est quasiment nul en terme d’émission de gaz carbonique ».
Malgré cela le gouvernement persiste dans ses objectifs délirants énoncés dans son projet de programmation pluriannuel de l’énergie (PPE) avec, par exemple, le triplement du nombre d’éoliennes pour un coût global estimé 70 à 80 milliards d’euros. Des dizaines de milliards d’euros seront encore jetés par la fenêtre, alors qu’ils seraient tellement plus utiles dans les hôpitaux, la sécurité, les services à la personne, le remboursement de la dette…
Les Français « oubliés » dans la transition énergétique
Des ruraux oubliés subissent les nuisances des infrasons, parfois intolérables, des parcs éoliens. Mais ils continuent de payer les taxes qui servent à détériorer leur santé et leur cadre de vie, sans pour autant lutter contre le réchauffement climatique.
Le consentement à l’impôt suppose une justice fiscale, une cause légitime, une utilité sociale ou environnementale clairement définie, sans sentiment de rupture entre l’État et le citoyen.
Ce n’est pas le cas des choix opérés pour cette transition énergétique.
Les Français pourraient bientôt ne plus accepter cette overdose de taxes empilées et ensuite dilapidées pour subventionner les EnR intermittentes sur lesquelles le gouvernement fonde aujourd’hui, à tort, la transition énergétique et l’avenir du pays.
Comment contourner l’opposition de plus en plus farouche à l’installation d’éoliennes. Aujourd’hui en France, près de trois projets éoliens sur quatre sont retardés en raison de contestations menées souvent au nom de l’environnement et de la protection des paysages et des habitations proches des installations.
Mais si le gouvernement veut atteindre ces objectifs ambitieux de développement de la puissance installée produisant de l’électricité grâce au vent, il doit convaincre les populations et contourner les oppositions. La France, qui est le pays d’Europe où la production d’électricité émet le moins de CO2 par habitant grâce au nucléaire, n’est pas en vraiment en pointe en matière d’éoliennes. Elle compte actuellement moins de 8.000 turbines en fonctionnement contre près de 30.000 en Allemagne. La France a des chances aujourd’hui de rattraper une partie de son retard car en Allemagne l’opposition à l’installation de nouvelles éoliennes est devenue encore plus forte qu’en France. Certains parlent même de révolte contre les éoliennes.
En France, l’objectif annoncé de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est de faire passer la puissance installée électrique des éoliennes de 15,9 Gigawatt (GW) à 35 GW en 2028. Plus de 600 éoliennes nouvelles sont installées par an, il faudra accélérer et donc surmonter les oppositions. Car plus de 70% des projets d’implantations font l’objet de recours juridiques, même si 90% de ces recours n’aboutissent pas, assure Jean-Louis Bal, Président du syndicat des énergies renouvelables. Ces recours déposés par des associations mettent notamment en cause les impacts sur le paysage. Ils sont d’autant plus fréquents que 57% de la production éolienne terrestre est assurée en France par seulement deux régions: les Hauts-de-France et le Grand Est. Le niveau de saturation dans ces régions est proche à l’image de ce qui se passe en Allemagne.
Xavier Bertrand, Président de la région Hauts-de-France. explique que: «personne ne voit le niveau de tension qu’il y a aujourd’hui par rapport aux projets d’implantations». Il appelle le gouvernement à stopper toutes les implantations d’éoliennes dans sa région.
Guide de bonnes pratiques
Le ministère de la Transition écologique et solidaire qui souhaite «un développement harmonieux de l’éolien» a d’abord commencé à simplifier et alléger les procédures juridiques et administratives pour éviter que des successions de recours ne retardent les projets de plusieurs années. A la fin de l’année dernière, Sébastien Lecornu, alors secrétaire d’Etat à la Transition écologique, a signé un décret pour faire sauter un échelon de juridiction lors des recours contre les éoliennes. Ensuite, selon une méthode administrative bien connue, a été constitué un groupe de travail. Une première dizaine «d’initiatives» a été annoncée, toujours à la fin de l’année dernière, afin de «renforcer l’acceptabilité de l’énergie éolienne sur l’ensemble du territoire tout en maîtrisant les risques et les nuisances». Il n’est pas sûr qu’elles aient un impact considérable… A l’image de l’excavation généralisée promise de l’intégralité des massifs en béton des éoliennes en fin de vie. Ce qui se passera éventuellement dans quelques décennies n’intéresse pas vraiment les futurs riverains des nouvelles éoliennes.
Le gouvernement s’engage aussi à une meilleure répartition des projets éoliens sur le territoire. «On pourrait faire des appels d’offres, pour avoir des quotas d’éoliennes par région ou département, ou bien établir des bonus/malus pour les projets en fonction de la quantité d’éolienne déjà présente sur le territoire». Enfin, un guide de bonnes pratiques sera édité afin de d’améliorer l’image de l’éolien auprès des habitants et des expérimentations de solutions innovantes vont être lancées cette année, notamment pour réduire les nuisances lumineuses du balisage clignotant. La partie semble loin d’être gagnée.
Economie Matin, le 9 janvier 2020
De quelle transition l’Energiewende est-elle le nom ?
En 2019 les raccordements d’éoliennes en Allemagne ont chuté de 82%
L’Allemagne a entrepris d’ériger la production d’électricité intermittente en modèle. Ce qui ne manque pas de poser des problèmes de coût et de sécurité. Alors que son kWh reste l’un des plus sales et des plus chers d’Europe, un regard détaillé sur son objectif à long terme permet d’en clarifier les enjeux.
Le ministre fédéral de l’économie et de l’énergie, Peter Altmaïer, en avait chiffré le surcoût à 1000 milliards d’euros à horizon 2022.
Et c’est à une facture bien plus considérable qu’il faut désormais s’attendre, car l’Allemagne est encore loin du bout de ses peines.
Repoussant sa sortie du charbon au moins à 2038, sans être encore parvenue à fermer un parc nucléaire pourtant modeste (21 GW en 2003).
L’étude (2019n° 01)* de l’Institut d’économie d’énergie de l’Université de Cologne (EWI), pour le Ministère de l’économie et de l’énergie de Rhénanie du Nord-Westphalie, permet de détailler l’usine à gaz dont cherche à accoucher cette Montagne, à horizon 2050.
Avec :
Un parc éolien/solaire 4 fois plus puissant que notre parc nucléaire actuel
Un recours accru au gaz quel que soit le scénario
Des moyens mobilisables à tout moment quasiment inchangés
Des émissions de CO2 de plus de 100 millions de tonnes par an
D’autre part, l’éolien, qui en est le fondement, semble déjà traverser une crise historique, tandis que les réserves mondiales de gaz laissent augurer de sérieuses tensions pour son accès avant 2050.
Une augmentation de la consommation électrique européenne
En premier lieu, l’étude d’EWI retient une augmentation significative de la demande allemande d’électricité, supposée passer de 600 TWh en 2020 à 800 TWh en 2050. Les pics de consommation passeraient de 83 GW en 2017 à 103 GW en 2050.
L’étude retient l’hypothèse, basée sur le scénario de l’UE 2016, que cette augmentation de la demande sera comparable dans les autres pays européens.
Un parc éolien/solaire 4 fois plus puissant que notre parc nucléaire
Le développement des énergies renouvelables est supposé atteindre 264 GW en 2050, soit plus de 4 fois la puissance électronucléaire française (63,13 GW).
Cette augmentation provient exclusivement du photovoltaïque et de l’éolien, appelés à doubler leur puissance, tandis qu’hydraulique et biomasse stagnent respectivement à 12 GW et 7 GW.
Un recours accru au gaz quel que soit le scénario
La Commission Croissance, Changement structurel et Emploi (WSB), à l’origine du plan Climat allemand, préconise d’évaluer régulièrement l’efficacité des mesures mises en œuvre (2023, 2026, 2029) afin de garantir le niveau de sécurité sans recourir aux importations.
Le scénario de sortie du charbon en 2038 fait état de 5 GW gaz supplémentaires pour remplacer les 6 GW de charbon en 2050 du scénario de référence.
Soit 39 GW de gaz au lieu de 34 GW dans celui-ci, contre 24 GW aujourd’hui.
Notons que le Fraunhofer Institut indique 29,8 GW de gaz à l’heure actuelle, mais de nombreuses centrales ainsi comptabilisées sont en réalité retirées du marché et subventionnées pour rester en réserve du réseau. Elles fonctionnent avec des taux de charge annuels inférieurs à 1%.
Des moyens mobilisables à tout moment quasiment inchangés
Le stockage par batterie est envisagé pour les seuls pics de consommation à court terme et une puissance de production complémentaire de réserve est prévue dans ce « backup » pour faire face aux épisodes prolongés sans soleil et sans vent.
Car « Il est supposé que les éoliennes ne contribuent qu’avec une très faible proportion de leur puissance installée à la performance garantie, tandis que les systèmes PV n’apportent aucune contribution »
En effet, dans leur bilan prévisionnel offre demande du 23 janvier 2019, les 4 responsables de réseau allemands avaient considéré une garantie de disponibilité de 0% pour le solaire et inférieure à 1% pour l’éolien.
Et le stockage n’est pas envisageable dans la durée.
Le report de consommation est également inclus dans la rubrique backup, dans le cadre de la gestion de la demande « Demand Side Management (DSM) »
Il est évident que la possibilité d’effacer, en cas de besoin, une puissance donnée lors d’un pic de consommation occasionnel permet d’éviter l’entretien de cette même puissance pour en assurer la production. Quel que soit le système de production.
Il faut en assumer les coûts dans les 2 cas.
La question du financement de ce backup est posée, rappelant que ces « capacités de secours se caractérisent par le fait qu’elles ne sont utilisées que quelques heures par an. La condition préalable est qu’il existe des mécanismes d’incitation appropriés pour la configuration et l’exploitation des capacités de secours ».
La figure ci-dessous illustre l’évolution de l’ensemble de ces moyens dans le scénario de référence. Dans le scénario de sortie du charbon en 2038, acté dans le projet de loi de cet automne, le charbon est donc remplacé par 5 GW de gaz supplémentaires.
La totalité des 95 GW actuellement mobilisables à tout moment est donc conservée en 2050, parallèlement au formidable développement des sources intermittentes.
Plus de 100 millions de tonnes de CO2 en 2050
L’étude prévoit que « La hausse du prix du CO2 dans l’EU ETS [système d’échange de quotas NDLR]et l’augmentation présumée des prix du gaz entraînent une hausse significative du prix de gros de l’électricité. Au fil du temps, les prix de gros de l’électricité augmentent continuellement de 34 EUR / MWh en 2017 à 77 EUR / MWh en 2045 »
Dans le scénario de sortie du charbon en 2038, l’augmentation des prix serait supérieure, entre 2,4€ et 3,3€/MWh supplémentaires selon les années.
Mais ce remplacement par le gaz sera loin d’être exempt d’émissions, avec un objectif de 102 millions de tonnes de CO2 en 2050 au lieu de 302 millions en 2020, ainsi que le détaille le graphique ci-dessous, dont la partie droite précise les gains par rapport au scénario de référence, selon lequel les émissions seraient de 108 millions de tonnes en 2050.
Pour mémoire, le parc électrique français n’a émis que 20 millions de tonnes de CO2 en 2018, grâce notamment à son parc nucléaire/hydraulique qui permet une production décarbonée à plus de 90% depuis un quart de siècle.
Deux observations de mi-parcours
Le cavalier seul allemand
L’Energiewende repose sur une forte dépendance au gaz à horizon 2050.
Avec 5,3% d’augmentation en 2018, c’est le gaz qui a connu la plus forte hausse de la consommation énergétique mondiale. On sait que la satisfaction des besoins d’hydrocarbures dépendra de la découverte, ou non, de nouveaux gisements, et qu’une faillite de sa disponibilité est à craindre à moyen terme, après un pic envisagé autour de 2040.
On sait enfin que le gaz est au cœur d’enjeux géostratégiques de nature à compromettre la souveraineté des États qui en dépendent.
Et l’Allemagne a tiré la couverture à elle pour son approvisionnement en menant à terme, seule contre tous, son projet Nord Stream 2 qui en fait la plate forme européenne du gaz à horizon 2035, alimentant directement la filiale privilégiée de Gazprom, qui en contrôlera les vannes, sous le nom de Gazprom Germania GmbH, servant ses clients européens et asiatiques.
Elle fragilise également le système électrique européen sur lequel les effets de son parc éolien actuels ne peuvent plus être masqués.
Le graphique ci-dessous illustre sa production éolienne (vert) et solaire (jaune) de novembre 2019. Ses exportations, en gris, en miroir sous l’horizontale, indiquent la corrélation entre la production éolienne et la quantité refoulée sur le réseau européen.
Les importations (violet) correspondent aux périodes sans vent.
(Source Fraunhofer Institut)
On se doute qu’un tel modèle n’est pas généralisable à l’échelle de l’Europe, dont on sait que les régimes de vent sont globalement synchronisés.
Et on imagine déjà les effets d’un parc éolien allemand de 144 GW en 2050 au lieu de 60 GW aujourd’hui.
Quand l’Energiewende n’est plus dans le vent
Mais surtout, l’année 2019 aura été une année noire pour l’éolien allemand, avec une chute historique de 82 % des raccordements au premier semestre par rapport à l’année déjà morose de 2018.
Les emplois dans la filière sont en chute libre et l’opposition de la population a entraîné un éloignement des machines à 1000 mètres des habitations dans le nouveau projet de loi. Mesure considérée comme un coup d’arrêt fatal à l’éolien terrestre.
L’abandon d’une grande quantité de projets dès la fin de la période de subvention avait déjà mis en lumière le casse tête du démantèlement des machines et de leur recyclage.
L’accélération exponentielle des progrès technologiques laisse imaginer que des découvertes de rupture pourraient révolutionner la production de l’énergie avant 2050.
Soit bien avant les retours sur investissement de la gigantesque usine à gaz allemande, dont « Energiewende » est le nom.
* https://www.ewi.uni-koeln.de/de/research-scenarios/studien-projekte/#studie-gesellschaft-2019-1 Etude 2019 n°1 Auswirkungen einer Beendigung der Kohleverstromung bis 2038 auf den Strommarkt, CO2-Emissionen und ausgewählte Industrien
L’avenir incertain de l’éolien terrestre européen
L’avenir de l’éolien terrestre des pays européens s’inscrit dans le cadre de la politique climatique de l’UE.
La concrétisation d’une politique énergétique européenne commune a du mal à voir le jour en raison, notamment, de la diversité des approches et des intérêts des Etats-membres.
Ceci n’a pas empêché la Commission européenne de présenter, en 2011, sa feuille de route pour l’énergie (Roadmap 2050), affichant ainsi sa volonté de « décarboner » de l’économie.
A l’origine, cet objectif était soumis à la condition que d’autres régions du monde prennent également l’initiative d’un tel effort. Depuis lors, l’UE se dit prête, le cas échéant, à s’engager seule dans cette aventure. En fait, elle s’est focalisée sur une réduction drastique des émissions des gaz à effet de serre (GES), à tout prix, sans se préoccuper de considérations économiques et sociales.
Le secteur électrique a été ciblé en premier lieu alors qu’il ne représente que 22% de la consommation totale d’énergie de l’UE.
La nouvelle Commission souhaite être encore plus ambitieuse que la précédente, portant la diminution des émissions de GES à 50/55% au lieu de 40% à l’horizon 2030 par rapport à 1990, négligeant ainsi les difficultés de certains Etats-membres, dont l’Allemagne, d’atteindre ne fût-ce que le niveau des 40% précités.
La résistance régionale à cette politique extrêmement contraignante s’est, d’ailleurs, exprimée lors d’un échange de vues, le 5 décembre, avec le Vice-Président de l’actuelle Commission, Frans Timmermans. Elle a mis ce dernier en garde contre l’adoption d’objectifs climatiques irréalisables pour 2030. C’est également la position du Président de la Commission environnement au Comité des Régions, Cor Lamers.
Frans Timmermans n’a rien voulu entendre, faisant valoir que l’urgence climatique est la priorité et que l’UE doit rester le leader de la lutte contre le changement climatique : attitude à la fois prétentieuse et naïve ! Les pays en dehors de l’UE (à part quelques rares exceptions) se soucient peu des exhortations de cette dernière, étant davantage concernés par leur développement et leur prospérité, tout en se préoccupant de plus en plus de la protection de l’environnement. Ils ont la sagesse de ne pas faire l’amalgame de celle-ci avec le changement climatique.
Pour convaincre les Etats-membres de se rallier à sa politique climatique, la Commission envisage la création d’un Fonds de transition destiné à aider les pays les plus affectés par la transition énergétique, une charge financière de plus qui vient s’ajouter aux lourdes dépenses liées à cette dernière.
A cet égard, rappelons que la Commission européenne a publié, en mars 2018, un plan d’action pour la finance durable, destiné à réorienter massivement les flux de capitaux dans les décennies à venir vers le financement d’investissements durables et la transition vers une économie bas carbone. Ce plan requiert l’élaboration d’un système de classification (taxonomie) des activités économiques jugées écologiquement durables.
Cette surenchère effrénée d’objectifs climatiques toujours plus ambitieux et plus coûteux a conduit à une pénétration précipitée de sources de production d’énergie électrique renouvelable intermittente dominée par l’éolien terrestre.
Que penser de ce changement de paradigme ?
Le développement de l’éolien terrestre en Allemagne, après plus d’une décennie de politique bas carbone, est éclairante à cet égard.
Après une explosion du nombre d’éoliennes installées, la tendance est en train de s’inverser.
Ce pays précurseur en Europe de la promotion de l’éolien terrestre (avec le Danemark) pour une production d’électricité bas carbone, fait actuellement face à une crise très sérieuse, comme le craint le journal économique allemand, Handelsblatt : « Il y eut d’abord l’espoir suscité par l’Energie Wende et maintenant le marché allemand risque de s’effondrer »[1].
La capacité de nouvelles éoliennes passerait d’une puissance installée totale annuelle de 5330 MW en 2017 à 1100 MW en 2019.[2] Avec seulement 507 MW installés entre janvier et septembre 2019, le développement du secteur éolien est au plus bas depuis 20 ans. L’agence pour l’énergie éolienne table sur la mise en service de 1000 MW maximum en fin d’année 2019, très loin des 2800 MW alloués par le gouvernement allemand.
La fédération de l’énergie éolienne allemande (der Bundesverband Windenergie) annonce une perte de milliers d’emplois qui s’ajoute aux 10 000 emplois déjà perdus dans le secteur les années précédentes.[3]
L’entreprise Senvion SE, cotée en Bourse et forte de 4400 salariés, a déposé le bilan fin août 2017. Enercon, un géant de la construction d’éoliennes qui fait partie du top 5 des fabricants d’éoliennes dans le monde avec un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros, déplore une perte de milliers d’emplois. Nordex cherche de nouveaux débouchés à l’étranger après avoir dû licencier des centaines de salariés.
Les causes de cette crise sont multiples. On peut citer, entre autres, la modification de la loi sur les énergies renouvelables (EEG) afin de favoriser la concurrence dans un secteur jusque-là largement subventionné. L’introduction d’appels d’offres, la fin des revenus garantis et les lenteurs administratives ont entraîné une baisse du nombre d’investisseurs. Parallèlement, la croissance du nombre de procès intentés per les riverains a explosé, ralentissant les procédures voire aboutissant à une suppression des permis d’installation. Ce n’est pas étonnant vu les nuisances induites par les éoliennes et notamment les pollutions sonores et visuelles et la dévaluation des propriétés voisines. Cette opposition ne fait que gonfler avec l’installation d’un nombre plus élevé de turbines. La pression populaire serait encore plus forte si la puissance unitaire des éoliennes était augmentée pour accroître leur rentabilité. De telles éoliennes seraient encore plus hautes et plus massives et donc augmenteraient leurs nuisances visuelles et sonores.
Rétablir les subventions pour relancer l’éolien terrestre allemand n’est pas la solution.
Cette technologie n’a pas fait ses preuves, au contraire. Car non seulement elle n’a pas contribué au développement d’une industrie durable en Allemagne, mais les émissions de GES ont continué d’augmenter.
Au vu des résultats de la désastreuse Energie Wende allemande, comment la France peut-elle justifier son programme de développement des éoliennes terrestres ? La Nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’électricité centrée sur l’éolien terrestre[4] est-elle fondée alors que la production électrique française est essentiellement nucléaire et hydraulique, c.à.d. non émettrice de GES, et que la Cour des Comptes, dans un rapport de mars 2018, avait dénoncé le coût exorbitant et l’inefficacité des énergies renouvelables intermittentes ?
Si la politique actuelle est maintenue, le montant du soutien financier apporté par l’Etat aux éoliennes sur la période 2011-2018 (72,7 à 90 milliards €) sera supérieur au coût de construction initial de l’ensemble du parc nucléaire français établi en 2012 par la Cour des Comptes (environ 80 milliards, valeur 2019).[5]
L’hystérie climatique n’a pas épargné la Belgique. Malgré l’échec de l’onéreuse politique climatique allemande, aboutissant à une augmentation des gaz à effet de serre, le nouvel objectif de production éolienne du gouvernement wallon, dans le cadre de sa contribution au projet du Plan national Energie-Climat de juillet 2018, est d’augmenter la production éolienne à 4600 GWh en 2030, soit 3,5 fois plus que celle de 2018 (1331 GWh).[6]
La Fédération des Energies Renouvelables fait encore plus fort ! Elle recommande une production éolienne terrestre de 8000 GWh en 2030.
Pour atteindre de tels objectifs extravagants la Région wallonne a tenté de faciliter l’obtention des permis d’environnement et d’installations d’éoliennes et de réduire les contraintes y associées, sans obtenir, jusqu’à présent les résultats escomptés.
Les recours, par des collectifs de citoyens, contre l’implantation d’éoliennes pour non-conformité à la législation, ont, en revanche, été souvent couronnés de succès.
Il est plus que temps d’entendre raison et d’adopter une politique énergétique réaliste et efficace. L’éolien terrestre n’en fait pas partie.
Jean-Pierre Schaeken Willemaers
[1] « Die deutsche Windbranche steht vor einer schweren Krise », Handelsblatt, 12 August 2018.
[2] « L’avenir du système électrique européen », J.P. Schaeken Willemaers, Editions Technip Paris, 2019.
[3] « Die internationale Windbranche schaut besorgt nach Deutschland », Handelsblatt, Katrin Witsch, 25 mai 2018.
[4] Le Président de la République, dans son discours du 27 novembre 2018 sur la stratégie et la méthode pour la transition écologique, avait déclaré que, d’ici à 2030, la production éolienne terrestre triplera.
[5] Rapport de la Commission Aubert à l’Assemblée nationale du 5 janvier 2019, sur le coût du soutien apporté par l’Etat français aux éoliennes.
[6] « Pour une croissance de qualité de l’éolien en Wallonie », IEW, Cécile de Schoutheete, 21 février 2019.
2020 : LE MORATOIRE ÉOLIEN
Le 5/12/2019
http://www.economiematin.fr/news-eolien-developpement-france-region-departement-grangeon
- par LUDOVIC GRANGEON
L’éolien ne produit que 5% de l’électricité en France.
Le cap est franchi : désormais plus de la moitié des régions et départements français ont signifié officiellement au gouvernement que la coupe des éoliennes est pleine. Allier, Charente maritime, Cantal, Charente, Poitou, Hauts de France, Rhône Alpes.. Grand Est… Partout les voyants sont au rouge.
Le territoire a absorbé plus d’éoliennes qu’il ne pouvait et le résultat n’est pas au rendez-vous. L’association des Maires de France est en alerte maximum : la fracture territoriale a empêché Paris de constater les dégâts sur le terrain. Dans de nombreux départements, la pression monte et le ras le bol est général. Le record historique des 73 auditions de la récente commission Aubert d’enquête parlementaire en a démontré l’urgence.
Avec cinq fois moins de crédits que sur l’éolien, l’objectif d’énergies renouvelables peut être atteint rapidement mais il faut agir dès 2020.
Le moratoire éolien est urgent pour nous permettre d’atteindre vite ce cap alors que la COP25 annonce des résultats catastrophiques. Douze ans d’énormes investissements dans l’éolien donnent un résultat dérisoire alors qu’il existe à présent de bien meilleures solutions renouvelables.
Sans emplois locaux créés ni résultat industriel concret de la transition énergétique, ce « grand projet » a fait flop. La montagne a accouché d’une souris. Calquer la solution allemande sur la France a présenté 3 grandes erreurs :
Comme en Allemagne ; les résultats ne sont pas au rendez-vous. 2019 est l’année de l’effondrement à 90 % des projets éoliens. En France près de 100 milliards ont été dépensés pour que l’éolien ne produise que 5% de notre électricité, seulement assurée un jour sur cinq… ! Tout cela avec des implantations qui couvrent pourtant un Tiers de notre territoire. L’Allemagne s’attend désormais à subir le grand trou noir de pannes gigantesques. Paris a déjà connu trois grandes pannes cette année : Montparnasse, Orly et les Champs Elysées, car les réseaux sont à genoux. La bulle éolienne éclate avec plus de 10 000 emplois appelés à disparaitrre cette seule année, de l’aveu même du groupement éolien allemand qui rassemble les marques exploitées en France.
Doubler l’éolien couvrirait plus de la moitié de notre territoire pour seulement 10% de notre électricité et l’offshore éolien détruit la moitié de nos zones de pêche… !
La France ne bénéficie pas du tout de cette activité, toujours restée artificielle. Les fabricants sont tous étrangers, les importations massives, les emplois précaires, les détaxations massives, la balance commerciale déficitaire. Le chiffre d’affaires est toujours subventionné par le contribuable à un prix largement supérieur au marché. Le seul créneau français des mâts d’éoliennes, pesant à peine une centaine d’emplois, moribond depuis plusieurs années, est en train de disparaitre en Bourgogne.
Un petit noyau d’influence a maintenu artificiellement cette aubaine par le siège incessant des élus et des ministères. Obtenir des rentabilités privées à deux chiffres grâce à un financement 100% public était bien tentant… Des « enquêtes » ou des « sondages » très orientés sont régulièrement financés pour essayer de maintenir cet eldorado qui a fait la fortune de quelques initiés. Les réglementations ont souvent été influencées, notamment les distances restées identiques malgré les tailles triplées, le bruit également, les socles en béton par millions de tonnes, le recyclage des pales, toujours non résolu en matériau largement polluants.
On découvre le grave problème de défense aérienne et de sécurité du contrôle aérien avec la prolifération des éoliennes qui aveugle les radars au sol et en vol jusqu’à 70 km. Le paysage français et ses ressources sont très différents de l’Allemagne. La seule région allemande semblable à la France rejette également l’éolien. Les ressources hydrauliques françaises sont une énergie renouvelable bien plus performante.
Si on double une solution inefficace, elle est encore deux fois moins efficace.
L’éolien reste un gadget qui ne répond pas à la transition énergétique et même l’aggrave !!!
il est incompréhensible que le seul modèle d’éolienne proposé soit le vieux modèle tripale à mât géant, presque centenaire, peu efficace, aux multiples nuisances, alors que des procédés bien plus modernes existent, éoliennes turbines verticales, ou incorporées aux bâtiments en toiture ou encore dans les ventilations, qui ont un bien meilleur rendement et pèsent un filon national 4 fois plus d’énergie produite au coeur des besoins, et sans les nuisances actuelles de tous ordres.
L’éolien actuel retarde les vraies énergies renouvelables qui arrivent : valorisation carbonée, hydrogène, thorium, immeubles à énergie positive… etc …. Les accumulateurs polluent plus en déchets radioactifs que la filière nucléaire… les panneaux solaires de première génération sont en fin de vie. Déjà les vitres solaires à énergie arrivent … les piles à combustibles se rechargent seules et rejettent 95% de moins de carbone…
Un député LR réclame « un moratoire sur tous les projets éoliens terrestres »
Publié le 29/11/2019 à 09h00
8.000 éoliennes terrestres sont implantées en France. Elles produisent actuellement environ 6 % de l’électricité consommée à l’échelle nationale. © Richard BRUNEL
Né dans les Bouches-du-Rhône et élu dans le Vaucluse, le député Les Républicains est habitué au mistral. Ce qui ne l’empêche pas d’être un virulent détracteur de l’éolien.
Deux jours après la publication de l’épais rapport final, ce mardi, il tire le bilan du travail accompli. Tout en assénant au passage quelques tacles appuyés.
La commission est tombée d’accord sur un point : la politique française en matière de transition énergétique ne permet pas de lutter contre le réchauffement climatique. Pourquoi ?
C’est une contre-vérité totale. Notre production électrique est déjà largement décarbonée, dans la mesure où elle provient essentiellement du nucléaire. Conséquence : l’électricité n’est responsable, chez nous, que de 5 % des émissions de gaz carbonique. Il est donc totalement malhonnête de faire croire qu’il faudrait sortir du nucléaire pour limiter le réchauffement climatique.
Nos enquêtes : vive le vent, vraiment ?
Sur ce point, la France a fait l’erreur d’importer le modèle de l’Allemagne, un pays très dépendant des centrales à charbon et où le développement d’alternatives, comme l’éolien et le photovoltaïque, a un réel impact sur les émissions de CO2. Mais ce qui est vrai là-bas ne l’est pas ici. La France a fait l’erreur d’allouer des moyens considérables au développement des énergies électriques alternatives, au détriment du thermique. Or, le transport et l’habitat restent de très loin les plus gros émetteurs de CO2.
Julien Aubert, député LR du Vaucluse. Photo Cécile Champagnat
Dans le propos introductif du rapport, vous pointez l’importance du soutien public dont a bénéficié la filière éolienne…
Tout cumulé, l’éolien aura coûté entre 72 et 90 milliards d’euros à l’État. C’est énorme et totalement déraisonnable, pour une filière qui ne représentera au mieux que 15 % de notre production électrique en 2028.
Vous reprochez aux professionnels de l’éolien d’avoir des pratiques et une vision « plus proches du far-west que de la conservation des écosystèmes ». Pourquoi une telle charge ?
En France, l’État définit verticalement les grands objectifs. Mais leur mise en pratique est ensuite déléguée, dans les territoires, à des promoteurs privés finalement très libres de faire ce qu’ils veulent. Ces gens-là vont parfois démarcher des villages sans en informer les villages voisins, ils travaillent au corps des propriétaires de terrains ou des communes pour arriver à leurs fins et implanter à tout prix de nouveaux parcs. Résultat : les citoyens ont le sentiment d’être dépossédés de la prise de décision et floués.
Le Département de l’Allier veut limiter la taille et l’impact des éoliennes
Lors des auditions, j’ai d’ailleurs été menacé de poursuites judiciaires par un acteur de l’éolien qui n’a pas apprécié que j’interroge des experts indépendants sur la structuration de son entreprise. C’est bien la preuve que ces gens-là se sentent très puissants.
Photo Richard Brunel
Vous réclamez donc l’arrêt pur et simple des nouveaux projets ?
Oui. Il faut un moratoire sur tous les projets éoliens terrestres qui ne font pas consensus à l’échelon local. Ça coûte très cher, pour un résultat quasi nul. Si en plus les riverains n’en veulent pas, laissons tomber.
Cette mesure, et d’autres que vous prônez, n’ont été soutenues que par une poignée des trente députés de la commission…
Il y a eu un désaccord sur ce point, c’est vrai. Mais je préfère voir le chemin parcouru : en 2014, la précédente majorité corrélait encore la sortie du nucléaire et la lutte contre le réchauffement climatique. Il y a désormais un consensus pour dire que cela est archi-faux.
Propos recueillis par Stéphane Barno
« Je n’ai jamais entendu ça de ma vie » : sous les éoliennes, son quotidien est impossible
TÉMOIGNAGE – Nausées, insomnies, maux de tête… Il arrive que ces symptômes se développent chez des riverains partageant leur quotidien avec un parc éolien. Au-delà des nuisances sonores provoquées par le mouvement de leurs pales, les infrasons qu’elles dégagent sont également pointés du doigt. Hubert, habitant d’un village d’Auvergne, raconte à LCI comment ce bruit inaudible lui a rendu la vie impossible.
« Quand elles ne tournent pas, c’est le paradis : c’est ce que j’appelle le silence maintenant. » Pour Hubert, tout fait sens en 2010 lorsqu’il réalise que le bruit qui l’empêche de dormir depuis deux ans provient des éoliennes installées en périphérie de son village de Haute-Loire. Là, c’est le choc : « Je ne pouvais pas soupçonner que le bruit que j’entendais était celui des éoliennes. Au départ, j’étais comme tout le monde, j’étais pour leur installation. » À Saint-Julien Chapteuil, cette commune de 1 800 âmes où vit Hubert dans une ferme isolée, au moins cinq riverains se sont déjà plaints de nuisances sonores provenant de ces éoliennes installées en périphérie. Aucun n’a usé de recours. « Ils souffrent mais ne disent rien. »
Son quotidien, le sexagénaire commence alors à le coucher sur papier. Dans un journal actualisé chaque jour pendant quatre ans, il raconte. « Dimanche 13 juin 2010 : Couché minuit. Relevé 2h45 (bruit dehors insupportable) », « Samedi 10 juillet 2010 : Je note : ‘Pas de bruit ce soir.’ » Ou encore : « Je n’ai jamais entendu ça de toute ma vie, c’est très spécial, ça ‘rentre dans la tête’. » Voilà maintenant dix ans que les infrasons générés par les pales rythment ses journées : « Je vis en permanence pour leur échapper. Quand elles tournent très vite, je n’entends plus, mais elles tournent rarement très vite. La plupart du temps, elles tournent moyennement et c’est l’enfer. »
Des arrêts maladies pour « syndrome éolien »
Or, les campagnes réalisées par l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, « montrent que ces infrasons sont émis à des niveaux trop faibles pour constituer une gêne et encore moins un danger ». Hubert le confirme, « les extrêmes-basses ne sont pas entendues par tous « . Dans son propre cas, « ça ne tient à rien, c’est juste un dépassement de seuil. » Une perception bien trop subjective pour être reconnue autant dans la loi que par les élus et les professionnels de santé. Ainsi, le conseil régional d’Auvergne Rhône-Alpes a concédé ne rien pouvoir faire dans le cas d’Hubert. Même son de cloche du côté du ministère de l’Ecologie. « C’est psychologique », lui dit-on.
C’est en 2012 qu’Hubert trouve une combine lui permettant d’échapper à ce bruit, inaudible mais permanent. « Le seul moyen que j’ai trouvé, c’est de provoquer une vibration à l’aide d’un extracteur d’air. J’ai installé un tube en fer qui provoque du bruit à hauteur de 60 décibels. Le bonheur, j’ai pu dormir à nouveau. » Ce qui ne l’empêche pas de faire les frais de ces deux ans d’insomnies. Son médecin lui prescrit plusieurs arrêts de travail, d’une durée totale de quatre ans, pour cause de « syndrome éolien », un symptôme déjà pris en compte par l’Académie de médecine mais non reconnu comme cause directe du mouvement des pales. « J’ai eu de la chance, je suis fonctionnaire : j’ai usé de toutes mes aides. Aujourd’hui, je travaille à nouveau mais je suis sur le fil du rasoir. Je pense que je me suis désensibilisé l’oreille droite, à force. » Pourtant, toutes ces années, déménager n’a jamais été une option. « Pour aller où ? Il y a des éoliennes partout là où j’aurais pu atterrir. » Aujourd’hui, Hubert a renoncé à solliciter les pouvoirs publics. « Je ne veux pas d’argent. Je veux pouvoir me promener dans ma maison, sans bruit. »
Les forces destructrices liées au catastrophisme climatique
Lettre de Claude Brasseur à Sophie Wilmès, Première ministre de Belgique.
Par Claude Brasseur, mathématicien astronome, chercheur et fondateur d’un centre de recherche sur les énergies renouvelables — brasseurvossen@skynet.be
Madame notre Première Ministre,
Pour un scientifique désireux de vérité il est regrettable que les puissants se servent de Spin Doctors chargés de faire croire aux citoyens — et aussi à leurs politiciens — qu’on les ruine pour la bonne cause, la cause du climat.
Notons bien qu’il y a 3 forces en action dans le monde démocratique actuel : les puissants de la mondialisation avides de pouvoir, les citoyens des démocraties que ces puissants veulent asservir et la classe politique qui doit se faire élire par une population aveuglée.
Les puissants se servent des Spin Doctors, des génies de la propagande, chargés de faire croire aux citoyens qu’on les appauvrit mais pour la bonne cause. Les citoyens sont intoxiqués chaque jour par tous les médias de messages apocalyptiques ou absurdes. Les politiciens, à l’écoute des électeurs, promettent tout pour être élus…
S’il est facile de démontrer que le CO2 — anthropique ou non — ne change en rien le climat de la terre, il est hélas facile aussi de voir les gains pour ceux qui veulent imposer les énergies « vertes », taxes carbone etc… et le seul vrai problème, la pollution grandissante, n’intéresse pas les puissants car il leur demanderait d’investir au lieu de s’enrichir.
Alertés par le comportement suicidaire, sur tous les plans, de notre société, un groupe de personnes compétentes a créé en 2018 un site : science-climat-energie.be, qui accumule les preuves p. ex. de l’innocence du CO2.
Certains climaticiens croient au rôle climatique du CO2 et toutes leurs « démonstrations » découlent de cette croyance, les médias ne répandent que ces « démonstrations ». Pourtant, en science, dès qu’une expérience est contraire à une théorie — oui, les scientifiques commencent par avoir des opinions qu’ils tentent de valider — la théorie est déclarée non valide.
Le professeur émérite de l’ULB Georges Geukens établit l’innocence du CO2 dans : « Le CO2 dans les basses couches atmosphériques (2 parties) ».
La seule réalité des « gaz à effet de serre » au rôle imaginaire est de servir à nous terroriser face à une apocalypse thermique de pure invention (des modèles !) et cette invention doit servir à réaliser le souhait d’Antonio Guterres : une dictature mondiale pour sauver Gaïa…
Les puissants de la mondialisation espèrent orienter vers leurs poches 300 mille milliards d’euros et nous réaccoutumer à la misère d’avant l’ère industrielle.
Le fait prouvé — le CO2 est innocent — ne parvient pas à la population… qui se croit informée alors que les lobbies verrouillent l’accès aux faits contraires à leurs intérêts.
Le scientifique que je suis, qui n’est vraiment pas seul, espère que nos femmes et hommes politiques voudront réagir et se renseigner et éviter à notre pays la catastrophe organisée par les puissances mondialistes qui conditionnent la population via les médias et les politiciens soumis aux votes de cette population.
Avec mes remerciements pour votre attention, veuillez agréer, Madame notre Première Ministre, l’expression de ma très haute considération,
Claude Brasseur
78, rue de Humain
5580 Rochefort
brasseurvossen@skynet.be
Les éoliennes participent au mix énergétique électrique, elles sont une possibilité de compromis acceptable dans certains cas, mais elles ne sont ni vertes ni écologiques.
Par Loïk Le Floch-Prigent.
Mon sang n’a fait qu’un tour lorsqu’une ministre de notre pays a qualifié d’écologique l’énergie éolienne.
J’essaie, avec beaucoup d’autres et nous sommes de plus en plus nombreux, d’expliquer qu’il n’y a pas de solution énergétique parfaite et qu’il y aura toujours un mix qui sera plus ou moins satisfaisant selon les latitudes et les longitudes, les besoins et les ressources locales. Deux paramètres importants sont aujourd’hui à prendre en compte, celui de la pollution et celui de l’émission des gaz à effets de serre, mais ce sont loin d’être les seuls et nous sommes donc toujours à la recherche des meilleurs compromis. Il n’y a pas de religion à avoir, ni d’anathèmes à proférer, il existe des réalités avec lesquelles il faut composer.
Le concept d’énergie renouvelable est apparu lorsque les collapsologues ont fait remarquer que les ressources des fossiles (pétrole, gaz, charbon) se tariraient un jour. Ils se sont trompés en ce qui concerne les dates de la catastrophe. D’autres aujourd’hui prennent le relais en énonçant que le vent et le soleil sont inépuisables et gratuits, ce sont donc les « renouvelables » de l’idéal et ils finissent par recueillir les qualificatifs de verts et désormais d’écologiques.
Je pense qu’il serait plus exact de dire que ces énergies sont celles qui sont soutenues par les militants de l’écologie politique qui y voient une possibilité de disparition progressive de leurs ennemis : la production d’énergie à partir des progrès de la physique nucléaire et à partir des fossiles.
Il n’y a pas d’énergie écologique
Mais le soutien d’un mouvement politique ne suffit pas à masquer une réalité et quand on est responsable, il faut éviter les abus de langage : il n’y a pas d’énergie écologique, il y a des avantages et des inconvénients pour chaque source. On peut préférer regarder ce qui nous plait et tenter d’ignorer ce qui nous déplaît, c’est ce qui définit une politique énergétique locale, régionale, nationale…
Alors qu’il m’apparaît incontestable que l’énergie solaire connaîtra un développement dans des délais difficiles à déterminer avec une réduction des coûts, les progrès dans le stockage et la révolution dans le fonctionnement des réseaux, en utilisant quand le climat le permet les toits des habitations, le futur de l’industrie du vent à un niveau mondial apparaît plus douteux car l’emprise au sol (ou en mer) des « fermes » dédiées posera des problèmes avec les voisins humains qui continuent à se multiplier en occupant toujours plus d’espaces.
On a eu beau augmenter les rendements des éoliennes, en diminuer les coûts, leur implantation sera de plus en plus contestée et leur généralisation est inenvisageable, ce qui n’enlève rien à leur pertinence dans un grand nombre de cas où fort justement elles se sont implantées. Il y a et il y aura une place pour les éoliennes, mais les citoyens ne se satisferont pas d’une ampleur trop importante de ces châteaux modernes qui ne durent qu’une vingtaine d’années, leur essor sera limité.
Mais peut-on néanmoins aujourd’hui les parer d’autant de vertus que nos bureaucrates leur trouvent ?
La pollution directe de l’air aux alentours n’existe pas, certains peuvent les trouver élégantes et jolies, comme toute construction humaine qui peut aussi avoir ses détracteurs, mais quels sont les autres paramètres décisifs ? Le plus évident, ce qui a été mis en avant par le Danemark qui en a fait un de ses axes majeurs c’est que les îles peuvent y voir une autonomie meilleure et de moindres dépenses de connexion. Cependant ce critère est imparfait car l’absence de vent rend indispensable un appoint et donc soit un câble venant du littoral, soit une installation « fossile ». Alors qu’en moyenne une éolienne fonctionne sur l’année à 25 % de sa capacité, on peut connaitre des zones particulièrement venteuses où cette moyenne augmente fortement et améliore donc l’économie globale de l’installation.
Énergie intermittente
Passons aux inconvénients : l’intermittence, bien sûr, et la nécessité de faire fonctionner une installation parallèle forcément en difficulté économique puisque devant s’arrêter puis redémarrer en dépendant de l’absence du vent ! Quand on parle donc de la compétitivité des champs d’éoliennes en parlant uniquement du courant fourni, on commet une erreur puisqu’il faudrait aussi comptabiliser l’installation complémentaire qui va combler les besoins de l’intermittence. Comme le soulignent désormais bon nombre d’auteurs : le bilan économique est plus lourd que déclaré.
Mais si l’on veut qualifier de vert ou d’écologique l’éolienne il faut qu’elle ne soit pas nuisible à l’environnement et qu’elle ne participe pas à l’émission de gaz à effet de serre .
En ce qui concerne la nature l’emprise au sol de ces engins de plus en plus hauts est désormais importante avec des profondeurs de béton à 8 mètres pour les éoliennes terrestres et des forages à plus de cinquante mètres pour celles qui sont ancrées en mer. Les sols et sous-sols sont donc affectés et les démantèlements hasardeux et coûteux.
Mais, en dehors du bruit qui est une nuisance discutée (comme la visuelle), il y a surtout les conséquences sur la faune, les oiseaux, mais aussi pour les maritimes les poissons et crustacés, sols et sous-sols dévastés par la multiplication des forages, trois à quatre par éolienne.
Le collectif des pêcheurs-artisans est venu récemment déclarer son émoi devant la multiplication des projets dans les zones de pêches en demandant que l’on défende l’Océan. On peut donc estimer que l’éolienne peut s’avérer nécessaire, mais on ne peut pas dire qu’elle est indolore pour l’environnement, et qu’en plus ses pales ne se recyclent guère.
Mais quel est le bilan carbone de ces constructions ? On ne va pas ergoter sur les petits moteurs diesel installés dans certaines d’entre elles, mais il est légitime de s’interroger sur l’ensemble du cycle qui va des matériaux utilisés, de leur mise en œuvre, de leur installation, de leur maintenance et de leur fin de vie. À cet égard toutes les opérations sont productrices de gaz à effet de serre, la maintenance des éoliennes en mer ne conduira pas à l’utilisation de kayaks ou de voiliers, par exemple. Mais c’est surtout dans l’extraction et la mise à disposition des métaux permettant le fonctionnement des éoliennes que se situe le plus grave handicap, surtout pour les engins maritimes qui ont à lutter âprement contre la corrosion.
Quel bilan carbone pour les éoliennes ?
Puisque désormais l’argument principal de tout responsable est de démontrer que son action est bonne pour le climat, les promoteurs politiques des éoliennes, et en particulier les maritimes, seraient bien inspirés de présenter le bilan carbone de leurs préconisations aux peuples dont ils ont la charge.
Les éoliennes participent au mix énergétique électrique, elles sont une possibilité de compromis acceptable dans certains cas et on leur souhaite de continuer à prospérer si elles apparaissent les plus souhaitables dans certaines localisations, mais elles ne sont ni vertes ni écologiques.
À force de commettre des abus de langage, de faire des raccourcis, nos responsables politiques sont en train de commettre des erreurs dont le pays va avoir du mal à se relever, le peuple sent bien que la généralisation des éoliennes n’est pas souhaitable pour le pays, les habitants des villes sont amusés par ces mats rencontrés en train ou en voiture, ceux des champs et des mers savent qu’ils n’en peuvent plus de chercher à les éviter. Comment résister à la vague qui voudrait en augmenter le nombre ? En réalisant que construire des engins hostiles à l’environnement n’a rien d’écologique. Utiliser le vent ne suffit pas, il faut aussi défendre la vie et l’environnement et ce n’est pas le cas.
Bien que publiquement affichés, les divers mécanismes de financements de l’électricité dite verte sont noyés dans les arcanes des textes règlementaires.
Par Michel Gay.
L’État pousse des opérateurs au développement de l’électricité verte par des mécanismes financiers sophistiqués qui les rendent opaques pour le public… et la représentation nationale. Ils impliquent pourtant des montants importants sur le long terme (plusieurs dizaines de milliards d’euros) qui feront défaut pour d’autres besoins prégnants (santé, justice, sécurité…).
Cette électricité verte fortement subventionnée par les contribuables et les consommateurs remplit-elle au moins son rôle affiché de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour lequel tant d’argent a été, et sera versé, selon la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) ?
Vache sacrée
Le soutien au développement des énergies renouvelables (EnR) électriques (et accessoirement au biogaz) s’apparente à l’alimentation d’une vache sacrée. Mais l’opinion publique ignore les mécanismes de financements et, surtout, les montants astronomiques attribués.
Il est sans doute sage, pour les parties prenantes, de les maintenir dans un brouillard de règlementations. Et cela d’autant plus que l’efficacité du dispositif en matière de réduction des émissions de GES (qui est sa finalité affichée) est faible, voire nulle.
En effet, les productions électriques des EnR se substituent le plus souvent à celles de l’hydraulique et du nucléaire qui en émettent encore moins…
Alors que l’hôpital public se voit accorder avec parcimonie des suppléments budgétaires, il est au moins un secteur où l’État ouvre les vannes, celui des subventions aux EnR électriques. Aucun débat sur le bien-fondé de cette libéralité n’occupe la scène médiatique. Elles ne suscitent pas davantage de joutes verbales à l’Assemblée et au Sénat à l’occasion de la discussion du budget.
Pourtant, il s’agit ici de presque 8 milliards d’euros par an, soit plus de dix fois ce qui vient d’être accordé aux hôpitaux sur trois ans.
L’efficacité financière ne préoccupe guère les décideurs. La nouvelle PPE offre même des perspectives inédites au développement des EnR électriques et la législation évolue pour réduire les possibilités de recours contre leurs implantations.
Des mécanismes alambiqués…
Les mécanismes des financements sont publics, mais comprendre les arcanes des processus en évolution permanentes est fastidieux.
L’aide publique est destinée à payer une compensation à EDF et aux Entreprises Locales de Distributions (ELD) qui ont l’obligation d’achat de toutes les productions éoliennes et solaires photovoltaïques (PV). Ces achats s’effectuent hors marché dans des conditions avantageuses pour les producteurs EnR (contrats de long terme, prix fixes élevés ou compléments de rémunération). Elles revendent ensuite sur le marché à un prix plus faible des productions EnR achetées au prix fort en perdant de l’argent.
Au total, fin 2018, selon la Cour des comptes, 121 milliards d’euros sont déjà engagés. Ce montant atteint même 145 milliards en incluant le financement des raccordements des futurs champs éoliens offshore, pris à sa charge par le Réseau de Transport de l’Electricité (RTE).
C’est un engagement colossal, mais qui en parle ?
Certes, les gouvernements voulaient créer des conditions avantageuses pour « lancer la machine », mais le coup de pouce a été disproportionné, comme l’a indiqué le rapport de la Cour des comptes.
Les producteurs EnR arguant depuis longtemps de la maturité technique et de la compétitivité de leurs filières, quelle est la raison des subventions substantielles qui leurs sont encore accordées ?
Ou bien ces techniques sont matures et elles peuvent désormais concourir à armes égales sur les marchés, ou elles ne le seront jamais.
… et variables dans le temps
Jusqu’à fin 2015, le soutien aux EnR électriques était assuré par une part de la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE), une taxe prélevée sur les factures d’électricité des consommateurs non industriels. Ces derniers étaient assujettis à une autre taxe, la Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d’Électricité (TICFE).
À l’origine, cette CSPE permettait de couvrir des dépenses dites « de service public de l’électricité », inhérentes à l’organisation de notre système (entre autres la péréquation tarifaire pour les Zones Non Interconnectée (ZNI), notamment les îles, les tarifs sociaux, le soutien à la cogénération,…).
Mais le développement rapide des parcs appelant un soutien a pesé de plus en plus lourd.
Cette croissance non maîtrisée de la CSPE alourdissait les factures chaque année et elle avait d’autres faiblesses rédhibitoires :
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c’était un dispositif extra-budgétaire (plus de 6 milliards chaque année…) qui échappait donc au contrôle du Parlement,
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les productions électriques non carbonées (éoliennes, solaires PV) en remplaçaient d’autres non carbonées, l’hydraulique et le nucléaire décarbonés assurant déjà 95 % de la production.
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enfin, cette forme de prélèvement n’était pas conforme à la législation européenne, puisque toutes les consommations étaient taxées, alors que le courant pouvait être pour partie importé et que le Marché Unique interdit de taxer les importations. De plus, le produit de cette taxe ne profitait qu’à des installations hexagonales, en contravention avec les règles européennes.
À partir de 2016, des mécanismes nouveaux ont été mis en place, mais au prix d’une complexité accrue…
Le budget de l’État finance désormais intégralement le soutien aux énergies renouvelables électriques (et marginalement, au biogaz). Le contrôle parlementaire semble donc rétabli.
Pourtant, la représentation nationale n’est qu’une chambre d’enregistrement.
En effet, les parlementaires ne contrôlent ni les subventions, ni les nouveaux investissements dans les EnR (car la PPE qui sert de feuille de route est définie ailleurs), ni les conditions commerciales auxquelles les nouveaux contrats sont établis.
Le parlement connait seulement la somme (déterminée chaque année par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE)) qu’il devra réserver pour ces financements. Ce montant est désormais prélevée dans la part qui revient à l’État du produit de la Taxe sur la Consommation des Produits Énergétique (TICPE, l’ancienne TIPP qui signifiait Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers), l’autre part allant aux Collectivités territoriales.
La Contribution Énergie Climat, dite « taxe carbone »
Depuis plusieurs années, il existe une « taxe carbone » (exprimée en euro/tonne de CO2 émis) qui concerne tous les consommateurs de produits carbonés tels que essence, diesel, charbon, gaz.. à l’exception du kérosène. Elle était déjà incluse dans des taxes spécifiques sur le charbon (TICC) et le gaz (TICGN), mais jusqu’à récemment, son faible niveau les modifiait peu.
Cependant, dans une approche présentée comme pédagogique, le gouvernement a souhaité une évolution conséquente de cette taxe carbone. Passant de 30,5 euros/tonne de CO2 (2017) à 44,6 euros (2018), sa valeur avait était fixée à 55 euros en 2019, et il était prévu qu’elle atteigne 100 euros en 2030, puis qu’elle continue à grimper ensuite.
Pour mémoire, 50 euros/tonne de CO2 correspond à environ 12 cents ajoutés au prix du litre de carburant (essence ou diesel), lequel supporte plus de 60 cents de taxes (près de la moitié de son prix de vente).
La CSPE ayant atteint 22,5 euros/MWh, l’ensemble des taxes sur l’électricité représentait un tiers du montant des factures.
Mais la bascule des taxes subventionnant les EnR électriques vers les combustibles fossiles n’a pas fait disparaître la CSPE… Elle a été maintenue au même niveau sur les factures d’électricité ! Les consommateurs peu avertis sont restés passifs malgré la hausse de plus de 7 % des tarifs réglementés d’électricité qu’ils viennent de subir. Ces hausses sont définies par l’État et ont été appliquées par EDF en juin 2019 (+5,9 %) et en août (+1,23 %).
La tolérance des automobilistes aux taxes sur le carburant n’a pas été aussi grande (surtout ceux qui possèdent un véhicule diesel, car à l’augmentation de la taxe carbone s’ajoute le rattrapage de la fiscalité diesel-essence). C’est une rébellion qui s’est déclenchée, jaunissant durablement les ronds-points et obligeant le gouvernement à geler la taxe carbone à son niveau 2018 (soit 44,6 euros/tonne de CO2).
La Francotaxie compliquée
Les charges de service public de l’énergie (dont celles relatives à l’électricité) ont été basculées sur le budget de l’État en deux postes séparés :
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l’un dévolu à la couverture des charges « traditionnelles » de service public de l’énergie (programme 345). Son montant prévu pour 2019 est de 3,2 milliards d’euros en hausse de près de 6 % sur une année.
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l’autre, désigné Compte d’Affectation Spéciale-Transition Energétique (CAS-TE) destiné à financer l’appui aux EnR électriques (et au biogaz) qui comprend deux parties :
L’une compense les pénalités d’obligation d’achat par EDF et les ELD (programme 764 prévu à 5,44 milliards en 2019) ; l’autre rembourse progressivement la dette que l’État avait contracté envers EDF pour insuffisance de la compensation précédente (programme 765 prévu à 1,84 milliard en 2019).
Pour plus de lisibilité (?…), la TICFE a été généralisée à tous les consommateurs d’électricité et rebaptisée avec l’ancien nom : CSPE ! Son montant a été bloqué au niveau atteint par l’ancienne CSPE au moment du basculement (22,5 euros/MWh). Elle a été transformée en taxe sur les consommations comme pour le tabac et l’alcool, et donc versée directement au budget de l’État.
Les contribuables sont perdus mais ils paient !
Ainsi, bien que la raison d’être de la CSPE ait disparu (ses finalités d’antan étant honorées par ailleurs), la taxe a été maintenue avec son ancien sigle, et elle figure toujours sur les factures d’électricité !
La CSPE sur l’électricité ne pouvant plus augmenter à cause du niveau record déjà atteint (22,5 euros/MWh), peut-être faudra-t-il gonfler les autres taxes sur le charbon (14,62 euros/MWh) et le gaz (8,45 euros/MWh) ?
Bien que publiquement affichés, les divers mécanismes de financements de l’électricité dite verte sont noyés dans les arcanes des textes règlementaires. Ils sont suffisamment opaques (volontairement ?) pour que les Français continuent à payer beaucoup, longtemps, de plus en plus, et sans rien comprendre, pour « soutenir » malgré eux le lourd fardeau des EnR électriques éoliennes et photovoltaïques.
LETTRE D’INFORMATION : 3 novembre 2019 |
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BonjourUn article à lire absolument publié par le journal Reporterre qui défend tous ceux qui croient en une vraie écologie et non pas » les industriels qui n’ont comme seul but de faire de l’écolo business au mépris de l’environnement dans le seul but de verdir leur image et de faire des profits »La FED remercie Reporterre d’avoir publié ce texte de Blandine Vue lauréate de la Fondation Nicolas HulotJean-Louis Butré
Pour « sauver la planète », l’industrie tue les campagnesDurée de lecture : 9 minutes 30 octobre 2019 / Blandine Vue https://reporterre.net/Pour-sauver-la-planete-l-industrie-tue-les-campagnes Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages (éd. Errance) et un roman, La Colonie (éditions L’Harmattan). Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasseÀ 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies [pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol…] Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?« C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issueL’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions »« Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.Et les ressources ! Que de pétrole pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ; pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ; pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza. Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes. Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !Cordialement Jean-Louis Butré Fédération Environnement Durable http://environnementdurable.net contact@environnementdurable.net |
Éoliennes : vive le vent, vraiment ?
Par Stéphane Barnoin
En France, 8.000 éoliennes terrestres fournissent environ 6 % de l’électricité. L’énergie issue du vent est portée par un soutien massif de l’État, qui s’est fixé des objectifs de croissance élevés dans le cadre de la transition écologique. Mais sur le terrain, les résistances persistent. Tout comme les dérives du modèle de développement impulsé à l’échelle nationale, au début des années 2000.
« Ici, ça pourrait être le paradis… » Depuis la terrasse de sa maison de Laprugne, dans l’Allier, Claude Scheffer balaie le paysage d’un regard désolé. Devant lui, les arbres se succèdent en rangs serrés, sur une pente abrupte, jusqu’à la ligne de crête toute proche. Là, à la jonction de la végétation et du ciel, se détachent les quatre mâts blancs qui tourmentent le retraité auvergnat. Quatre parmi les huit implantées depuis 2011 sur le chemin dit « de la Ligue », un sentier caillouteux qui serpente sur trois communes mitoyennes.
« L’éolienne la plus proche est à 530 mètres d’ici (la distance minimale réglementaire est de 500 mètres, NDLR) », précise Claude Scheffer. Ce jour-là, pas un souffle ou presque, les pâles tournent au ralenti. Mais dès que le vent d’ouest se lève, « c’est infernal. On entendu le bruit d’un avion non stop. Impossible, par exemple, de dormir les fenêtres ouvertes ».
Un impact sonore « supérieur aux normes »
A force de recours, le septuagénaire a fini par être écouté. Des appareils de mesure ont été installés chez lui. Le verdict est tombé à l’été 2018, via un courrier des services de l’État : l’impact sonore est bel et bien supérieur aux normes en vigueur.
Sept ans après l’irruption des turbines, l’exploitant a donc été sommé de mettre en place un « plan de bridage acoustique » sur ses installations. Pour quel résultat ?
« J’ai eu l’impression que c’était mieux pendant quelques semaines, mais ça n’a pas duré. Il faudrait que je les relance. A la longue, on s’épuise. On finit par lâcher. »
Claude Scheffer, habitant de Laprugne, dans l’Allier
Bataille après bataille, Claude Scheffer a accumulé lettres et documents, compilés dans un épais dossier. Il en exhume les conclusions d’une estimation effectuée par une agence immobilière. Sa propriété a été évaluée entre 130 et 135.000 euros. Avec une nuance de taille, couchée noir sur blanc : « Il est bien évident que l’environnement, avec les éoliennes proches créant des nuisances sonores, risque de créer une renégociation de l’ordre de 15 à 20.000 euros en moins ».
« Voilà où j’en suis. J’ai tous les inconvénients des éoliennes et pas un seul avantage. »
Claude Scheffer
Dans les hameaux environnants, plusieurs habitants partagent son amertume. Le bruit est souvent pointé du doigt. Un agriculteur se plaint même que ses vaches donnent « moins de lait, et du lait de moins bonne qualité », lorsque les turbines fonctionnent à plein régime.
La manne espérée n’est pas au rendez-vous
« Les opposants, on les connaît, ce sont les mêmes depuis le début. On ne les fera pas changer d’avis », évacue Jean-Marcel Lazzerini, le maire de Ferrières-sur-Sichon, où sont implantées deux des éoliennes du chemin de la Ligue. L’élu, déjà en poste en 2011, a soutenu le projet « pour des raisons environnementales ». Alléché, aussi, par les promesses de retombées pour son village.
Mais lui, comme ses homologues de Saint-Clément (deux turbines) et de Laprugne (quatre), a vite déchanté : la réforme de la taxe professionnelle est aussitôt passée par là, privant les communes d’une part importante de la manne annoncée, au profit des structures intercommunales et départementales.
« Pour nous, c’était le chantier et le jackpot du siècle. On a eu le premier mais pas le second », résume Fernand Boffety, maire de Saint-Clément depuis vingt-deux ans. L’édile a d’ailleurs conservé précieusement un courrier du sous-préfet, daté de décembre 2006. La lettre détaille les ressources fiscales escomptées.
« Regardez, c’est écrit là : 80.000 euros pour Laprugne, 44.000 pour Ferrières-sur-Sichon et 52.000 pour nous. Finalement, on touche à peine 5.000 euros chaque année. On est loin du compte, comme nos voisins. Pas sûr que j’aurais signé pour si peu… »
Fernand Boffety, maire de Saint-Clément
Les sentiments contrastés qui soufflent sur la Montagne bourbonnaise donnent une bonne idée du contexte à l’échelle nationale. Côté pile, l’énergie éolienne a le vent dans le dos. D’après les dernières données de France énergie éolienne (FEE), l’association de la filière, le pays comptait fin juin 7.950 turbines capables de produire 15.800 mégawatts.
Le gouvernement a fixé un objectif (très) ambitieux de 2.000 MW de plus par an pour atteindre 35.000 MW en 2028. FEE loue une « croissance continue » et met en avant les résultats flatteurs d’un sondage qu’elle a elle-même commandé l’an dernier. Selon cette enquête Harris Interactive, 73 % des Français ont une bonne image de l’éolien.
70 % des projets visés par des recours
Côté face, néanmoins, les résistances persistent. Sept projets sur dix font l’objet de recours. Des procédures à rallonge qui provoquent retards en cascade et même annulations – comme dans le cas du parc envisagé à Saint-Clément-de-Valorgue (Puy-de-Dôme), tout juste balayé par le Conseil d’État.
À lire aussi : Le Conseil d’État met un vent définitif au projet éolien de Saint-Clément-de-Valorgue (Puy-de-Dôme)
FEE impute ces accrocs aux « positions dogmatiques d’une poignée d’organisations qui se bornent à répandre de fausses informations et à jouer sur les peurs et les angoisses ». Le camp des opposants, ou tout du moins des sceptiques, ne se limite pourtant pas à ce petit cercle d’extrémistes.
Dans un rapport consacré en mars 2018 aux énergies renouvelables, la Cour des comptes dresse, elle aussi, un état des lieux mitigé. Le recours aux ressources « vertes » doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre ? « La prépondérance de l’énergie nucléaire conduit à ce que l’électricité en France soit déjà décarbonée à 98 % », souligne en retour la juridiction.
Des trous dans la raquette
Le rapport déplore notamment « l’absence de stratégie industrielle française » en matière d’éolien – « 80 % du marché national est couvert par quatre groupes étrangers », ce qui génère des importations massives ; pointe des retombées sur l’emploi « réelles », certes, mais « bien en-deçà des objectifs initiaux » ; et regrette que le développement du secteur ait été « exclusivement financé » jusqu’en 2017 via un dispositif de soutien particulièrement coûteux pour les finances publiques.
Schématiquement, ce tarif d’obligation d’achat, mis en place au début des années 2000, offrait aux exploitants d’éoliennes la garantie que leur électricité serait acquise par EDF, pendant quinze ou vingt ans, à un prix supérieur à celui du marché. Appétissant. L’État – et donc les contribuables, via des taxes – se chargeait ensuite de verser des compensations à l’opérateur historique (*).
Ce mécanisme ultra-incitatif « a pu donner lieu à des effets d’aubaine pour une partie des installations », reconnaît la Cour des comptes. Un rapport parlementaire cinglant, publié en juin, pointe des « sur-rentabilités indues » dans plusieurs parcs – parfois plus de 10% après impôts.
« On marche sur la tête », s’agace Ludovic Grangeon, infatigable détracteur d’un système qui a, dit-il, « permis l’enrichissement de quelques-uns au détriment du plus grand nombre ».
« C’est un peu comme si vous disiez à un boulanger qu’il peut faire du pain dégueulasse en toute tranquillité : l’État s’engage à lui acheter toutes ses baguettes, jusqu’à la dernière, et en plus à un prix exorbitant ! »
Ludovic Grangeon
Cet économiste de haut rang, ex-banquier international d’investissement, passé par Veolia et la Caisse des dépôts, est l’auteur de dizaines de publications dénonçant les « tromperies » et les « mensonges » de l’industrie éolienne en France. Désormais retraité, il vit dans l’Allier. A quelques kilomètres du parc du chemin de la Ligue, dont les pâles sont visibles au loin.
A entendre Ludovic Grangeon, la France a eu tout faux. Selon ses calculs, réitérés en juin devant une commission d’enquête parlementaire sur le sujet, « 100 milliards d’euros d’argent public ont été engloutis au total dans l’éolien. C’est colossal, et d’autant plus scandaleux que le retour sur investissement est minable : la filière, qui donne une énergie par définition intermittente et imprévisible, fournit péniblement 6 % de notre production d’électricité. »
« Chez nous, l’éolien est devenu un produit de placement pour les grands lobbies internationaux. Ils viennent se gaver sur le dos des consommateurs, qui eux voient leur facture augmenter en retour. »
Ludovic Grangeon
L’argument environnemental ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. « C’est une hérésie de dire que les éoliennes sont écolos ! Vous avez dans chaque pâle des tonnes de produits non recyclables, comme de la fibre de verre et de la résine. On continue chez nous à implanter par centaines ces modèles anciens et dépassés, alors que d’autres existent et sont installés à l’étranger. »
FEE affirme que l’éolien a permis de créer 18.000 emplois directs et indirects ? « Fumisterie », rétorque encore Ludovic Grangeon. « Ce chiffre est basé sur un questionnaire envoyé par la filière aux professionnels, qui gonflent les statistiques pour que les aides continuent à tomber. Comme rien n’est vérifié, on peut inclure par exemple dans les emplois créés le restaurateur qui a servi les repas aux ouvriers. Mais des postes vraiment pérennes, il y en a quelques centaines, pas plus. »
Un appel à renouer le dialogue
Lassé d’être présenté comme un « anti-éolien » – « je suis pour, mais pas dans ces conditions » –, Ludovic Grangeon se voit plutôt comme un « lanceur d’alerte ». « Il est grand temps de sortir de la guerre de tranchées entre les farouchement pour et les farouchement contre, martèle-t-il. L’urgence, maintenant, c’est de renouer le dialogue pour changer enfin de modèle. »
Le truculent retraité a d’ailleurs tendu la main récemment au président du puissant syndicat des énergies renouvelables. Objectif : mettre sur pied une grande réunion de concertation regroupant associations locales, collectivités territoriales et opérateurs de la filière. Le rendez-vous pourrait se tenir début 2020. « Ce serait inédit en France », s’emballe déjà Ludovic Grangeon, pressé d’ouvrir un nouveau chapitre.
Car pendant ce temps, les projets continuent d’émerger. Selon nos informations, RES, un groupe britannique, étudie de près l’extension du parc inauguré en 2011 sur le chemin de la Ligue, dans l’Allier. Pour y ériger, dès que possible, cinq mâts supplémentaires.
(*) Les règles ont changé en 2017 : les sites de plus de six éoliennes sont désormais soumis à des appels d’offres qui imposent la mise en concurrence des entreprises candidates. La procédure doit faire baisser les tarifs de l’électricité produite par les nouveaux parcs.
En Haute-Loire, les « pionniers » se frottent les mains
Les 150 habitants d’Ally vivent depuis quatorze ans au pied d’un imposant parc éolien. Dans ce petit coin de Haute-Loire, les turbines ont permis des investissements inespérés.
Vingt-six éoliennes de 120 mètres de haut, plantées chacune dans 550 tonnes de béton. Sur le plateau enclavé de la Margeride, le spectacle est saisissant. Impossible de rater la succession des mâts, l’enchevêtrement des pâles et le bruissement des turbines en production.
Au moment de son inauguration, en octobre 2005, le parc d’Ally était le plus grand de France. « On était un peu des pionniers », sourit Marie-Paule Olagnol, l’ancien maire. « Notre histoire est étroitement liée au vent. Ce n’est pas un hasard si plusieurs moulins ont été construits ici au XIXe siècle. Les anciens ne se trompaient pas. »
L’idée a commencé à germer dans les années 90. Et le projet a fait son chemin. Élus et habitants ont même été embarqués en bus pour un voyage de découverte dans le nord de l’Allemagne, où les éoliennes faisaient déjà partie du paysage. « On est revenus enthousiastes, en se disant que c’était une chance à saisir, se souvient Bernard, un agriculteur à la retraite. Chez nous, on n’a pas de pétrole, mais on a du vent. Il faut en profiter ! »
« Nos villages s’appauvrissent, en population et en ressources »
Le sexagénaire est d’ailleurs concerné au premier chef : l’une des 21 turbines d’Ally – les cinq autres se dressent sur la commune de Mercoeur – a été érigée dans l’un des ses champs. Il en retire, comme tous les autres propriétaires de parcelles concernés, un loyer annuel de 2.500 euros.
L’argent, justement. Le parc en génère beaucoup. Des retombées qui ont logiquement pesé lourd.
« Il ne faut pas se voiler la face. Ici, la seule richesse, c’est l’agriculture. Et ça ne suffit plus. Nos villages s’appauvrissent de façon inéluctable, en population et en ressources. Si on peut sortir la tête de l’eau tout en participant à la révolution écologique, pourquoi se priver ? »
Marie-Paule Olagnol, ancien maire d’Ally
Des chantiers en pagaille
L’ex-édile se voit encore chez elle, en 2006, lorsqu’elle a ouvert l’enveloppe contenant le premier cumul des impôts dus à la commune par Boralex, l’exploitant canadien du site. « J’ai vu apparaître un chiffre énorme : 220.000 euros. J’ai eu comme un choc ! Ça nous a doublé le budget de fonctionnement. » Depuis – c’était en 2011 –, la réforme de la taxe professionnelle est passée par là. La part reversée à Ally a été rognée, au profit de la communauté de communes et du Département. « Mais on touche encore 40.000 euros par an », calcule Jean-Louis Portal, désormais à la tête du conseil municipal.
Lui, comme celle qui l’a précédé, sont formels : Ally « doit énormément aux éoliennes. ». Et le duo d’énumérer tous les chantiers financés grâce à cette manne littéralement tombée du ciel. Réfection des toits de l’école et de l’église, aménagement de la place du village, installation du réseau d’assainissement dans un hameau, rénovation d’une chapelle, etc. Sans oublier les coups de pouce supplémentaires accordés par Boralex au club de foot, au comité des fêtes ou encore à l’association chargée des visites guidées du parc éolien.
L’empreinte du puissant exploitant s’affiche jusque sur la façade de l’Hôtel de ville, où son enseigne se détache en lettres bleues, sous le drapeau tricolore. La société canadienne loue même un petit bureau, au rez-de-chaussée du bâtiment.
Ally et ses 150 habitants sont-ils désormais sous contrôle, comme le déplorent certains ?
« On est sur un deal équilibré, sans dominant ni dominé, tente de rassurer le maire actuel de sa voix rocailleuse. Boralex a fait et fait encore beaucoup pour nous. Mais ils gagnent bien leur vie ici, on ne va pas non plus les embrasser sur la bouche, hein ! »
Éoliennes, le bail emphytéotique, ce que les propriétaires doivent savoir …
Éoliennes, devoir d’information, devoir de vérité !
« Installer une éolienne ce n’est pas planter un arbre »
Les choses sont bien plus complexes.et des questions se posent :
A qui appartient le terrain ? Dans quelle catégorie est-il classé ? Quel devenir pour les champs éoliens dans 15-20 ans ? Qui aura la charge de les démonter in fine ? L’intérêt économique au bout de l’opération ? Quelle importance écologique justifie de tels bouleversements ?
L’objet de cet article est d’informer, de chercher la vérité, d’alerter sur les désagréments présents et futurs.
Pourquoi tant d’attrait pour les éoliennes ?
Face à la baisse du revenu des agriculteurs, les promoteurs de projets éoliens promettent des milliers d’euros pour obtenir les signatures préalables et indispensables à tout projet. Les maires et propriétaires fonciers sont contactés en premier, au tout début du projet. On met en avant l’aspect écologique de l’éolien, soi-disant « absolument indispensable face au réchauffement climatique ». La somme d’argent proposée à un propriétaire foncier pour louer un emplacement est, en Vendée pour une éolienne industrielle récente, de 6 000 € brut en moyenne par an. Face à l’annonce de l’abandon des soutiens agricoles en 2013, il devient urgent pour chaque agriculteur de trouver rapidement une compensation. Quelle aubaine de se voir proposer une ou plusieurs éoliennes sur ses terres ! Cette situation de privilégié, mise en avant par tous les promoteurs, incite les deux parties à un devoir de réserve réciproque car il n’y aura pas une éolienne pour chaque agriculteur !
Que cache un contrat éolien ?
- La surface occupée par une éolienne, 1.000 m2 environ reclassée en foncier bâti et fiscalisée comme tel, fait l’objet d’une nouvelle parcelle cadastrale classée en établissement industriel. Les frais de géomètre et d’enregistrement sont dans la plupart des cas pris en charge par le promoteur.
- Le chemin nécessaire pour la construction d’une éolienne : largeur, 6 m stabilisés, 10 m dans les virages, sans compter les talus en cas de pente, et l’emplacement de l’éolienne représentent des surfaces importantes prises sur les terres agricoles qui devront être déduites de la surface déclarée pour les primes annuelles (DPU, ICHN, etc.).
- Les loyers perçus sont soumis à l’impôt notamment la CSG et la CRDS. Leur incidence sur l’impôt sur le revenu, variable selon les situations, ne saurait être ignorée.
- Mais la vraie question est passée sous silence. Une éolienne a une durée de vie annoncée par tous de vingt ans. Alors, à qui appartient l’éolienne en fin de vie ? Le contrat liant le propriétaire terrien et le promoteur s’appuie sur la signature d’une promesse de bail à construction. Tout d’abord, la notion de promesse de bail, trompeuse, ne doit pas faire méconnaître le côté irréversible de la signature, une promesse de bail a valeur de bail.
A l’issue du bail, l’éolienne (ou ce qu’il en reste) devient propriété du propriétaire terrien :
Le bail à construction engage le promoteur à maintenir en état d’entretien la construction pendant la seule durée du bail. A son expiration, le propriétaire terrien, devient, sauf convention contraire, propriétaire de la construction. Ainsi, comme pour un bail agricole, lorsque celui-ci arrive à échéance et que le fermier a construit un bâtiment sur les terres du propriétaire, le bâtiment revient au propriétaire. Dans une vingtaine d’années, toutes les éoliennes de Vendée appartiendront donc en fin de bail aux propriétaires fonciers signataires.
Quand les contrats de rachat obligatoire de l’électricité éolienne par EDF, 15 ans garantis par l’Etat expireront, des éoliennes seront abandonnées pour non rentabilité par les promoteurs. Dès aujourd’hui, ces mêmes promoteurs prévoyants incluent dans les contrats une clause de rupture de bail si EDF se désengage. En effet les coûts d’entretien devenant insupportables, la maintenance ne sera plus assurée et l’on risque de voir bon nombre d’éoliennes définitivement à l’arrêt. Même sous maintenance les éoliennes tombent en panne.
Propriétaire ayant signé une promesse de bail…..
Lors de la signature de bail, vous n’aviez pas toutes les informations vous permettant de comprendre les enjeux de l’éolien industriel sur vos terres ?
Aujourd’hui,
vous avez des doutes,
vous le regrettez….
Avis aux propriétaires démarchés par les promoteurs de l’éolien industriel.
Dans le cas d’implantation d’éoliennes, le propriétaire du champ dans lequel elles seront implantées doit signer un bail emphytéotique d’une durée de plus de 19 ans (pouvant aller jusqu’à 25 ans ou plus, sachant qu’au bout de 15 ans, l’éolienne ne sera plus exploitée). La particularité de ce type de bail est qu’il est cessible et nantissable, c’est-à-dire qu’il peut être apporté en caution garantie pour une banque, ou un autre créancier.
Il ne comporte aucune contrainte vis à vis du promoteur, en revanche le bailleur est totalement responsable. En particulier une clause précise bien que le propriétaire du terrain (qui n’est plus alors considéré comme terrain agricole mais industriel) est responsable de l’éolienne à la fin du contrat (c’est à dire de son démantèlement) !
De ce fait si le promoteur (en fait une société écran créée pour l’occasion avec un très faible capital) dépose son bilan [1], avec des dettes, la banque ou un créancier peut se servir de cette caution. Cela signifie que le propriétaire de terrain (qui ne touche plus ses loyers), s’il souhaite récupérer son bail, devra rembourser les dettes du promoteur, ce qui lui sera probablement impossible et donc il ne pourra récupérer son bien.
Par contre il reste propriétaire des nuisances dues au pylône qui ne fonctionne plus. Et donc il pourra être mis en demeure de le démonter.
S’il n’en a pas les moyens, la commune pourra se retourner contre lui, et exiger le démontage et l’obliger à vendre du terrain pour ce faire.
Si la commune a les moyens financiers pour le faire, elle demandera au propriétaire de rembourser et pourra le mettre en faillite si son actif est insuffisant.
Dans tous les cas le propriétaire se trouvera à terme dans une situation très délicate, avec une friche industrielle dont il aura la responsabilité, des terrains qui ne vaudront plus rien et qui seront inutilisables (et donc invendables !).
Ne JAMAIS signer aucune autorisation que ce soit auprès d’un promoteur, même pour simplement effectuer des mesures, cela aurait valeur de bail et on ne pourra jamais revenir dessus !!!
[1] Probabilité non négligeable car l’obligation de rachat par EDF de l’électricité produite ne dure que 15 ans et au-delà l’éolienne n’étant plus rentable, la solution pour la société écran qui gère le parc éolien est de cesser toute activité et de se mettre en faillite ! Ce qui aussi peut se produire encore plus rapidement car, compte tenu du développement de nouvelles technologies, l’éolien peut devenir très rapidement obsolète…
SE POSER LES BONNES QUESTIONS AVANT DE SIGNER UNE PROMESSE DE BAIL EMPHYTEOTIQUE
Information aux Propriétaires Fonciers :
« Celui qui n’entend qu’une cloche, n’entend qu’un son. »
Ce proverbe est plus que jamais d’actualité en matière de démarchage à domicile d’installations éoliennes. Avant de signer une promesse de bail, il faut lire le contrat entre les lignes. Le promoteur dit avoir besoin d’une signature, rapidement, pour faire les études d’impact du projet éolien. C’est vrai. Mais cette signature est un engagement.
Oui, la lecture approfondie du bail proposé prend du temps.
Oui, certains termes sont difficiles à comprendre.
Raison de plus pour ne pas se presser, pour s’informer. On ne doit pas croire sur parole le démarcheur qui a réponse à tout. Est-il prêt à confirmer ses affirmations par écrit ? N’est-il pas là avant tout pour lui, pour ses intérêts financiers ? Combien de propriétaires fonciers nous ont déclaré s’être « fait avoir‘’, ne pensant pas s’être engagés à vie avec cette simple signature ?
Or, Promesse de bail vaut bail. Cette signature est irrévocable. Le délai de rétractation n’est que de 7 jours.
Comment imaginer qu’un bail emphytéotique, analysé par les meilleurs avocats de France, soit rédigé uniquement par le promoteur, qui en fixe lui seul le contenu et les conditions, et qu’il soit proposé à un propriétaire foncier, sans qu’il ait à en modifier une virgule ?
Comment ne pas soupçonner alors que ce bail puisse cacher des surprises ?
Pourquoi ces signatures sont-elles entourées du plus grand secret par les promoteurs, qui demandent aux signataires et aux élus de garder le silence sur le projet ?
Ce manque de transparence dénote bien qu’il y a trop de choses à masquer et un manque de clarté prémédité. Comme ce maire qui a caché à un jeune couple à qui il vient d’attribuer un permis de construire, un projet d’implantation de 3 éoliennes en face sa future maison. Comment se fait-il qu’un propriétaire foncier, par sa signature, ou les communes, en donnant leur accord, puissent accepter de faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fasse à eux ?
Le fait d’être propriétaire foncier ne donne pas le droit d’imposer des nuisances sonores et visuelles aux voisins du parc éolien surtout quand on habite soi-même à plusieurs dizaines de kilomètres du lieu d’implantation.
Mais quand le projet devient public, les choses se compliquent.
On commence à éviter les réunions, les rencontres, les rassemblements, on ne parle plus du sujet. Dans les équipes municipales, les familles, les associations, les groupes d’entraide, les cumas, les relations se dégradent peu à peu et s’installent pour la vie, si le projet de parc se réalise, car l’objet du conflit est là, tous les jours sous les yeux.
Les nuisances générées par des machines de 160 m. de haut, dont le bout des pâles tourne à 300 km/h, flashant jour et nuit, sont réelles. Le riverain signataire, habitant dans un rayon proche des éoliennes ou dans le sens des vents dominants, ne percevra pas un chèque suffisant pour atténuer les préjudices causés par cette proximité. Il n’aura pas le droit de se plaindre !
L’argent de l’éolien ne rend pas sourd, mais il rend muet !!
La perte de valeur de sa maison ou de celle de ses voisins sera bien réelle. Plusieurs tribunaux en France l’ont confirmé.
Le paysage est un patrimoine commun que les promoteurs n’ont pas le droit de s’approprier à des fins purement mercantiles. C’est aussi le fond de commerce d’un tourisme créateur d’emplois en Vendée, alors qu’au pied des éoliennes tout projet reste à l’état de dossier dans les tiroirs, et les éoliennes rebutent de nouveaux arrivants, qui iront voir ailleurs.
Notre principale richesse, ce sont les hommes, or l’éolien fait fuir les hommes et pour longtemps
L’éolien c’est du raisonnement à court terme. De nombreux parcs éoliens ont déjà revendus 2 ou 3 fois, ce qui laisse sans réponse le problème du démantèlement. Depuis 2011, les éoliennes dépendent du régime des installations classées ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’environnement). Ce classement engage le propriétaire à dépolluer son terrain (béton compris) en cas de désertion du locataire exploitant.
Si on prend le temps de réfléchir sur le long terme, le bail emphytéotique qui est proposé, engage le propriétaire et ses héritiers pour 18 à 99 ans. Il confère au preneur un droit réel, susceptible d’hypothèque. Celui-ci aura tous les droits, car tout est prévu d’abord pour lui. C’est pour ça que de nombreux propriétaires fonciers, après avoir lu en détail le contrat, après avoir obtenu des informations relatives à ce que vivent des riverains de parcs éoliens, ont refusé des éoliennes chez eux. Ils veulent garder la liberté de transmettre leur bien, en toute sérénité, à qui ils veulent, à leurs enfants ou autres acquéreurs potentiels.
Il faut réfléchir et s’informer, avant de signer, car après c’est trop tard. Seul le promoteur, devenu locataire du terrain, aura le droit de poursuivre ou d’arrêter le projet, dans un délai prévu sur le contrat. Il aura aussi le droit de le revendre avant ou après sa construction, de l’exploiter lui-même ou pas, selon ses seuls intérêts et les opportunités financières qui se présenteront. C’est ainsi qu’EDF Energies Nouvelles vient de revendre son parc éolien de Fontfroide, dans l’Hérault, à l’assureur allemand Allianz, qui pourra ainsi revendre des droits à polluer aux professionnels de l’énergie en Allemagne pour sortir du nucléaire avec le charbon ! Signer, c’est en fait cautionner tout ce business.
On est bien loin de l’Ecologie que l’on nous présente lors des démarchages…
LA PROMESSE DE BAIL EMPHYTÉOTIQUE
Une Promesse de bail emphyteotique à première vue très alléchante, vous a été proposée ou pourrait vous être proposée pour installer des éoliennes sur une ou plusieurs de vos parcelles dont vous êtes propriétaire. Prenez garde, si le démarcheur vous presse de signer rapidement, et vous recommande de garder le silence sur le projet.
- Pourquoi tant d’empressement et de discrétion ?
Il faut lire le contrat entre les lignes : « La durée de la promesse de bail est de 5 ans et pourra être prorogée de 2 ans maximum automatiquement. C’est seulement à l’issue de ce délai, qu’elle pourra être dénoncée par l’une ou l’autre des parties, six mois avant le terme par lettre recommandée, si, et seulement si le promoteur n’a pas commencé les travaux. » - Cette promesse de bail emphytéotique engage la surface totale cadastrée de la parcelle concernée par le projet éolien, (appelé site), et cette promesse de bail vaut bail. Sa signature est irrévocable. Le délai de rétractation n’est que de 8 jours.
De nombreux propriétaires fonciers refusent désormais de signer la promesse qui leur est proposée après s’être informés sur les clauses d’un bail emphytéotique, auprès de leur notaire ou de juristes indépendants, pour ne pas s’engager pour leur vie et celle de leurs héritiers. Certains signataires nous ont même déclaré s’être « fait avoir ».
LE BAIL EMPHYTÉOTIQUE ou emphytéose (du grec emphyteusis « implantation »)
LE BAIL EMPHYTÉOTIQUE (d’une durée de 18 à 99 ans, précisée sur le contrat) vous est ensuite proposé à la signature, après le début des travaux. Il précise le plan de division et d’encombrement périphérique établi par un géomètre expert. Il fait apparaître l’emprise au sol du projet, avec de nouveaux numéros de parcelle, sur
votre matrice cadastrale.
- Ce bail est rédigé uniquement par le promoteur locataire, dans son seul intérêt,
et vous devrez en accepter toutes les clauses.
« À compter de la date de signature du bail emphytéotique, le propriétaire foncier, appelé Promettant, et l’éventuel fermier agricole en place, appelé Exploitant, s’engagent à résilier purement et simplement le bail rural qui les lie, sauf sur le surplus de la parcelle divisée. » - La principale caractéristique d’un bail emphytéotique, c’est qu’il confère au bénéficiaire (promoteur locataire, appelé emphytéote) un droit réel, susceptible d’hypothèque, comme s’il en était propriétaire.
C’est d’ailleurs lui qui paiera l’impôt foncier. Son pouvoir est quasi absolu. De plus il pourra céder le bail à qui bon lui semble.
Certains parcs industriels éoliens ont déjà été revendus 2 ou 3 fois. - Le démantèlement de ces énormes machines devrait en principe être assuré par le promoteur, mais depuis 2011 les éoliennes dépendent du régime des installations classées ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement). Ce classement, qui concerne tout site industriel, engage le propriétaire foncier à démonter les installations industrielles et à dépolluer son terrain (béton compris) en cas de faillite ou de désertion du locataire exploitant !
LA PROMESSE DE BAIL SIGNÉE, IL SERA TROP TARD
LA PROMESSE DE BAIL SIGNÉE, IL EST DÉJÀ TROP TARD :
Seul le promoteur aura le droit de poursuivre ou d’arrêter le projet, de le revendre avant ou après sa construction, de l’exploiter lui-même ou pas, selon ses seuls intérêts, et les opportunités financières qui se présenteront.
- EDF Energies Nouvelles a revendu le 10 novembre 2013 sa centrale éolienne de Fontfroide (commune de Fraïsse sur Agout dans l’Hérault),inaugurée le 17 Mai 2013, à l’assureur allemand Allianz. Ce dernier pourra ainsi négocier les droits à polluer récupérés auprès des professionnels de l’énergie en Allemagne, afin de permettre à ce pays de sortir du nucléaire avec leur charbon de surface très polluant.
- Signer un bail éolien, c’est aussi cautionner tout ce business, dont personne ne peut plus ignorer qu’il n’a rien d’écologique !
En France, 4000 éoliennes produisent 2,7 % de la consommation, de façon intermittente, compensée par des centrales au gaz, importé à 94% du Maroc et de Russie ! - Par ailleurs si vous devez habiter près des futures éoliennes, ou dans le sens des vents dominants, ne sous-estimez pas les nuisances sonores ou visuelles générées par des machines de 160 m de haut dont le bout de pales tourne à 300 km/h, flashant jour et nuit, ainsi que la perte de valeur de votre maison ( 30 à 50%, confirmée par de nombreux tribunaux). Le parc éolien une fois construit, vous n’aurez plus le droit de vous plaindre…
- Attention également à l’argent facile, car si l’argent de l’éolien ne rend pas sourd, il rend muet : louer votre terrain pour construire des éoliennes, c’est entrer en conflit avec tous vos voisins, en leur imposant des nuisances à votre seul bénéfice, d’autant plus égoïstement si vous habitez loin des machines.
Dès que le projet est ébruité, la division s’installe à tous les niveaux : amis, famille, associations, équipe municipale, groupes d’entraide, Cuma… Alors même si certaines communes n’hésitent pas à sacrifier un autre village riverain en préservant leur bourg principal, vous, allez-vous faire aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse ?
Enfin, le paysage et l’environnement sont générateurs d’un tourisme créateur d’emplois.
Mais qui viendrait habiter une campagne avec vue sur un site éolien industriel ?
Notre principale richesse, ce sont les hommes ; or l’éolien repousse de nouveaux arrivants et anéantit tout projet..
Propriétaire ayant signé une promesse de bail…..
Lors de la signature de bail, vous n’aviez pas toutes les informations vous permettant de comprendre les enjeux de l’éolien industriel sur vos terres ?
Aujourd’hui,
vous avez des doutes,
vous le regrettez….
Voir un modèle de bail
http://vendee.eoliennes.non.free.fr/telechargements/Exemple-Bail-EMPHYTEOTIQUE.pdf
En Allemagne, le marché de l’éolien, en pleine croissance jusque 2017, subit un considérable ralentissement. La décision du gouvernement de ne plus soutenir cette énergie par des prix garantis, en 2016, a provoqué une véritable catastrophe industrielle outre-Rhin. Un effet renforcé par les remises en cause de plus en plus régulières des riverains. Le timide « plan climat » du gouvernement suffira-t-il à redresser la barre ?
Sur le chemin de sa transition énergétique, le bon élève allemand vient de se prendre les pieds dans le tapis. Les investissements massifs réalisés outre-Rhin dans le photovoltaïque et, surtout, l’éolien, ont porté leurs fruits, même si la volonté, après la catastrophe de Fukushima, d’abandonner le nucléaire à court terme, a provoqué la réouverture de polluantes centrales au charbon.
L’éolien est une composante essentielle de la transition énergétique allemande…
Les renouvelables représentaient, en 2005, à peine 10% du mix électrique allemand. En 2017, cette part a bondi à 33%, pour une production totale d’électricité en légère hausse (654,2 TWh contre 622,6 TWh en 2005). L’éolien a été le fer de lance de ce verdissement du mix, passant d’une production de 27,2 TWh en 2005 (4,4% du total) à 87,7 TWh pour l’éolien terrestre (13,4%) et 17,8 TWh (2,7%) pour l’éolien en mer en 2017. Soit en tout 105,5 TWh, représentant 16,1% de la production électrique allemande.
L’objectif du gouvernement est de poursuivre l’effort pour atteindre 65% de renouvelables dans le mix électrique en 2030. L’Allemagne doit par ailleurs fermer sa dernière centrale nucléaire en 2022 (l’atome représente encore près de 10% de la production électrique), et abandonner le charbon en 2038. Pour cela, le pays doit maintenir un rythme élevé de construction de centrales photovoltaïques et éoliennes.
… mais il est à l’arrêt depuis deux ans !
Or, si le photovoltaïque se porte comme un charme, l’éolien allemand est actuellement au point mort. “En ce qui concerne l’expansion de l’éolien terrestre, l’Allemagne est passée de la voie rapide à la bande d’arrêt d’urgence”, résume Achim Derck, président de la fédération allemande DIHK des chambres de commerce et d’industrie.
En effet, tous les signaux ont viré au rouge vif. Les nouvelles fermes éoliennes installées étaient deux fois moins nombreuses en 2018 qu’en 2017. Ce chiffre s’est encore effondré cette année : sur les douze derniers mois, le recul est de 82%, selon la fédération allemande de l’éolien. Les appels d’offre sonnent creux, et la majorité ne trouvent plus preneurs.
Réticences citoyennes
Une récente levée de bouclier citoyenne contre l’éolien est sans doute une partie du problème. Globalement plutôt bien accepté jusqu’ici, l’éolien génère désormais des réticences accrues, à mesure qu’il est obligé de s’approcher des habitations ou des écosystèmes protégés. 600 initiatives citoyennes pour interdire la construction d’une ferme éolienne ont ainsi été recensées. Le parti d’extrême droite AfD en a même fait un thème de campagne : “Protégeons nos paysages, les hommes et les animaux”.
Pour autant, si ces colères expliquent les retards de plusieurs projets et les réticences de certains énergéticiens à investir sur certains projets, elles ne suffisent pas pour justifier un tel effondrement.
2016 : la fin des subventions publiques à l’éolien, et le début de l’effondrement
L’origine de ce brutal coup d’arrêt est plutôt à chercher dans la décision du gouvernement, en 2016, d’amender la loi énergétique allemande (EEG). Jugeant que le secteur était arrivé à maturité, peut-être grisé par des appels d’offre remportés par des énergéticiens qui refusaient les subventions gouvernementales pour obtenir l’exploitation d’un parc envié, et sans doute convaincu que les subventions à l’éolien pesaient trop lourd dans le budget de l’Etat, le gouvernement a décidé de tailler dans le vif.
Cet amendement a marqué la fin des revenus garantis (en partie par des subventions étatiques), remplacés par la mise en concurrence pure via des appels d’offre. Un cataclysme pour la filière : “Nous avions tiré la sonnette d’alarme. Mais la raison pour laquelle le gouvernement allemand s’est engagé sur cette voie reste à ce jour un mystère”, pointe Hermann Albers.
26 000 emplois partis en fumée
Les chiffres ont été révélé récemment, suite à une demande, au Bundestag, du parti de gauche Die Linke : cet amendement signant la fin des subventions a fait perdre à l’éolien allemand 26 000 emplois.
L’un des cas les plus spectaculaires est celui du fabricant d’éolienne Senvion. Située près de Hambourg, l’entreprise s’appuyait en 2016 à 60% sur le marché allemand pour remplir son carnet de commandes. Le coup de frein imposé par le gouvernement a fait chuter cette part à 20% en 2019. Peu d’entreprises peuvent se relever indemnes d’une telle perte.
« Les premiers à mettre genou à terre mais pas les derniers »
Et Senvion ne s’en est pas relevé. Après avoir lutté autant que possible, le fabricant d’éolienne a fermé boutique début août 2019, poussant ses 4 4000 salariés vers le chômage.
“Je n’ai pas l’impression que le gouvernement allemand comprenne qu’il est en train de détruire un écosystème économique source d’ingénierie de pointe, d’innovation, qui a pris du temps a être créé et qui a fait beaucoup pour la réputation de l’Allemagne. Nous ne sommes que la partie émergée de l’iceberg, les premiers à mettre genou à terre mais pas les derniers”, pointe Yves Rannou, patron de Senvion.
Réunion de crise et timide plan climat : vraiment suffisant pour sauver la filière ?
Devant l’ampleur des dégats, le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier (CDU), a convoqué une consultation de crise, début septembre 2019, avec les différents acteurs du secteur, à huis-clos. Elle a débouché sur une partie du timide « Plan climat » présenté par le gouvernement d’Angela Merkel le 20 septembre 2019.
La mesure principale consiste à fournir aux collectivités une participation financière pour exploiter les installations éoliennes. Si les professionnels du secteur estiment qu’elle limitera la casse et devrait permettre aux appels d’offre de trouver à nouveau preneurs, elle semble insuffisante pour relancer l’éolien sur le même rythme qu’avant 2016.
A Pleugriffet, Pierre et Bernadette ne supportent plus les éoliennes
Pierre et Bernadette ne supportent plus le bruit des éoliennes installées à côté de chez eux, sur la commune de Pleugriffet. Ils crient leur colère.
https://actu.fr/bretagne/pleugriffet_56160/a-pleugriffet-pierre-bernadette-ne-supportent-plus-eoliennes_28643254.html
Ces éoliennes, elles vont nous abréger la vie ».
Le couple de retraités, âgés de 75 et 77 ans, est aujourd’hui au bout du rouleau. « On ne supporte plus ce bruit incessant qui nous réveille toutes les heures. C’est une souffrance morale et mentale ! ».
« C’est une souffrance morale ! »
« Notre maison donne sur un couloir d’éoliennes qui, en fonction du vent, nous rejette le bruit ininterrompu de leurs palmes.
On ne profite plus de rien. On vit calfeutrés chez nous. Cet été, le salon de jardin n’a servi à rien ! ».
« On avait commencé à concevoir un petit parc paysager sur notre propriété. Aujourd’hui, il est à l’abandon », lâche désespérée Bernadette qui a toujours vécu dans cette maison.
Le plus grand désarroi
Seulement voilà, personne n’entend leur désarroi. « Ce marché de l’éolien est biaisé depuis le début, s’insurge Pierre.
Tout ça, c’est uniquement pour de l’argent. Les élus qui autorisent de telles installations, feraient bien de penser à la santé de leurs concitoyens avant de regarder ce qu’il va tomber dans leur portefeuille. C’est, pour moi, un acte criminel ! ».
Et pourtant l’un et l’autre ne se disent pas opposés aux éoliennes. « Mais encore faut-il que leur développement soit cohérent. Pourquoi y a-t-il autant de machines, chez nous, ici, sur notre secteur ? Pourquoi n’y en a-t-il pas sur le littoral bien plus exposé au vent ? »
« Tout le monde s’en fout ! »
Depuis le début, Pierre est circonspect. Et bien plus encore. « Au départ, nous devions avoir des machines de 80 mètres de haut. Ensuite, sans que personne ne dise quoique ce soit, elles sont passées à 100 mètres. Sans qu’il y ait une nouvelle étude acoustique ».
Lire aussi : Dans le Morbihan, la maison de Denis est entourée d’éoliennes : « Trop, c’est trop ! »
Lui en a fait des relevés. « On atteint facilement 100 décibels avec des pics pouvant aller jusqu’à 130 ! Sur le périphérique parisien, on est à 70-80 décibels. Je les ai transmis, tous ces chiffres, mais tout le monde s’en fout ! ».
Le couple a dépensé pour 25 000€ de travaux pour isoler phonétiquement sa maison. Mais ça ne suffit pas.
Ce qui est incroyable, c’est que ce sont les collectivités qui touchent de l’argent sur ces installations. Et nous qui sommes les premiers touchés, nous n’avions rien ! Aucune indemnisation. C’est totalement injuste ! »
Une propriété dévaluée
Du maire au député (de l’époque) en passant par la société qui gère le parc, Pierre a frappé à toutes les portes. « On nous renvoie d’un interlocuteur à un autre ! Je suis persuadé que ces éoliennes vieillissent mal. C’est aussi pour cela qu’elles font du bruit. Nous ne sommes tranquilles que lorsqu’elles sont en panne ! »
Si Pierre et Bernadette continuent leur combat à travers l’association « Vent de Panique », le couple se dit complètement désabusé.
Nous sommes isolés ici alors forcément… On peut toujours crier »
Et s’ils ont pensé à un moment donné, aller vivre ailleurs, ils ont assez rapidement abandonné cette solution. « Pour aller où ? Notre vie a toujours été ici. Et puis il nous faudra vendre notre propriété pour un morceau de pain ».
Non, pas question pour eux de partir. Leur combat, ils le mèneront jusqu’à leur dernier souffle. Pour retrouver un peu de quiétude dans leur quotidien
« Les éoliennes sont un scandale écologique et financier assez grave »
France Bleu, le 21/10/2019
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/les-eoliennes-sont-un-scandale-ecologique-et-financier-assez-grave-1571678618
Les éoliennes sont-elles vraiment écologiques ? Sont-elles dangereuses ? Dans un livre à charge très documenté, Fabien Bouglé dit tout le mal qu’il pense des éoliennes.
Yonne, France
Plus de 30% des éoliennes de toute la région Bourgogne-Franche-Comté se trouvent dans l’Yonne. Il y a dans notre département 139 éoliennes en fonctionnement ou en construction. 70 autres ont été autorisées mais n’ont pas encore été construites.
Dans les campagnes et notamment dans l’Yonne, la défiance semble de plus en plus forte. Mais faut-il vraiment s’inquiéter des éoliennes ? « Oui« , assure Fabien Bouglé dans son brûlot intitulé « Éoliennes, la face noire de la transition écologique« , publié aux éditions du Rocher.
France Bleu Auxerre : Dans votre livre, vous expliquez que l’énergie éolienne ne serait pas si vertueuse que ça et qu’elle ferait même augmenter les gaz à effet de serre. Comment est-ce possible ?
Fabien Bouglé : « Quand on va dans la campagne, on voit bien que les éoliennes ne fonctionnent pas tout le temps. Elles sont, par essence, intermittentes. C’est ce qu’on appelle l’intermittence du vent. Et pour compenser, lorsque les éoliennes ne fonctionnent pas, on est obligé d’utiliser des énergies fossiles : pétrole, gaz et beaucoup plus grave, en Allemagne, le lignite c’est à dire le charbon, qui sont extrêmement polluants et émettent des gaz à effet de serre. C’est la raison pour laquelle, en Allemagne, malgré 500 milliards d’euros dépensés, l’Allemagne n’a pas réussi a baisser ses gaz à effet de serre et est en train d’arrêter d’installer des éoliennes. Il y en a eu seulement 35 au premier semestre 2019 ».
Dans l’Yonne, il y a beaucoup d’éoliennes qui ont été construites ou qui vont l’être. Est-ce que ça peut avoir des effets sur la santé ?
« Bien sur ! Il y a de nombreuses études scientifiques que j’ai d’ailleurs publiées dans mon livre, notamment des études de la Nasa, qui prouvent que les éoliennes émettent des infrasons, qui ne sont pas audibles à l’oreille humaine mais qui ont un impact sur la santé. Un biologiste allemand vient d’écrire un livre sur les impacts moléculaires que peuvent avoir les infrasons. Et puis l’association des médecins de famille canadiens a développé et expliqué pourquoi il pouvait y avoir des problèmes de santé, liés à l’électricité sale, l’électricité tellurique, les ondes stroboscopiques et enfin les infrasons. C’est un cocktail détonnant pour la santé. On peut imaginer le potentiel scandale sanitaire dans les années qui viennent. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Pologne vient d’arrêter sa politique éolienne ».
France Bleu Auxerre : Est-ce que ça veut dire qu’il faut tout jeter dans l’éolien, qu’il faut l’abandonner ?
« En tout cas ce qui est sûr c’est que l’éolienne aujourd’hui est un symbole de pollution, puisque rien que les éléments qui composent l’éolienne (les terres rares, les fibres de carbone) ne sont pas recyclables et sont extrêmement polluants. Pour les fibres de carbone, si on les incinèrent, ça créé des cancers. Pour les terres rares, leur mode d’extraction est extrêmement polluant en Chine, notamment avec des leucémies et des déchets radioactifs. Dans notre pays, on veut mettre en place quelque chose d’écologique mais pour le mettre en place, c’est impactant sur la nature et sur les écosystèmes. Et cette image vertueuse qu’on a essayé de nous vendre pendant des années ne l’est pas du tout. Et moi j’alerte les élus locaux de Bourgogne et de l’Yonne. Arrêtez cette politique ! Vous voulez mettre les éoliennes les plus importantes de France, 240 mètres de haut, en pleine forêt ! Est-ce que c’est acceptable qu’on détruise la forêt pour y mettre des monstres d’acier qui dépassent les 200 mètres ? J’appelle le gouvernement, j’appelle les autorités locales, j’appelle le préfet, lisez mon livre et vous verrez que les éoliennes sont un scandale écologique et financier assez grave ».
- Éoliennes, la face noire de la transition écologique est publié aux éditions du Rocher.
Energies renouvelables : un trou noir pour l’économie
Le monde de l’énergie, le 18/10/2019
Energies renouvelables : un trou noir pour l’économie (Tribune)
Tribune de Michel Gay.
Les énergies renouvelables constituent un trou noir pour les économies mondiales en absorbant des sommes colossales (plusieurs centaines de milliards d’euros) sans rien restituer en retour.
Ce trou noir a même englouti l’esprit et le bon sens de nombreux responsables et élus qui voient dans les éoliennes et les panneaux solaires des outils électoraux à court terme… en perdant de vue l’intérêt général.
Les subventions abyssales destinées aux énergies renouvelables (la Cour des Comptes dénonce un coût de 7 à 8 milliards d’euros par an) appauvrissent irrémédiablement les peuples à long terme en leur faisant miroiter des bénéfices immédiats.
5,9% d’augmentation en juin 2019
Le premier juin 2019, les tarifs réglementés d’EDF ont augmenté de 5,9%.Une augmentation de plus après celles de 2018, sur le gaz notamment.
Contrairement à ce que prétend le gouvernement, via son ministre de la Transition écologique, cette hausse ne provient pas de l’augmentation des coûts de production d’EDF dont le parc nucléaire assure une production stable à faible coût.
Près de la moitié de la hausse résulte de l’obligation faite à EDF par la Commission européenne de… ne pas être compétitif vis-à-vis de ses nouveaux concurrents au nom de la sacro-sainte idéologie libérale.
La Commission européenne impose aux états membres du marché unique européen d’appliquer partout une concurrence « libre, loyale et non faussée », notamment dans le domaine de l’électricité qui a des spécificités. En particulier cette « marchandise » ne se stocke pas, donc la production doit en permanence égaler la consommation. C’est, de plus, un service public vital qui nécessite une planification de long terme et de lourds investissements nationaux.
Les gouvernements français successifs, phagocytés par des idéologues antinucléaires au sein d’agences d’état comme l’ADEME, ont accepté ces directives européennes. Une concurrence artificielle a donc été organisée en France dans le marché de l’électricité.
Ainsi, des fournisseurs « alternatifs » d’électricité sont apparus comme Engie, Total Direct énergie,…
La loi NOME
En 2010, la loi NOME (Nouvelle organisation des marchés de l’électricité) a imposé à EDF de vendre à ses concurrents 25% de sa production d’énergie nucléaire, soit 100 térawattheures (TWh), à un prix « d’ami » de 42 euros par mégawattheure (MWh), appelé « accès régulé à l’énergie nucléaire historique » (ARENH).
L’entreprise EDF qui assume seule les investissements, la sureté et l’exploitation est donc contrainte par la loi de fournir à ses pseudo-concurrents de l’électricité à un prix faible lorsque les prix du marché européen sont supérieurs à 42 €/MWh.
Mais ces derniers peuvent se servir sur le marché de gros lorsque les prix sont inférieurs !
Ils profitent ainsi du beurre et de l’agent du beurre en bénéficiant de l’énergie nucléaire (ARENH) à bas tarif et des périodes de prix faibles sur les marchés européens pour pouvoir offrir en apparence des prix plus bas qu’EDF mais cette supercherie organisée appauvrit les Français par ailleurs !
Cependant, ces sociétés de distribution ayant épuisé leur quota de 100 TWh en 2018 (la soupe est bonne), elles ont demandé à pouvoir accéder à davantage d’électricité au tarif ARENH pour ne pas perdre d’argent. Le projet est de le porter à 150 TWh en 2020 (soit presque 1/3 de la production d’EDF).
Elles espèrent ainsi pouvoir honorer les promesses faites à leurs clients d’une électricité moins chère que celle d’EDF…
Augmenter les prix pour favoriser la concurrence !
Le Conseil de régulation de l’énergie (CRE) a donc décidé de demander à EDF d’augmenter ses tarifs… pour qu’ils restent supérieurs à ceux de ses concurrents ! Etonnant, non ?
La concurrence ne se fait donc pas en introduisant des producteurs d’électricité moins chers qu’EDF, mais en imposant à EDF d’augmenter ses tarifs pour permettre à ses concurrents distributeurs de sa propre électricité d’être moins chers !
Merveilleuse logique qui a germé dans la tête des grands penseurs européens… et dont semble parfaitement s’accommoder EDF et ses concurrents sur le dos des Français.
Les concurrents d’EDF font donc monter les prix en clamant qu’ils les font baisser !
Et cette hausse injustifiée va coûter 600 millions d’euros chaque année aux consommateurs pour aller engraisser des parasites.
L’Autorité de la concurrence a critiqué cette hausse en rappelant que l’objectif des tarifs régulés d’EDF est de faire profiter les Français du bas prix de l’électricité nucléaire produite en France qui les protège des fluctuations des prix de l’énergie, notamment les énergies fossiles, sur les marchés internationaux.
Ces distributeurs (qui ne produisent rien) dépensent beaucoup d’argent en publicités séduisantes, voire racoleuses, pour détourner à leur profit des clients d’EDF. Leurs présentations parfois trompeuses bernent les Français les plus vulnérables.
Il est scandaleux qu’une partie des investissements des Français dans les moyens de productions d’électricité nucléaire et hydrauliques ne serve qu’à augmenter le profit de ces sociétés parasites au lieu de profiter directement aux Français et aux économies d’énergies.
Jusqu’à quand va durer ce gaspillage financier ?
La recherche du pseudo fournisseur « alternatif » paraissant le moins cher pour les particuliers est un leurre pour la collectivité, car tous paient ailleurs ces illusions de gains ponctuels par l’augmentation globale des tarifs d’électricité et des taxes sur les carburants et le gaz.
Incidemment, les énergies renouvelables dépendant du vent et du soleil n’étant pas fiables, un nouveau compteur « intelligent » (le terme « communiquant » serait plus exact) est en cours d’installation chez les Français. L’essentiel de l’intelligence de « Linky » est de pouvoir couper l’alimentation de dizaines de milliers de consommateurs à tour de rôle (délestages sélectifs), de façon dispersée sur le territoire, selon le numéro de leur point de livraison, au lieu de régions ou de quartiers entiers comme auparavant, ce qui était voyant et déclenchait des réclamations…
Dorénavant, des milliers de victimes éparses chercheront avec anxiété, et sans succès, d’où provient leur problème domestique alors que tout fonctionne chez les voisins.
A contre-courant des réalités physiques, la politique énergétique actuelle de la France est scandaleusement irresponsable.
La véritable transition énergétique réside dans une production d’électricité nucléaire nationale centralisée profitant d’effets d’échelle pour faire des économies afin d’obtenir une énergie bon marché pour passer le plus possible des énergies fossiles à l’électricité avec un tarif national unique en abandonnant toutes les énergies renouvelables (sauf hydraulique) qui constituent un trou noir pour l’économie nationale et mondiale.
Éoliennes : le marché mondial s’effondre !
Economie matin, le 09/10/2019
http://www.economiematin.fr/news-eoliennes-marche-mondial-effondre?fbclid=IwAR3U1ovJVeVmjfvSPXGeg13GI5OJzqLPZ5gePjoi4E5J4TGNflTwUjaDGi8
33% par rapport à 2017.
Voilà une nouvelle qui a de quoi réjouir les écologistes qui luttent contre l’invasion des éoliennes qui polluent l’environnement dans le monde et en France. La bulle spéculative générée par les centaines de milliards de subventions consacrées par les États à l’installation des aérogénérateurs est en train d’exploser littéralement à l’échelle internationale.
On est dans les faits très très loin de l’autosatisfaction optimiste des communicants du syndicat France Énergie Éoliennes qui vient de dévoiler le 8 octobre les chiffres à leurs yeux satisfaisants de la filière éolienne française relayés massivement par les rédacteurs des publi-rédactionnels qui diffusent les éléments de langage des industriels du vent sur Internet.
Si on étudie avec sérieux les chiffres des associations internationales de promoteurs éoliens, tous mentionnent une baisse systémique des installations des éoliennes à l’échelle mondiale et en particulier au niveau européen.
Une chute des installations
Depuis 2015, on assiste à un ralentissement mondial des nouvelles installations d’éoliennes, installations qui sont passées de 63,6 gigawatts en 2015 à 51,3 gigawatts en 2018[1], soit une baisse de presque 20 % en trois ans. En Europe, la puissance installée en 2018 a chuté de 33 % par rapport à 2017, passant de 17,1 gigawatts installés en 2017, à seulement 11,7 gigawatts en 2018[2].
Plus spectaculaire encore, le journal Die Welt nous dévoile en juillet 2019[3] qu’avec seulement trente-cinq éoliennes installées au premier semestre 2019 l’Allemagne connaît une baisse record de 82 % de la puissance installée par rapport au premier semestre 2018.
C’est un véritable effondrement, le signal d’une décrue évidente, loin de l’image idyllique propagée par les promoteurs éoliens français.
La principale raison de ce tsunami qui emporte l’éolien est la suppression des subventions de certains états aux promoteurs éoliens. La cour fédérale des comptes allemande fait état d’un échec retentissant de la transition écologique allemande. Malgré des centaines de milliards englouties (aux alentours de 500 milliards) la politique d’installation d’éoliennes n’a pas contribué à la baisse des émissions de gaz à effet de serre dans le pays qui se dit fer de lance de la transition écologique. C’est l’exemple à ne pas suivre !
Vers la suppression des subventions
Tout porte à croire que le congrès américain s’apprête à supprimer définitivement les subventions aux promoteurs éoliens, ce qui arrangerait d’ailleurs l’état fédéral qui est en lutte avec la chine pour l’approvisionnement en terres rares : matière première indispensable pour la construction des rotors éoliens. Les États-Unis peuvent voir dans l’arrêt de l’éolien un intérêt financier mais également un enjeu géopolitique avec la Chine. Lors de la cop 24, la Pologne a annoncé dans son plan pluriannuel de l’énergie la fin des installations d’éoliennes et un plan massif de désinstallation d’ici à 2040. De son côté le président russe a annoncé lors d’une conférence de presse en juillet 2019 les dangers que représentaient les éoliennes pour la flore et la faune.
La fin annoncée de ce marché artificiellement alimenté par l’argent des contribuables conduit à des suppressions d’emplois et à des faillites retentissantes dans le secteur éolien en particulier en Allemagne, ce dont on ne parle que très peu en France. Le 3e fabricant allemand d’éoliennes, Senvion, vient d’être liquidé en septembre de cette année et vendu à la découpe. La division fabrication d’éoliennes de Siemens vient d’annoncer la suppression de 2.700 postes quand Vestas le producteur d’éoliennes danois a annoncé il y a une semaine la suppression de 600 emplois en Allemagne et au Danemark dans ses usines de fabrication d’éoliennes.
Tout va très bien madame la marquise, chantent les lobbyistes du vent français.
Mais aujourd’hui tous les signaux sont au rouge et le risque est grand que la filière éolienne française soit emportée par ce tsunami qui nous arrive de l’Est. La fin est proche pour l’éolien.
Pour plus d’informations, lire : Éoliennes. la Face noire de la Transition écologique, par l’auteur de cette tribune, Fabien Bouglé, alias Louis Marin.
[1] connaissancedesenergies.org/leolien-en-europe-et-dans-le-monde-en-2018-190227 et gwec.net/global-wind-report-2018
[2] « Wind energy in Europe in 2018 – Trends and statistics », in WindEurop, février 2019, windeurope.org.
[3] Von Daniel Wetzel, « Windkraft-Kollaps gefährdet Deutschlands Energiewende », in Die Welt, 25 juillet 2019.
Le Courrier du Loiret, le 03/09/2019
Les Echos, le 23/09/2019
L’éolien, un ami qui vous fait du mal
Le brûlot de Fabien Bouglé sur les éoliennes
Les éoliennes, technologie obsolète et néfaste, ont détourné énergies et capitaux aux dépens de l’innovation et de la recherche, seuls à même de trouver une solution à une trop grande dépendance à l’égard des énergies fossiles.
Par Gérard-Michel Thermeau.
Voici un livre sur les éoliennes qui vient à son heure. Dans cette triste époque de délire mystico-religieux et d’irrationalité satisfaite, Fabien Bouglé remet les pendules à l’heure. Il dénonce l’escroquerie environnementale, économique et politique que représentent les éoliennes.
On aura rarement aussi bien démonté le mythe des prétendues énergies renouvelables. Que le discours sur les éoliennes soit du vent, on le sentait bien, mais sans avoir toujours tous les éléments d’informations réunis de façon commode.
Fabien Bouglé démonte aussi, de façon précise, le business juteux des vertueuses ONG, si promptes par ailleurs à dénoncer les méchants lobbies du nucléaire, du pétrole ou des OGM. Pour paraphraser Voltaire, les prétendus défenseurs de l’environnement crachent dans la soupe pour mieux en dégoûter les autres. Mais ne comptons pas trop sur la presse pour trop se pencher sur certains conflits d’intérêt.
Les paradoxes de l’idéologie « planétophile »
L’idéologie « planétophile », comme l’appelle l’auteur, enthousiasme les citadins et se fait aux dépens des ruraux.
L’idéologie écologiste repose sur des paradoxes continuels : les paysages naturels sont défigurés au nom du respect de la nature ! Les éoliennes gigantesques se substituent aux clochers, comme l’écologisme supplante le christianisme.
Bien sûr, derrière l’enthousiasme lyrique continuel propagé par les médias se révèlent des intérêts financiers bien juteux, dont certaines ONG, par le biais de prises d’intérêt, profitent largement. Fabien Bouglé dénonce dans l’industrie éolienne « une arme de destruction massive de l’environnement ».
Un bilan environnemental désastreux
Bien que l’information, très biaisée, qui existe sur Internet essaie de faire croire au caractère recyclable des éléments constituant les éoliennes, seul le mât l’est réellement. La nacelle exige l’utilisation des fameuses terres rares que nous retrouvons dans les voitures électriques, les panneaux voltaïques et téléphones portables, si chers à la boboïtude conscientisée. Or rien de plus polluant, notamment sur le plan radioactif, que l’exploitation des terres rares.
Il est curieux que les adversaires acharnés du nucléaire prônent des éoliennes dont la construction entraine l’accumulation de déchets radioactifs et de graves problèmes de santé pour les ouvriers chargés de l’extraction et les populations environnantes.
La durée de vie des éoliennes étant brève, guère au-delà de 25 ans, que faire des stocks de pales à peu près impossibles à recycler et dont les composants se révèlent dangereux pour la santé ? Et en songeant aux 14 000 éoliennes qui rouillent sur place en Californie, on frémit à ce qui nous attend en France et en Europe.
Le « bilan carbone », si cher à notre époque, est absolument désastreux pour les éoliennes comme le montre l’auteur. Elles provoquent même un réchauffement local là où elles sont installées !
Le bon élève doit imiter le cancre
Le vent est certes inépuisable mais ce n’est pas le vent lui-même qui produit directement l’énergie. Et le vent souffle où et quand il veut, comme le savait la sagesse antique. Notre époque paraît avoir oublié cette vérité élémentaire. L’intermittence est un des nombreux talons d’Achille de notre symbole vert. Cette intermittence exige une régulation par l’utilisation de centrales thermiques. En d’autres termes, plus vous utilisez d’éoliennes plus vous devez recourir à des énergies fossiles. Le soi-disant « renouvelable » dépend totalement du non-renouvelable !
On en arrive à cette situation ubuesque où la France, élève modèle de l’Europe en termes d’émissions de CO2, se voit enjointe d’imiter le modèle allemand qui émet 10 fois plus de CO2 par kWh produit.
Divers chapitres sont consacrés aux problèmes subis par les riverains des éoliennes ou au massacre de grande ampleur des oiseaux et de chauves-souris, mais aussi, ce qui est moins connu, du monde marin.
Dictature verte et capitalisme de connivence
Un chapitre porte un titre significatif, « La nouvelle dictature verte ». Visiblement les règles de la démocratie ne s’appliquent pas pour les installations d’éoliennes. Le chapitre suivant qui fait allusion à une certaine Greta se penche sur le « capitalisme vert ». Derrière les jeunes filles aux nattes se cachent toutes les tares du capitalisme de connivence : exonérations d’impôts, subventions, tarifs subventionnés. Bref, toutes les joies du profit sans risque assuré par le contribuable qui n’en peut mais. Une belle bulle artificielle qui n’aurait jamais existé si le marché avait pu jouer son rôle.
Et à l’horizon se profile un désastre économique, surtout pour notre pays qui bénéficie largement de la manne touristique : mais pour combien de temps ? Touristes et éoliennes ne font pas vraiment bon ménage.
En bref, les éoliennes, technologie obsolète et néfaste, ont détourné énergies et capitaux aux dépens de l’innovation et de la recherche, seules à même de trouver une solution à une trop grande dépendance à l’égard des énergies fossiles.
Sans vouloir déflorer davantage le contenu d’un ouvrage très documenté, qui mérite la plus large diffusion, je ne peux que vous inviter à le lire au plus tôt !
L’arithmétique est sans pitié pour le programme énergétique français
https://www.contrepoints.org/2019/10/04/354927-larithmetique-est-sans-pitie-pour-le-programme-energetique-francais
Il est programmé de multiplier par trois l’éolien et par cinq le photovoltaïque, soit de passer à environ 90 GW d’énergie intermittente et aléatoire.
Par Michel Negynas.
La loi sur l’énergie et le climat qui vient d’être adoptée prévoit :
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la fermeture des centrales au charbon en 2022
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l’arrêt de 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035, mais la trajectoire n’est pas fixée, ni ce que signifie « arrêt » : démantèlement ou mise sous cocon ?
Par ailleurs, il est programmé de multiplier par trois l’éolien et par cinq le photovoltaïque, soit de passer à environ 90 GW d’énergie intermittente et aléatoire.
On a vu dans un précédent billet que cela pose des problèmes de gestion de réseau même en cas de disponibilité de puissance suffisante.
Qu’en est-il à la pointe de consommation, en hiver, avec le programme qui vient d’être voté ?
La situation actuelle de la production française, dont pilotable, est la suivante :
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nucléaire : 63 GW
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charbon : 3 GW
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fioul : 3 GW (pour mémoire, plus rien n’est vraiment opérationnel)
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gaz : 12 GW
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hydraulique : 25 GW, (mais 15 GW vraiment mobilisables en même temps)
Et les possibilités d’extension sont faibles :
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éolien : 16 GW
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solaire : 9 GW
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bio énergie : 2 GW (bois et méthanisation)
La consommation à la pointe a atteint un record en 2012 à 102 GW. En 2018 elle a été de 96 GW.
Or, il y a des jours sans vent en hiver, et même très souvent. On peut parfaitement le constater sur le site eCO2mix de RTE. Par exemple :
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le 11 décembre 2018 : l’éolien était à 486 MW pour 15 000 MW installés
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le 27 décembre 2018 : 209 MW
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le 20/01 2019 : 693 MW
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le 21/02 2019 : 269 MW (cette situation a duré deux jours complets).
Multiplier la capacité installée par trois ou cinq ne change pas l’ordre de grandeur du problème.
Quelle sera la situation en 2022 :
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la pointe ne changera guère en si peu de temps, prenons la à 95 GW
-
la capacité disponible à la pointe sera, en tenant compte de la disponibilité des installations (95 % de taux de marche pour les centrales classiques) de 88 GW.
Donc dès 2022 on ne passe pas les soirs sans vent. C’est d’ailleurs ce qu’a plus ou moins laissé entendre RTE, le Réseau de Transport de l’Électricité, filiale d’EDF. Mais sans trop le dire.
Comment l’État peut-il être aussi irresponsable ? Il semble qu’une des raisons est que la loi oblige RTE dans ses calculs à prendre non pas une sécurité absolue pour l’approvisionnement (c’est-à-dire avoir une capacité mobilisable bêtement égale à une prévision de consommation) mais une approche probabiliste ; pour simplifier, n’être en rupture que dans 10 % des cas…
Et en 2035 ?
Comment va-t-on passer a priori l’arrêt de 12 réacteurs supplémentaires après Fessenheim, soit 10 GW ?
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dans 15 ans, on n’aura pas d’EPR supplémentaires, car aucun n’est décidé actuellement, et même si une décision est prise dans quelques années, les délais d’autorisation vont traîner en longueur
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il n’y aura pas plus de vent et de soleil en hiver
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nos voisins font les mêmes programmes, voire pire, on ne peut compter sur eux
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le potentiel de la biomasse est très faible
La capacité sera alors de l’ordre de 80 GW. Comment baisser la pointe à cette valeur, sachant qu’on va privilégier le vecteur électricité chaque fois que c’est possible ? Il existe déjà des mécanismes qui allègent la pointe, via les gros consommateurs, les valeurs de la pointe en 2012 et 2018 en tenant compte. Donc on ne peut attendre trop de ce côté-là.
Examinons les solutions
– Ne pas baisser la pointe, si c’est impossible techniquement ou socialement :
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installer 10 GW de centrales à gaz power to power (via bio méthane, méthane de synthèse, ou hydrogène) avec stockage associé capable de fournir pendant deux jours. C’est plus ou moins le principe du programme Negawatt (assorti d’une baisse de consommation de moitié !). Mais les technologies n’en sont qu’au stade de pilote, et les rendements attendus sont tellement faibles que le coût sera exorbitant avec des impacts environnementaux très négatifs. Et la disponibilité de la ressource (biomasse) est sujette à caution. En aucun cas cela ne pourra être opérationnel dans 15 ans, si même c’est faisable un jour.
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installer en catastrophe 10 GW de centrales à gaz, alimentées en gaz russe ou qatari.
– Baisser la pointe malgré des besoins en forte croissance :
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faire de la France un désert industriel. Il est vrai que c’est bien engagé
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utiliser les compteurs Linky pour organiser une pénurie tournante, via des algorithmes de tirage au sort ?
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en tant que particuliers, acheter un petit groupe électrogène diesel
Dangereuses pour la santé, peu écolos… faut-il en finir avec les éoliennes ?
https://www.capital.fr/polemik/dangereuses-pour-la-sante-peu-ecolo-faut-il-en-finir-avec-les-eoliennes-1352031
Les éoliennes sont dans le viseur du militant associatif et élu municipal de Versailles Fabien Bouglé, qui vient de sortir un livre révélant la face sombre de cette source d’énergie renouvelable. La France doit-elle alors poursuivre le déploiement des éoliennes, même dans les espaces maritimes ? A vous de juger !
A peine quatre mois après que l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, a officialisé le lancement du premier parc éolien en mer à Saint-Nazaire, Fabien Bouglé sort un nouvel essai, “Eoliennes : la face noire de la transition écologique”. Un livre dans lequel le militant associatif explique, à partir de données officielles, pourquoi les éoliennes ne sont finalement pas si vertueuses pour la planète. S’il remet en cause fermement l’efficacité énergétique de cette technologie, il s’inquiète aussi des conséquences sur la santé et déplore aussi l’impact sur le tourisme.
Quelle efficacité énergétique ?
Alors que sur le site d’Europe Écologie les Verts (EELV), l’éolien est vanté comme étant une technologie fiable qui a fait ses preuves, notamment sur la surface terrestre, Fabien Bouglé ne cache pas ses doutes sur son efficacité énergétique. Contacté par Capital, ce dernier affirme non seulement que la France est déjà un des meilleurs élèves au monde avec 90 % d’énergie décarbonée, mais souligne aussi que l’éolien ne produit qu’une “électricité intermittente”. Il cite notamment les données publiées par Réseau de Transport d’Electricité (RTE) concernant le facteur de charge de l’éolien, c’est-à-dire “le rapport entre l’énergie électrique effectivement produite sur une période donnée et l’énergie produite par un fonctionnement à la puissance maximale durant la même période”. Celui-ci s’élève seulement à 22% pour l’éolien. “Pour compenser ces pertes”, poursuit Fabien Bouglé, “on produit alors de l’électricité à partir d’énergies fossiles, comme le charbon, le gaz et le pétrole car l’énergie nucléaire n’est pas pilotable quand les éoliennes ne marchent pas”. Faisant référence aux travaux de l’ingénieur en énergie et climat Jean-Marc Jancovici, ce militant associatif soutient que “plus on développe des éoliennes, plus on contribue à la diffusion de gaz à effet de serre”.
>> A lire aussi – Découvrez l’éolienne la plus puissante du monde
Le directeur de la publication de We Demain François Siegel ne partage pas ce point de vue et se montre plutôt en faveur du développement de l’éolien aussi bien sur la surface terrestre qu’en milieu marin. “On entend tout, et puis au bout d’un moment, il faut se demander qu’est-ce-qu’on veut”, a-t-il déclaré mercredi 2 octobre sur Franceinfo, vantant la gratuité des énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien qui produit de l’électricité grâce au vent. Selon l’Ademe, les éoliennes ont permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre en se substituant aux centrales fonctionnant au fioul, au gaz et au charbon. D’après l’édition 2019 des chiffres clés des énergies renouvelables, l’éolienne est le deuxième producteur d’électricité renouvelable (26,7 %), derrière l’hydraulique (54 %) et devant le photovoltaïque (10,3 %).
Les éoliennes présentent-elles un danger pour la santé ?
Dans son essai, Fabien Bouglé s’inquiète des conséquences des éoliennes sur la santé des habitants des campagnes où elles sont généralement implantées. Il mentionne d’abord les nuisances sonores, en faisant référence à des études de la Nasa sur les infrasons produits par les éoliennes et non entendus par l’humain. Il assure notamment que les éoliennes seraient responsables d’un état d’anxiété et de vertiges chez les personnes vivant à proximité des parcs éoliens. Toutefois, dans une vidéo des Décodeurs du Monde, le journaliste Arthur Carpentier explique que si des études françaises se sont intéressées au problème, aucune n’est parvenue à démontrer aujourd’hui un lien avec les infrasons. De son côté, le directeur de la publication de We Demain François Siegel estime que rien n’est parfait, prenant l’exemple des nuisances subies par les habitations situées à proximité des routes nationales ou grands axes routiers.
>> A lire aussi – Loire-Atlantique: des troubles mystérieux sans « lien direct » avec les éoliennes
Au-delà de l’impact sonore, Fabien Bouglé affirme que les éoliennes seraient aussi dangereuses pour les épileptiques. Pour rappel, l’épilepsie est une maladie neurologique qui peut parfois donner lieu à des crises si la personne est confrontée à des clignotements rapides. Les jeux d’ombres et de lumière provoqués par les mouvements des pales des éoliennes sont donc mis en cause par l’élu municipal de Versailles. Lorsque les pales passent devant le soleil, leur ombre projetée sur les fenêtres des habitations alentours peuvent causer des effets stroboscopiques.
Mais aucun cas de crise d’épilepsie liée aux éoliennes n’a, à ce jour, été répertorié car les chercheurs estiment qu’un effet stroboscopique est dangereux à partir de trois hertz, soit trois clignotements par seconde. Pour atteindre ce seuil, expliquent les Décodeurs du Monde, il faudrait que les éoliennes tournent trois fois plus vite.
Leur manque d’esthétisme peut-il mettre à mal le tourisme ?
Dernière inquiétude, même si elle est secondaire pour Fabien Bouglé, l’impact des parcs éoliens sur le tourisme. D’après ce militant associatif, le touriste est indifférent s’il croise une éolienne sur une route, mais très affecté par une vue sur un parc éolien depuis le lieu de villégiature où il a posé ses valises. En 2018, Laurent Chevallier, chroniqueur au Point, s’insurgeait contre ces “monstres d’acier”, les accusant de défigurer le paysage.
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Mais l’éolien cache peut-être un potentiel touristique à exploiter. C’est en tout cas le pari de la commune d’Avignonet-Lauragais qui organise depuis 2015 des visites gratuites du parc éolien Boralex, relate la Dépêche. Cet été selon le Courrier Picard, c’est l’office de tourisme du pays du Coquelicot, dans la région de la commune d’Albert en Picardie, qui a signé une convention de partenariat avec la société amiénoise H2air qui exploite des parcs éoliens
Les éoliennes, dangereuses pour la santé ?
Dormir sans réveil intempestif ni maux de tête, c’est le rêve de la famille Gérard. Et dans la région, les hommes ne sont pas les seuls à souffrir : les vaches sont victimes d’un mal mystérieux.
France 5 a publié ce reportage :
http://fr.friends-against-wind.org/health/eoliennes-dangereuses-sante
Éoliennes, le vent de la colère
Reportage de 19 minutes d’Armel Joubert des Ouches
Production Boulevard Voltaire — Septembre 2019
https://youtu.be/J4DB7guRGyo
Eoliennes : Les opposants dénoncent une fraude.
« Nous avons perdu le calme. Nous avons perdu l’espace. Nous avons perdu la sénérité qu’apporte la campagne et la nature. Nous avons une zone industrielle. »
Valeurs actuelles, le 05/09/2019
TF1 a diffusé ce reportage le 4 septembre 2019 dans son 20 heures :
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Les énergies alternatives renouvelables : peu renouvelables et très alternatives
Contrepoints du 12 aout 2019
Le récent black out londonien nous montre quelques vérités essentielles sur les énergies « alternatives » qu’il est bon de rappeler.
Lorsqu’on lit « énergies alternatives », on croit souvent qu’il s’agit d’énergies différentes des énergies traditionnelles que sont les énergies fossile ou nucléaire. Cependant, l’actualité vient une fois de plus prouver que « alternatif » est à prendre dans le même sens que pour « courant alternatif » : une fois c’est positif, une fois c’est négatif.
Et le 9 août dernier, ce fut plutôt négatif pour une partie de l’Angleterre, dont des quartiers de Londres qui ont été plongés dans le noir vendredi en fin d’après-midi, en pleines heures de pointe, en raison d’une panne d’électricité ayant causé la pagaille dans les transports, touchant environ 1 million de personnes. King’s Cross à Londres, l’une des gares les plus fréquentées de Grande-Bretagne, a dû être évacuée, provoquant une véritable marée humaine en surface, pendant que des milliers de navetteurs se sont retrouvés coincés dans des trains bloqués.
On pourrait, comme le fait la presse française avec un brio millimétré, détailler les zones géographiques touchées quitte à jeter un ou deux paragraphes sur le constat qu’une vie moderne sans électricité pose de sérieux soucis (sans blague !) : plus de trains, plus de métros, plus d’éclairage et plus de feux de signalisations, de gros soucis de communication, bref, une vie banale qui bascule instantanément dans un aperçu du Moyen-Âge, m’ame Michu, où va le monde, où va le monde…
On pourrait.
Ça ne mange pas de pain, et ça permet aussi d’éviter toute description précise de la nature exacte du problème survenu. Description et analyse qui, on va le voir, piqueraient un peu certaines rédactions et certains journalistes dont l’agenda politique est particulièrement difficile à cacher.
La panne d’importance est en effet survenue sur deux sites de production électrique : une centrale au gaz et un champ d’éoliennes. L’enquête pour déterminer précisément les raisons de l’ampleur même de la coupure est encore en cours, mais plusieurs sources confirment que la panne géante a été provoquée par l’arrêt inattendu du parc éolien offshore de Hornsea ainsi que celui de la centrale au gaz de Little Barford.
S’il semble étonnant que la perte de deux sources puisse provoquer une telle interruption — l’enquête déterminera peut-être tous les problèmes parallèles à ces deux sources principales qui ont aggravé le défaut initial, les Londoniens et plusieurs centaines de milliers d’autres Britanniques ont eu, au travers de cette expérience désagréable, un bel aperçu de ce qu’une extension générale des énergies alternatives signifie pour la vie quotidienne.
D’une part, cela permet de bien rappeler à tous que les fermes éoliennes, outre l’encombrement visuel et sonore qu’elles provoquent, leur durée de vie particulièrement faible (surtout lorsqu’elles sont offshore), ont toutes besoin en parallèle d’une source secondaire de production électrique, qui est généralement une centrale au gaz. Le vent ne soufflant pas toujours, et certainement pas de façon constante, la production électrique de ces champs éoliens est suffisamment erratique pour nécessiter le renfort systématique d’une autre source électrique.
Autrement dit, distribuer des éoliennes dans les campagnes, c’est ajouter des moulins disgracieux à la production aléatoire de centrales traditionnelles et non en remplacement de celles-ci.
D’autre part, cela permet aussi de bien faire prendre conscience de l’importance d’un réseau électrique adapté aux besoins de la population, et des conséquences visibles lorsque ce n’est plus le cas. Or, s’il est certes coûteux d’adapter un réseau électrique aux demandes croissantes de la population et à l’augmentation démographique, ce n’est rien face à la complexité de faire le chemin inverse, à savoir adapter la population et ses demandes aux capacités effectives des réseaux de production. C’est pourtant exactement le trajet que les gouvernements tentent d’effectuer actuellement en poussant le credo malthusien des écologistes politiques, en demandant à tous et chacun de limiter ses besoins et de réduire sa consommation en agonisant les populations de taxes et de vexations fiscales visant à les faire rentrer dans le bon chemin de la décroissance énergétique, en lieu et place des mécanismes naturels de marché et de fixation libre des prix de l’énergie qui permettent, en temps réel et sans distorsion, de tenir compte à la fois des capacités des producteurs et des besoins des acheteurs.
En outre, ce genre d’événements désagréables (et fort heureusement pour nos amis britanniques, de courte durée) permet de montrer à quel point l’actuelle centralisation de la production énergétique constitue un réel danger pour les économies modernes.
Cette centralisation ne doit pas grand chose au hasard.
Les économies d’échelle, imposées par les modèles techniques ou économiques des productions électriques, imposent souvent une production centralisée. Ce n’est pas le cas pour le nucléaire qui peut se satisfaire de réacteurs de petite taille, modulaires ; malheureusement et malgré un historique particulièrement favorable en matière de sécurité, le nucléaire a trop mauvaise presse pour qu’aucun gouvernement ne se lance dans cette aventure. Il en va de même avec les groupes électrogènes à base d’énergies fossiles, bien maîtrisés et faciles à gérer. Là encore, le travail de lobbying permanent et particulièrement bruyant de toute une frange d’écologistes a durablement enterré ces solutions pourtant efficaces et propres.
En revanche, les énergies dites renouvelables sont, par nature, fort « centralisables » (des milliers de petites éoliennes ne permettant pas de produire ce que de grands champs éoliens autorisent, typiquement) : centralisation des financements, centralisation de la production, et surtout centralisation du pouvoir qui l’accompagne, ce que tout gouvernement comprend fort bien lorsqu’à la faveur de troubles internes, le basculement d’un interrupteur suffit à calmer immédiatement toute une population…
Enfin, ce genre d’événements permet aussi de rappeler la fréquence de ces soucis liés aux énergies alternatives qui, finalement, ne fonctionnent pas trop bien et marquent le pas lorsque les conditions météo ne se plient pas aux desideratas humains.
Si, bien évidemment, ces black out ne sont pas spécifiques des énergies alternatives mais plutôt la caractéristique de réseaux centralisés, il n’en demeure pas moins que l’introduction de sources d’énergies intermittentes, très sensibles aux conditions météorologiques, d’une durée de vie moindre et d’un coût de maintenance supérieure aux énergies traditionnelles ne va certainement pas améliorer la situation, comme en témoigne les exemples récents de pannes liées à des champs éoliens.
Mais apparemment, les populations et les gouvernements ont déjà décidé : les sources d’énergies dites « écologiques » vont continuer à se multiplier, moyennant un peu de propagande, de vœux pieux répétés comme des mantras et selon l’idée que, tous ensemble, si on y croit très fort et en dépit de toutes les règles physiques et économiques, ça va marcher…
La panne électrique de Londres de ce mois-ci montre en tout cas une chose claire : nous nous acheminons littéralement vers un retour aux heures les plus sombres de notre histoire.
Comment les promoteurs éoliens mettent « la pression » sur les propriétaires de Haute-Vienne
Le Populaire du Centre, le 30/07/2019
Enjeu d’intérêt général, l’implantation des éoliennes en Haute-Vienne débute par le démarchage mené par les promoteurs. Une pratique encadrée mais qui se transforme parfois en jeu de poker menteur entre habitants, élus et industriels.
« Au départ, l’éolien, j’étais plutôt pour. » Propriétaire dans le sud de la Haute-Vienne, Michel n’a rien d’un écolo velléitaire. Mais sa rencontre avec les promoteurs éoliens, désireux d’implanter des éoliennes sur un de ses terrains, « l’a un peu refroidi », dit-il. Il leur reproche « la pression, leurs méthodes », assure-t-il. « Des méthodes de voyous. »
L’histoire commence en « avril 2014 », se remémore le retraité. « Le promoteur est arrivé dans sa grosse voiture, comme un maquignon », décrit-il. « Il est venu avec une lettre qui expliquait l’intérêt des énergies renouvelables, leur nécessité, se souvient Michel. Franchement, j’étais d’accord. Il m’a expliqué que je pouvais avoir une compensation en argent. Il a étalé sa carte du cadastre, m’a lu vaguement le pré-bail. Il a en revanche bien insisté sur le chèque de 200 € qu’il pourrait me donner si je signais tout de suite. Mais un tel contrat ne se signe pas comme ça. »
« Les promoteurs avancent masqués »
Au départ, il ne s’agit que d’un simple passage sur son terrain. Michel se renseigne, appelle la compagnie concernée. « Là où j’ai commencé à douter, c’est quand j’ai demandé à la personne qui me renseignait s’il y aurait une réunion d’information. J’ai perçu un silence très bref. Çam’a interpellé. » Finalement, un deuxième rendez-vous physique a lieu, deux mois après le premier. « Je voulais qu’on aille sur le terrain pour voir les particularités, les sources présentes, précise le propriétaire. Le chef de projet est venu très tard et c’est là qu’il m’a proposé une éolienne. »
Confronté à ce choix difficile, Michel demande un rendez-vous en mairie. « J’ai même demandé une concertation, mais personne ne m’a répondu, poursuit-il. J’ai finalement eu une rencontre avec un conseiller municipal. Et surprise : le chef de projet était présent. » L’entretien ne donnera rien. « En fait, les promoteurs avancent masqués, ils démarchent à bas bruit et une fois qu’ils ont ferré quelques propriétaires, ils peuvent avancer. » L’argument financier est un atout de poids : « Ils leur promettent entre 6 et 12.000 € de rente annuelle. Ça forme un bloc favorable, où les gens vont se transformer en adjoint du shérif. »
Les promoteurs promettent de l’emploi, des retombées fiscales et les élus locaux plongent sans réfléchir.
Les relations sociales entre voisins s’en ressentent. « Quand j’en ai parlé à la fête des voisins, ça a jeté un froid, explique Jean (prénom modifié), dont la maison récemment construite est située à 600 mètres d’un projet éolien. Ce qui complique tout et que je dénonce, c’est cette opacité. Certains propriétaires agricoles acceptent car ça leur rapporte de l’argent, mais la plupart ne vit pas sur place. Et les dommages collatéraux sont pour les autres. »
Alors que 130 à 200 éoliennes pourraient couvrir le territoire de la Haute-Vienne, dans les années qui viennent, selon un dossier que nous proposons dans l’édition papier du Populaire du Centre, ses pratiques ne constituent pas des cas isolés. « Je connais une mamie qui a signé, mais il faut comprendre, dans son champ, elle avait plus l’occasion de voir des cailloux que des billets de 10 », avance Michel. « Ils arrivent à harceler les gens, analyse Vincent Malige, coordinateur de l’association Robin de vents. Ils font la même chose avec les maires. Ils promettent de l’emploi, des retombées fiscales et les élus locaux plongent sans réfléchir. »
Vincent Malige de l’association anti-éoliens ALTESS87
Maire de Chateauneuf-la-Forêt, Jean Bariaud le reconnaît sans ambages. « Comme toujours, on est à la recherche de financements et bien sûr, ça offre des retombées économiques. » Opposant déclaré au projet de cinq éoliennes encore au stade d’études sur cette commune de l’est de la Haute-Vienne, Clément Mathieu regrette cette prédominance financière. « En fait, nuance ce spécialiste de l’étude des sols, une éolienne, on voit bien ce que ça rapporte, mais moins ce que ça coûte. Et ça engage sur de longues années. On veut faire du fric avant d’avoir une réflexion intelligente. »
Nouvelle-Aquitaine : 1.000 emplois dans l’éolien
La question de l’emploi revient également fréquemment. « Alors que la plupart des emplois sont en Allemagne ou ailleurs », analyse Vincent Malige. Faux, rétorque Simon Grandcoin, délégué général adjoint de l’association France énergie éoliennes. « Entre les promoteurs, l’entretien, les bureaux d’études, l’éolien crée quatre emplois par jour en moyenne en France, décompte le lobbyiste. Aujourd’hui, en Nouvelle-Aquitaine, il y a 1.000 emplois dans cette filière. »
Vincent Malige, citoyen engagé, rêve du grand débat… sur l’éolien
Globalement, l’implantation des éoliennes souffre d’un manque de transparence. « Il y a beaucoup de méconnaissance, un perte de clarté et de communication, analyse Simon Grandcoin. Mais tout est affiché en mairie et quand on contacte 40 à 50 propriétaires, on ne peut pas dire qu’on le fait dans le dos des gens. » Mais parfois, les promoteurs jouent de ce manque de communication entre les élus et leur population, mais aussi entre leurs habitants eux-même. « Quand ils sont venus me voir, ils m’ont dit qu’un de nos voisins avaient déjà signé, explique Michel. On l’a appelé et évidemment, c’était faux. » Du poker menteur.
Une charte éthique et onze engagements
La procédure pour les promoteurs est pourtant claire : « Il faut d’abord qu’ils contactent la mairie, explique Simon Grandcoin. Puis, les propriétaires, l’administration et ensuite, seulement, on lance les études. C’est impossible de développer un projet si les propriétaires fonciers ne sont pas favorables. » « S’il y a des mauvais comportements, c’est un peu étrange, mais c’est aux promoteurs d’y faire attention. »
France énergie éolienne dispose également d’une « charte éthique », visible sur le site Internet de l’association, dont les membres représentent 9 éoliennes sur 10. Le document recense 11 engagements, parmi lesquels « la participation et la transparence » ou « l’information et la communication ». « Nous nous engageons à organiser, dès le début et tout au long du projet, une communication régulière auprès des élus locaux, des associations et des riverains concernés par nos projets éoliens », assurent les entreprises éoliennes.
La concertation, elle se limite à savoir si on veut l’éolienne verte, rouge ou bleue. C’est totalement cosmétique.
Vincent Malige (Coordinateur de l’association Robin des Vents)
« Lors de la conception de tout nouveau projet, précise également la charte, nous réalisons en partenariat avec des experts indépendants une étude d’impact très détaillée portant sur le patrimoine naturel. Nous mettons ces résultats à disposition des parties prenantes du projet de parc éolien dans le cadre de l’enquête publique. » « Mais les enquêteurs publics sont défrayés par les promoteurs », croit savoir Michel.Lussac-les-Eglises a des éoliennes
Face à l’opposition – ou au scepticisme – de certains élus, les promoteurs se sont également adaptés, si l’on en croit Michel Chevallier, représentant de l’association ETHER qui oeuvre sur l’est du département. « Avant, raconte-t-il, ils allaient voir le maire, lui vanter les rentrées financières, qui compenseraient la baisse de la taxe d’habitation (…). Puis les élus votaient en Conseil municipal le libre accès qui autorise les promoteurs à démarcher les propriétaires. Forts de ça, ils ont toute latitude pour le faire. Mais comme des maires ont commencé à vouloir se renseigner avant d’aller plus loin, ils ont changé de stratégie. »
Les promoteurs démarchent désormais les propriétaires en priorité. « Et une fois qu’ils ont plusieurs accords, ils vont voir les élus, qui se retrouvent pieds et poings liés, souligne Michel Chevallier. Mais ils ne peuvent quasiment rien faire, c’est un bail privé… » L’attrait financier joue à plein, mais constitue parfois un miroir aux alouettes. « On promet aux propriétaires 6 à 9.000 €, explique le responsable d’ETHER. Pour un agriculteur, c’est intéressant. Mais il faut faire attention, avec les formules de révisions des prix, ça descend vite, à peine 1.000 €. »
« Il ne faut pas sacrifier la Haute-Vienne
pour des intérêts privés »
C’est également la nature même des concertations qui est mise en cause. « Les photomontages qu’on nous montre sont totalement faux la plupart du temps, confie Michel. Ils minimisent l’impact visuel. » « Il y a toute une rhétorique qui se met en place, souligne Vincent Malige. On parle de concertation, de projets participatifs, d’adhésion des habitants, mais tout ça, c’est de la poudre aux yeux. La concertation, elle se limite à savoir si on veut l’éolienne verte, rouge ou bleue. C’est totalement cosmétique. »
Comme dans tout sujet politique, tout est question d’intérêt général. « Pour atteindre 37 mégawatt en 2030, il y a un vrai cap à franchir, il faut aller vite », préconise Simon Grandcoin. « Nous, ce qu’on demande, c’est un moratoire, avance Vincent Malige. Il ne faut pas sacrifier la Haute-Vienne pour des intérêts privés. »
Les projets éoliens mobilisent les habitants
Jean-Claude Leblois, le président du Département, demande lui aussi « une remise à plat rapide, sur l’efficacité, la rentabilité. Je ne suis pas un opposant systématique, mais il faut un dialogue. J’ai écrit une lettre au Préfet en ce sens et il est d’accord pour travailler de cette façon. » En 2017 et 2018, la Région a également lancé des « appels à projet participatif et citoyen », explique Françoise Coutant, vice-président en charge de la transition écologique. Une trentaine de collectifs ont été créés en Nouvelle-Aquitaine. C’est plutôt bien. L’objectif, c’est d’impliquer les citoyens. On n’est pas dans une démarche où on impose. On encourage au contraire les territoires à construire leur mix énergétique. »
Mais l’appel aux citoyens est une arme à double tranchant. En mars, la mairie de Champnétery a adressé un questionnaire aux foyers de la commune : 148 ont répondu dont 122 défavorables au projet éolien, soit 82,5 % d’opposants. Pour convaincre les propriétaires, l’argent peut aider. Mais pour convaincre tous les citoyens, la tâche s’annonce plus ardue.
Sébastien Dubois
La République du Centre, le 18/07/2019
Pourquoi les travaux du parc éolien des Breuils sont à l’arrêt à Aschères-le-Marché
Pour l’heure, des éoliennes sont visibles au nord de la commune et non au sud, là où doit s’implanter le parc éolien des Breuils. © Pithiviers AGENCE
Les quatre mâts du parc éolien des Breuils devaient être montés cet été, à Aschères-le-Marché. Mais les difficultés financières du constructeur en ont décidé autrement.
Le projet du parc éolien des Breuils (quatre éoliennes montant jusqu’à 147 mètres) semblait sur la bonne voie, au tournant de l’année 2019. Les voies d’accès tracées, les fondations posées, il ne manquait que les mâts, attendus dans le courant du printemps.
Mais les mâts ne sont pas arrivés, et pour cause : leur constructeur, l’entreprise allemande Senvion, a fait face au printemps à de grosses difficultés financières. Au point de déposer le bilan, et d’être en pleine restructuration. Les engins n’ont donc pu être acheminés.
« Le levage des éoliennes et montage des pales initialement prévus entre avril et juillet 2019 sont décalés sans que nous ne soyons en mesure à l’heure actuelle de donner un agenda précis. Nous tenons à préciser que le site est actuellement totalement sécurisé en attendant l’arrivée des éoliennes », résume l’entreprise Abo Wind, qui développe le projet, sur son site internet.
Une suspension qui ne devrait pas empêcher la commune de toucher l’indemnité (11.000 € par éolienne) prévue dans la convention avec Abo Wind signée en 2017. Laquelle précisait que « l’indemnité ne naîtra qu’à compter du démarrage des travaux, lequel sera matérialisé par le dépôt en mairie de la Déclaration réglementaire d’ouverture de chantier (DROC) ». Or, les travaux ont bien démarré… mais difficile de savoir quand ils pourront se terminer.
Contrepoints, le 11/07/2019
La transition rapide vers une économie décarbonée est impossible et indésirable
Par Vincent Bénard.
Dans un récent rapport publié par le Manhattan Institute, l’ingénieur-économiste Mark P. Mills déconstruit l’idée centrale du Green New Deal et montre pourquoi il est impossible que le monde réussisse une transition à court terme vers une « nouvelle économie décarbonée ». Vincent Bénard décrypte les implications de ce rapport.
Interview initialement parue sur Atlantico
Pour quelles raisons une énergie très fortement ou intégralement décarbonée est-elle inconcevable techniquement et insoutenable économiquement, même à un horizon 2050 comme l’affirment certains politiciens ?
Dans son rapport, Mark Mills évalue la faisabilité d’une transition énergétique décarbonée de grande ampleur suivant plusieurs angles : technique, industriel, économique, et environnemental. Sans citer l’intégralité de ses arguments, en voici l’essentiel.
Tout d’abord, aujourd’hui, le photovoltaïque et l’éolien fournissent 2 % de la consommation finale d’énergie, et les énergies fossiles 84 %. Pour passer de presque rien à 2 %, les investissements mondiaux dans l’éolien/solaire ont totalisé près de 2000 milliards de dollars depuis deux décennies. La somme nécessaire pour remplacer 84 % d’énergies fossiles par des renouvelables n’est même pas calculable, d’autant plus que la demande énergétique va continuer de croître vigoureusement.
Imaginez que si la moitié la plus pauvre de la planète parvenait à un niveau de vie simplement égal au tiers de celui des Européens, il faudrait ajouter au plan mondial deux fois la capacité de génération actuelle des USA. Et non seulement ces pays aspirent à notre niveau de vie, mais leur population augmente. « Décarboner l’économie » ne signifie pas seulement remplacer les capacités actuelles, mais aussi les multiplier pour répondre à la demande future.
Mills estime donc, indépendamment des problèmes techniques posés, que pour remplacer les énergies fossiles d’ici 2 à 3 décennies par des renouvelables (quasi exclusivement du solaire et de l’éolien, dans l’esprit des promoteurs du Green New Deal), la capacité totale de production des EnR devrait être multipliée par… 90. À titre de comparaison, l’industrie pétrolière américaine a mis 50 ans, entre 1920 et 1970, pour multiplier sa production par « seulement » 10. Imaginer qu’en deux fois moins longtemps, l’industrie des renouvelables puisse réaliser des progrès 9 fois plus importants que ceux déjà conséquents réalisés par l’industrie du pétrole au siècle dernier, est une plaisanterie.
Cet avis tient-il compte des progrès possibles dans les EnR sur la même période ?
Il en tient compte, d’autant plus que techniquement, et contrairement à l’image que ces industries ont dans l’opinion, ni le solaire ni l’éolien ne sont des technologies jeunes, et que leur marge de progression est fortement limitée par les lois de la physique. En matière éolienne, la loi de Betz démontre qu’une éolienne ne peut pas capter plus de 60 % de l’énergie du vent : les meilleures éoliennes actuelles réussissent déjà à en convertir 45 % : la marge de progression est faible. Et le même constat vaut pour le solaire.
Le public et les politiciens croient que ces technologies pourraient progresser selon les mêmes courbes que l’électronique. Mais il n’y a pas de « loi de Moore » pour les objets physiques, sinon les moteurs de nos voitures ne seraient pas plus gros qu’un insecte.
En outre, le solaire et l’éolien n’étant pas pilotables, leur déploiement à grande échelle ne peut se faire sans moyens de stocker l’énergie produite lors des creux de consommation. Aujourd’hui, la plupart des grandes installations solaires ou éoliennes utilisent des backups consomment des énergies fossiles ! C’est pour cela que le « contenu carbone » de l’électricité danoise ou allemande est mauvais, comparé à celui de l’électricité française.
Certains imaginent que les batteries pourraient faire assez de progrès pour remédier à cet état de fait. Là encore, c’est une vue de l’esprit. Stocker autant d’énergie que dans un baril de pétrole brut (environ 1500 Kwh) dans des batteries lithium/ion de type Tesla, pourtant les meilleures disponibles à ce jour, nécessiterait 9 tonnes de ces batteries et coûterait plus de 200 000 dollars.
Un fût capable de stocker les 159 litres du baril de pétrole en coûte 20. Autre exemple : la production annuelle de batteries de la gigafactory de Tesla, qui a coûté 5 milliards, pourrait stocker 3 minutes de la consommation électrique américaine, ce qui serait très insuffisant pour faire face à un creux d’ensoleillement ou de vent prolongé. Une journée de stock d’électricité pour les seuls USA exigerait 480 années de production de cette usine.
Et là encore, la chimie des batteries ne permet pas d’espérer des progrès d’un ordre de magnitude suffisant pour combler un tel handicap. Les projections optimistes évoquent une division par 3 à 4 du poids et du coût par kilowatt-heure stocké d’ici 2030. C’est bien, mais très insuffisant pour espérer battre le pétrole sur le terrain économique.
Et malgré des annonces parfois tonitruantes (il faut bien obtenir des budgets de R&D…), aucune technologie de batterie actuellement expérimentée en laboratoire à petite échelle ne semble susceptible de représenter une vraie rupture technologique dans le domaine, et encore moins être prête à passer au stade industriel. La batterie ne sauvera ni les énergies renouvelables, ni les véhicules électriques, dans un temps concevable.
Mills ajoute en outre que l’extraction des matériaux nécessaires à une telle transition aurait un coût environnemental inestimable. La question de la « soutenabilité écologique » de la production des matériaux rares présents dans les renouvelables a déjà été posée avec acuité par le journaliste Guillaume Pitron dans son livre, La guerre des métaux rares. Imaginez quelles proportions prendraient ces questions environnementales si nous devions, pendant 30 ans, installer chaque année 3 fois la capacité éolienne ou solaire déployée ces 20 dernières années !
Mais ces investissements ne permettraient-ils pas de réduire les émissions de CO2 ?
Même pas ! les ENR permettent de réduire les émissions de CO2 pendant leur cycle d’exploitation mais sont très CO2-émissives lors de leur fabrication, surtout si elles sont fabriquées massivement dans des pays à faible efficacité énergétique comme la Chine, qui détient déjà de très grosses parts de marché dans ces domaines. Fabriquer autant d’éoliennes ou de panneaux, si tant est que les investissements industriels pour y parvenir soient envisageables (et ils ne le sont pas) reviendrait à augmenter les émissions de CO2 pendant cette phase de déploiement accéléré.
Peut-on ajouter d’autres observations à l’analyse de M. Mills ?
Oui. M. Mills, malgré son souci d’exhaustivité, oublie encore certains obstacles à une telle généralisation. Tout d’abord, une grande partie (25 %) des énergies fossiles est utilisée dans des process industriels « à combustion » (métallurgie, cimenterie, etc.) qui n’ont pas -pas encore- d’équivalent électrique, pas plus que l’électrification des process ne peut remplacer la pétrochimie.
De plus, un remplacement à marche forcée d’usines thermiques par des renouvelables obligerait à démanteler un capital installé et non encore obsolète considérable : le coût économique d’un tel gaspillage de ressources viendrait encore s’ajouter à l’avalanche de coûts évoquée ci-dessus. Ce sont des milliards de dollars de prêts aux entreprises concernées qui ne pourraient plus être remboursés. La perturbation économique qui en résulterait serait considérable.
Enfin, ces énergies étant structurellement déficitaires pour encore un bon bout de temps, la subvention nécessaire au déploiement de telles quantités expédierait le coût de l’électricité à des niveaux stratosphériques, qui provoqueraient, bien évidemment, des réactions des ménages telles que celles qui ont initié le mouvement des Gilets jaunes.
Quelles sont les solutions technologiques qui pourraient efficacement relayer les fossiles ? La recherche fondamentale va-t-elle dans ce sens ?
Actuellement ? Aucune. Les scientifiques n’ont pas encore découvert quelque chose d’aussi remarquable que les hydrocarbures en termes de compromis entre coût raisonnable, densité énergétique correcte, stabilité, sécurité, portabilité, et versatilité. Et lorsqu’ils le découvriront, il restera encore à l’industrialiser. Certains peuvent le regretter puisque ces performances des énergies fossiles ne vont pas sans quelques externalités, mais c’est un fait : aujourd’hui, dans la plupart des domaines, les technologies de substitution aux énergies fossiles sont soit immatures, soit à inventer.
Ajoutons que les technologies « thermiques » ont encore, également, des marges de progression, qui pourront être concrétisées si elles ne sont pas bannies de nos paysages énergétiques par oukase législative, le temps que des substituts réalistes et opérationnels prennent progressivement leur place.
Si, en revanche, trop de gouvernements de nations riches choisissent de forcer autoritairement l’évolution vers des technologies immatures, les développements sur les énergies thermiques s’arrêteront aussitôt, et nous connaîtrions une situation catastrophique où les moteurs thermiques ne progresseraient plus et des générations de technologies de remplacement immatures seraient imposées à des coûts prohibitifs. Ainsi, imposer par voie législative le véhicule électrique pour 2040, comme vient de le voter le parlement français, est totalement contre-productif.
D’autres technologies telles que la pile à combustible (filière hydrogène) sont souvent évoquées comme « candidates au remplacement des énergies fossiles ». Mais leur prix prohibitif, pour l’instant, les cantonne à des véhicules lourds ou expérimentaux, et rien ne laisse croire qu’ils seront mainstream en 2040. Et tant la fabrication que la distribution de l’hydrogène posent question en termes de sécurité, de rendement énergétique, et de coût.
Et le nucléaire, alors ?
Bien sûr, on m’objectera que le nucléaire a de fortes marges de progression, ce qui est exact. Certains imaginent que le nucléaire pourrait jouer ce rôle d’énergie principale de substitution aux fossiles.
Mais outre que l’énergie nucléaire, délivrée sous forme d’électricité, ne peut que remplacer les processus électrifiables, on peut noter que malgré 50 ans de développement et des soutiens gouvernementaux parfois importants, le nucléaire ne représente que 4 % de l’énergie finale consommée dans le monde. Là encore, imaginer qu’on puisse remplacer 84 % d’énergies fossiles par autant de nucléaire en 30 ans est une vue de l’esprit, quand bien même le challenge paraît moins irréaliste qu’avec les renouvelables.
Alors bien sûr, le nucléaire a toute sa place dans l’évolution du mix énergétique du futur, et sans doute bien plus que les renouvelables, car son retour sur investissement énergétique est plus élevé que celui des énergies fossiles, et sa marge de progression autrement plus importante. Notamment, il y a un foisonnement de recherches publiques et privées sur des réacteurs nucléaires de prochaine génération, à la fois plus petits, plus sécurisés, et moins chers que les générations actuelles. Sans oublier le saint-graal de la fusion, qui promettrait, s’il était atteint un jour, une énergie électrique quasi inépuisable. Mais personne ne sait si, et donc quand, nous l’atteindrons.
Et gardons à l’esprit que le temps de Recherche et Développement d’une technologie dans le nucléaire est encore plus long que dans les autres domaines de l’industrie, car les questions de sécurité y sont encore plus cruciales. Les annonces régulières sur tel ou tel type de réacteur révolutionnaire et qui va bientôt sortir sont souvent très prématurées.
Mais comment susciter ces ruptures technologiques ? Les aides aux filières renouvelables ne peuvent-elles pas favoriser leur apparition ?
Il est indispensable de conserver un effort de recherche fondamentale important dans ces domaines, car s’il n’y a pas réellement d’urgence en termes de réserves d’énergies fossiles, on finira bien par un jour en manquer, sans pouvoir dire quand, toutes les prévisions passées à ce sujet s’étant révélées contredites par l’inventivité et le génie humain. Mais elles sont finies. Tôt ou tard, de vraies découvertes de rupture bouleverseront le paysage énergétique actuel, et nous ne pouvons pas les concevoir, pas plus que les hommes politiques d’il y a 150 ans ne pouvaient concevoir l’automobile, l’aviation, l’énergie nucléaire, l’ordinateur, la bombe atomique, l’intelligence artificielle, et les milliers de petites et grandes inventions qui sont notre quotidien aujourd’hui.
Mais ni le rythme de ces découvertes, ni la forme qu’elles auront, ni le temps nécessaire à leur déploiement industriel, ne sont prévisibles. Alors il vaudrait mieux laisser faire le génie humain et concentrer les efforts publics sur la recherche purement fondamentale.
Malheureusement, les dizaines de milliards, dont une grande partie d’origine publique, investis dans des technologies dites renouvelables au potentiel très surestimé manqueront gravement à l’économie pour chercher et trouver ces ruptures authentiques. Après tout, l’automobile n’est pas née grâce à des subventions au chemin de fer !
En quoi le débat scientifique à propos de la transition énergétique est-il encore largement imprégné de croyances et de pensées magiques ?
Le débat scientifique n’est pas imprégné de telles croyances qui n’y ont pas leur place. C’est le débat politique qui en est truffé. Bien sûr, la pression politique peut déteindre sur certains scientifiques qui risquent d’oublier leurs bases méthodologiques et se laisser biaiser soit par la pression extérieure, soit par leurs propres préjugés, car ce sont aussi des humains. Mais globalement, lorsqu’ils restent limités à des cercles scientifiques, les débats sont sains. C’est lorsqu’ils rencontrent l’arène politique ou médiatique que les choses se gâtent, et cette remarque n’est pas propre au domaine de l’énergie.
Tout d’abord, les politiciens ont généralement une culture scientifique faible : ce sont deux métiers assez différents, qui demandent des qualités différentes et des investissements dans la durée qui ne sont pas toujours cumulables. Pire encore, chez certaines personnalités politiques se développe un refus de la science lorsque la réalité scientifique ne colle pas à leur agenda politique. Ce qui les conduit parfois à vouloir marginaliser les opinions scientifiques qui leur déplaisent. Ce fut le cas (extrême) dans l’URSS stalinienne qui promut l’hérésie Lyssenkiste, parce que les théories darwiniennes de l’évolution étaient trop « occidentales » aux yeux des dirigeants.
De la même façon, aujourd’hui, de nombreux politiciens n’acceptent la science que lorsqu’elle va dans leur sens, allant même jusqu’à la banaliser : certains ont même affirmé que la science devient « une opinion comme une autre ». Mais lorsque vous tombez d’un immeuble de 10 étages, la loi de la gravité se fiche bien de l’opinion que vous avez d’elle ! Ignorer les lois de la physique pour des raisons politiques est le meilleur moyen de se précipiter contre un mur.
Quelles sont selon vous les principales croyances des politiciens qui nous envoient dans ce mur ?
Les politiciens croient que déverser des milliards publics sur la transition énergétique permettra de faire des miracles. Certains comparent la transition énergétique aux missions Apollo qui envoyèrent des astronautes sur la Lune. Mais la comparaison est totalement inadéquate. Changer le quotidien énergétique de tous les foyers et de toutes les entreprises est une tâche d’un ordre de magnitude incomparable à celle consistant à envoyer quelques personnes quelques fois sur notre satellite naturel. On peut même dire que par nature, l’État tend à déverser son argent sur des filières déjà capables de lui apporter une satisfaction médiatique et politique, mais qu’il n’est pas performant pour distinguer les vraies technologies de rupture de demain des faux espoirs.
Les politiciens affirment pouvoir « planifier une transition énergétique » à l’horizon 2050, alors que, nous l’avons vu, le challenge technologique et industriel est juste insurmontable. Les grandes transitions énergétiques du passé, à savoir par exemple le remplacement de la voiture à cheval par l’automobile, et du chauffage à charbon par le combiné fuel-gaz-électricité, n’ont pas été planifiées. Elles ont émergé naturellement par les forces du marché, au fur et à mesure que leurs avantages intrinsèques ont rendu l’investissement désirable par les agents économiques. Même les révolutions de réseaux, telles que l’eau courante ou l’électricité, si elles ont nécessité un peu d’intervention publique pour des problèmes de gestion de l’espace dévolu à ces réseaux, ont été largement fondées sur l’initiative privée.
Aucune planification de grande ampleur ne peut être réussie par un pouvoir étatique et centralisé, simplement parce que la « coordination » publique de millions d’agents économiques est impossible. La planification a été essayée à grande échelle par de nombreux pays au siècle dernier : inutile, je pense, de revenir sur les échecs à la fois économiques, environnementaux, démocratiques et humains flagrants qui en ont résulté.
Les politiciens qui prétendent transformer leurs croyances en « plan » – la fameuse présomption fatale conceptualisée par Hayek – n’écouteront que les flatteurs qui leur disent que c’est possible (qui leur demanderont des budgets, des marchés publics, des subventions), minimiseront les difficultés et exagéreront les bénéfices attendus.
Des acteurs privés sur un marché libre peuvent également être affectés de tels biais intellectuels. Qui n’a jamais pris ses désirs pour des réalités ? Mais les forces de rappel (concurrence, exigence de rentabilité, responsabilité civile) qui encadrent leur action rendent moins fréquentes et plus limitées en termes de conséquences les erreurs qu’ils peuvent parfois faire.
Bien que ce soit devenu, dans le débat d’idées français, un gros mot, le marché libre est un bien meilleur instrument que le “marché politique” pour déterminer quelles technologies seront le quotidien de nos descendants.
Les premières turbines du chinois Envision vont être installées en Côte d’Or. Le constructeur affiche de grandes ambitions dans l’hexagone.
Si le chantier se déroule comme prévu, les premières éoliennes de fabrication chinoise devraient commencer à tourner dans le ciel de Bourgogne à la fin de l’année. Pour l’instant, elles sont en train d’être fabriquées en Chine par Envision, le numéro deux chinois et numéro cinq mondial, avec 6 000 machines installées.
Fin juin, le matériel arrivera par cargo au port d’Anvers pour rejoindre quatre communes de Côte d’Or, situées au nord de Dijon. Au total, 16 machines de 175 mètres de haut en bout de pâles équipés des turbines de 2,5 MW seront installées pour une production attendue de 110 GWh par an, selon ses promoteurs, soit la consommation de 51 000 personnes en énergie renouvelable.
C’est une première pour Envision qui débarque dans l’Hexagone, trois ans après avoir racheté Velocita énergies, un développeur éolien crée par un fonds d’investissement américain, qui avait racheté en 2011 le portefeuille de projets détenus en France par l’allemand EON, soit environ 150 MW.
Des machines moins chères
Plutôt que de chercher à vendre ses turbines aux opérateurs, Envision entre ainsi par la petite porte sur le marché français, en reprenant directement un exploitant aguerri qui a déjà mis en service 133 MW de projets et en construit 60 MW cette année.
« Le coût des machines chinoises est moins élevé, même si elles doivent être mises aux normes européennes. Cela représenter un atout important alors qu’il n’y a plus de tarifs de rachat pour les nouveaux projets », souligne Eric Caradec, le directeur général de Velocita. Il regrette néanmoins « que construire en France un mat d’éolienne, même avec de l’acier chinois, coûte plus cher que de le faire venir directement de Chine ».
Dans ce contexte, le fait d’avoir une casquette chinoise n’est pas selon lui, un handicap pour se développer. « Il n’y a plus de constructeur français et tous les turbiniers européens se fournissent en pièces en Chine », explique le patron de Velocita.
Le groupe espère développer 200 MW de projets dans l’Hexagone dans les cinq ans qui viennent qui viendront s’ajouter aux 150 MW du portefeuille d’EON. Mais Envision ne compte pas s’arrêter là, et souhaite proposer aussi ses machines aux exploitants.
La Chine, le premier marché de l’éolien
En termes de technologies, les fabricants chinois ont largement rattrapé le retard qu’ils avaient sur leurs concurrents européens, qui gardent toutefois une longueur d’avance, dans l’offshore. En 2018, 23 GW d’éolien (dont 1,8 GW en mer) ont été ajoutés sur le réseau chinois, soit quasiment la moitié des nouvelles capacités mondiales.
Depuis 2009, la Chine est le premier marché de l’éolien et le plus dynamique, avec 206 GW de capacités installées et une éolienne sur trois dans le monde. Mais c’est aussi un milieu très fermé puisque « le marché des fabricants est dominé à 90 % par des acteurs chinois, signe de la réussite des mesures protectionnistes mises en place », souligne un rapport publié par l’Ademe en 2017.
La croissance du marché chinois des énergies renouvelables a enregistré malgré tout quelques signes de ralentissement l’an dernier, avec la baisse des subventions. C’est ce qui pousse d’ailleurs les fabricants chinois à chercher des relais de croissance hors de chez eux.
De nombreux sites, subventionnés pendant des années, ne sont plus compétitifs au prix actuel de l’électricité. Leur démantèlement implique des investissements que n’ont pas prévus les exploitants, et risque de poser de vrais problèmes écologiques.
Les Allemands ont-ils calculé toutes les conséquences de leur politique d’énergie «renouvelable»? Le pays, qui n’atteint pas ses objectifs de réduction d’émissions de CO², pollue déjà plus que ses voisins européens, en raison de l’utilisation de centrales à charbon classiques. Mais alors qu’une commission a rendu ses conclusions vendredi et préconise la sortie du charbon d’ici 2038, un autre problème se profile à l’horizon, et celui-là bien visible dans le paysage: celui des vieilles éoliennes à recycler. Selon un article du quotidien suisse Basler Zeitung, sur les 29.000 éoliennes allemandes, 5700 verront leur financement public expirer en 2020. Et d’après la fédération allemande de l’énergie éolienne, plus d’un quart de la production terrestre va disparaître d’ici 2023. À la clé, un démantèlement massif, qui s’annonce particulièrement difficile et coûteux.
Des pales en fibre de verre qui posent problème
Initiés à la fin des années 1990, de nombreux sites d’exploitation d’éoliennes bénéficiaient en effet de tarifs de rachat garantis pendant une vingtaine d’années, avant de devoir vendre leur électricité à son tarif de marché. Ces machines, techniquement obsolètes, ne sont plus du tout compétitives au regard des prix actuels, et dès l’arrêt du subventionnement, leur intérêt économique devient inexistant. Une première solution consiste, comme c’est déjà le cas, à les revendre pour des projets publics dans des régions moins développées (Afrique, Maghreb, Europe de l’Est), mais d’ores et déjà, le nombre d’éoliennes d’occasion disponibles a excédé la demande et les débouchés possibles.
Le recyclage va donc s’imposer, et avec lui, quelques ennuis. Une bonne partie des éoliennes est faite d’acier, facilement réutilisable industriellement, tout comme les branchements et tuyauteries en cuivre. Mais les pales sont faites de multiples couches de fibre de verre collées avec des résines de polyester, et sont très difficilement recyclables. Selon Veolia, qui mène actuellement des recherches sur le sujet, on peut s’attendre à 50.000 tonnes de pales d’éoliennes à recycler d’ici l’année prochaine. Le groupe industriel indique qu’elles peuvent quand même fournir un «excellent combustible solide», mais les résidus de matériaux sont souvent trop fins et endommagent les filtres des incinérateurs. «Nous sommes confrontés à un énorme problème», avouait en 2017 un porte-parole d’une grande entreprise de recyclage allemande au quotidien économique Handelsblatt.
Des fondations polluantes
Le recyclage des pales n’est cependant pas la dernière difficulté financière – et écologique- à prévoir pour les industriels allemands du secteur. L’enlèvement complet des bases en béton des éoliennes peut rapidement coûter plusieurs centaines de milliers d’euros supplémentaires, une somme que la plupart des opérateurs n’ont pas intégrée à leur plan d’affaires. Pour chaque mât planté, 250 à 400 mètres cube de béton armé sont coulés dans le sol, soit l’équivalent en volume d’une petite maison. En fin de vie, l’opération d’enlèvement constitue un investissement écologique primordial, dans la mesure où les fondations traversent différentes strates géologiques, et peuvent perturber les aquifères du sous-sol, et leurs nappes phréatiques.
En dépit de ces impératifs, les premiers déplantages ont souvent donné lieu à des négociations entre sociétés et propriétaires fonciers pour n’enlever qu’une partie superficielle du béton. Le reste est ensuite recouvert de terre. Enfin, la question des chemins d’accès et des circuits de raccordement, parfois remblayés, peut également poser problème. Ne pas polluer en produisant de l’électricité est une chose, être une source réellement «écologique» d’énergie en semble une autre.
En France, le code de l’environnement prévoit que la société d’exploitation d’une éolienne en fin de vie doit conduire la remise en état du site. Elle est tenue d’épargner une certaine somme sur la durée de vie du projet, mais celle-ci est souvent inférieure au coût d’un démantèlement dans les règles de l’art. Le Plan Pluriannuel de l’Énergie récemment dévoilé par le gouvernement prévoit de rendre obligatoire d’ici 2023 le recyclage des matériaux constitutifs des éoliennes lors de leur démantèlement, et de favoriser la réutilisation des sites éoliens en fin de vie pour y réimplanter des machines plus performantes.
Cinq ans après sa mise en service, le parc éolien de Clamecy-Oisy affiche un fort déficit
Gérard Spriet est un ancien expert-comptable. Opposant à l’énergie éolienne, il s’est penché sur les comptes du parc éolien de Clamecy-Oisy, qui porte le nom de Ferme éolienne de Clamecy. Pour lui, le constat est clair : ces 6 machines (4 à Oisy et 2 à Clamecy ne sont pas rentables.
Pour arriver à ces conclusions, il se base sur des données chiffrées publiques. Dans le détail, Gérard Spriet avance des sommes astronomiques : en septembre 2017, les pertes pour le parc éolien seraient de 2.341.691 €. Avec un endettement conséquent.
Et c’est « sans surprise » qu’à la lecture des comptes de 2018, Gérard Spriet constate : « Ils ne sont pas bons. On note une nouvelle perte de 380.000 € et une augmentation des comptes courants de 250.000 €, et une trésorerie toujours déficitaire. »
Exaspérés, les opposants ont demandé au tribunal de commerce de Toulouse la dissolution de la Ferme de Clamecy pour « non-régularisation et non-constatation de la perte de plus de la moité des capitaux ».
Consulté sur ce sujet, un expert-comptable indépendant confirme l’analyse de Gérard Spriet : « Ce n’est pas bon du tout. Avec toutes ses pertes, la société ampute sur le capital, d’où un capital négatif. Les commissaires aux comptes devraient faire une réserve. »
Pour Gérard Spriet, « cette analyse financière du parc d’Oisy-Clamecy sert de test témoin, grandeur nature, de l’exploitation et de la rentabilité des parcs éoliens dans le département de la Nièvre et, par analogie, dans la Région Bourgogne-Franche-Comté. »
Pour les opposants, la situation est claire : l’éolien ne peut pas être rentable dans la Nièvre. Un argument récurrent. Mais réfuté par d’autres. Comme Patrice Coton, de la SEM Nièvre énergie : « Il faut aussi se souvenir que les études, pour le parc de Clamecy-Oisy, datent de 2005. Aujourd’hui, les études de vent sont beaucoup plus fines. » Pour lui, « du vent, il y en a dans la Nièvre ». Et la mauvaise expérience d’Oisy-Clamecy est un « échec relatif » qui ne doit pas jeter le doute sur tous les projets éoliens.
Abo Wind n’est plus propriétaire, mais…
Quand nous avons sollicité Abo Wind, afin de savoir comment ce spécialiste de l’éolien comptait redresser ses comptes, il nous a été répondu « qu’Abo Wind a cédé la propriété du parc éolien de Clamecy en 2013 et ne dispose plus, depuis, ni des comptes ni des prévisions pour cette entreprise ». La Ferme éolienne de Clamecy (nom officiel du parc, société par action simplifiée à associé unique) est officiellement l’exploitant.
Cependant, sur les divers documents officiels aisément consultables, on peut constater qu’Abo Wind et la Ferme éolienne de Clamecy partagent la même adresse : 2 rue du Libre-Échange à Toulouse. Ce qui pousse à penser qu’Abo Wind serait toujours donc l’exploitant, après avoir mené les études pour l’implantation du parc. En revanche, il est plus difficile de savoir quel est le propriétaire, aujourd’hui, de ce parc.
Captures d’écran de societe.com et du site d’Abo Wind.
PARIS (MPE-Média), le 02/07/2019
Eolien : 2 plaintes pour pollution contre François de Rugy
Deux importantes associations d’Intérêt général ou reconnues d’utilité publique attaquent en justice M. François de Rugy, Ministre d’État, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, pour « la pollution du territoire générée par les éoliennes industrielles », a-t-on appris par un communiqué de presse ce mardi. Détails.
La Fédération Environnement Durable (FED) association d’Intérêt général comptant plusieurs milliers d’adhérents et la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) reconnue d’utilité publique vont attaquer en justice devant le tribunal de Paris François de Rugy, Ministre d’État, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, pour la pollution du territoire générée par les éoliennes industrielles, expliquent les porte-parole des deux groupes via un communiqué.
« Ce recours des deux organisations vise à engager la responsabilité de l’Etat du fait de l’illégalité de la réglementation applicable aux déchets éoliens, laquelle autorise l’abandon de déchets dans les sols, méprise la hiérarchie des modes de traitement des déchets et n’exige pas de garantie suffisante en matière de remise en état des sites. Le Tribunal est saisi pour que l’Etat soit condamné à indemniser la FED et la SPPEF du préjudice qu’elles subissent du fait de cette réglementation laxiste », expliquent les mêmes sources.
Elles disent « constater qu’aucune structure de dépollution, de traitement, ni de recyclage, n’a été mise en place à la hauteur de la quantité déchets industriels en cour de dissémination, dont des matériaux chimiques toxiques potentiellement dangereux pour la santé et la sécurité humaine. »
Un premier recours en juin dernier
Le19 juin 2019, la Fédération Environnement Durable avait déposé au Conseil d’état un premier recours pour excès de pouvoir contre Monsieur François de Rugy demandant notamment l’abrogation de l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution de garanties financières pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent.
Les deux associations constatent « que les garanties actuelles concernant le démantèlement et le recyclage des éoliennes sont notoirement insuffisantes et qu’il s’agit d’un litige en augmentation rapide dépassant déjà plusieurs milliards d’euros. »
Elles estiment que « cette défaillance traduit une carence fautive de l’État à respecter son obligation de protection de la biodiversité et des citoyens, une régression des droits de l’environnement, et que François de Rugy en est le principal responsable. »
(Ph SD Valorem archives MPE-Média)
« L’intérêt général en jeu » dit le ministre
Récemment, M. de Rugy a répondu à un parlementaire de la Somme à l’Assemblée nationale que les recours des élus locaux contre des projets éoliens n’avaient pas de valeur à ses yeux, car « l’intérêt général » était en jeu dans « la poursuite du programme éolien terrestre et offshore défini dans le cadre de la loi ».
Un nombre croissant de collectifs, d’associations de riverains, d’élus locaux envoyent des communiqués à la presse généraliste ou spécialisée pour dénoncer « l’autoritarisme du gouvernement » et « le refus d’entendre les doléances des publics directement concernés » par des projets de fermes éoliennes terrestres.
LA RÉDACTION
du 2/07/2019
De l’inutilité des éoliennes
Selon la Fédération de l’environnent durable (FED) les éoliennes seraient incapables d’alimenter les climatiseurs en France !
« Le 28 juin à 15h, alors que la barre des 40°C a été localement dépassée sur une large partie sud du pays, les éoliennes destinées à produire de l’électricité au réseau n’ont fourni que 1.529 MW », affirme Jean-Louis Burté, président de la FED qui lutte contre le développement des éoliennes dans notre pays.
Elles n’ont même pas réussi à faire tourner le cinquième (17%) du parc des climatiseurs présents dans les 981.000 logements français qui en sont équipés et dont la puissance installée est estimée à 8.745 MW.
Ces chiffres montrent l’inutilité congénitale de ces de ses grands ventilateurs et l’erreur de vouloir poursuivre contre « vents et marées » leur implantation alors qu’elles ne sont même pas d’assurer le fonctionnement d’un parc des petits ventilateurs d’un pays qui pourtant est considéré comme sous équipé.
La production intermittente des éoliennes dépend uniquement du bon vouloir du vent et elles ne peuvent faire face ni aux vagues de froid, ni aux vagues de chaleur, c’est-à-dire au moment critique ou l’électricité d’un pays devient vitale.
L’obstination de François De Rugy ministre de l’Environnement à vouloir poursuivre ces implantions devient suspecte. Il privilégie ainsi des intérêts privés par rapport à l’intérêt général et met en danger la sécurité et la santé des citoyens, poursuit Jean-Louis Burté.
(1) Climatisation
En France, on compte selon l’ADEME, 961.000 logements équipés, d’une climatisation soit un taux de 3,1%.
Selon l’Insee, en avril 2015, la surface moyenne des logements français était de 91 m².
On considère aujourd’hui qu’il faut une puissance de 100 W au m2* pour rafraîchir une pièce en été ou un salon/séjour d’une trentaine de m2, vous aurez donc besoin d’un climatiseur d’une puissance supérieure à 3 000 W. (Engie)
L’ordre de grandeur du parc français de climatiseurs serait donc évalué à 91m² x 961.000 x 100W = 8745 MW
MW= MegaWatt (= 1000KW)
(2) Production électricité par filière
Détail par filière de la production d’électricité française pour la journée du 28 juin 2019 (RTE)
Collectif Énergie Vérité
rapport de juin 2019
Les effets des infrasons produits par les éoliennes.
Comme vous le savez, la communauté pro-éolienne et le gouvernement nient la production d’infrasons par les aérogénérateurs des parcs éoliens et par voie de conséquence nient leur influence sur la santé humaine et animale.
Voir : https://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/084000423.pdf
Avant d’entrer dans le détail, quatre observations :
1- la première est que les infrasons peuvent être considérés comme des sons et être traités par les méthodes de l’acoustique classique ou bien être considérés comme des vibrations et être traités par la physique des pressions vibratoires des fluides ou de leurs équivalents. Les premiers, les infrasons, ne sont pas véritablement définis en terme de fréquence mais peuvent être considérés comme ayant un spectre inférieur à 20 hz (la limite de l’audition) selon l’ANSI. Les secondes, les vibrations, peuvent être définies en dessous de 10 hertz. Ces deux phénomènes procèdent du même processus physique, l’ébranlement vibratoire des molécules d’air provoquant des ondes de pression/dépression pour le son et transmission des vibrations par contact pour les vibrations classiques. Les spectres sont identiques, seules les amplitudes et les puissances sont différentes.
2- la seconde est que le ministère de la santé a défini certains effets des vibrations sur la santé humaine, en a préconisé des règlements en médecine du travail et des dispositifs protecteurs à mettre en œuvre sur les machines utilisées. Vous pouvez prendre connaissance de cette question, en première approche, sur le site internet dont voici la référence : http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo050.htm Les vibrations dont il est question ne sont ni plus ni moins que des infrasons lorsqu’il s’agit des oreilles et dont les effets sont traités par la médecine ORL.
3- la troisième est que l’origine de la négation de la mesure des infrasons émis par les aérogénérateurs tient trois raisons : – la, première, ridicule, consiste, pour les ignorants, à affirmer que les infrasons sont inoffensifs parce qu’ils sont inaudibles et que la FEE (France Energie Eolienne) et les médias répètent à souhait. – la seconde est que les sonomètres utilisés, construits pour mesurer les sons audibles, donnent leurs résultats en dBA et non en dB. La puissance du son se mesure en pascal/m². Elle est en général transcrite en dB (ou plus préciséent en dB RMS) par référence à une valeur de 20 µPascal/m². Les mesures en dBA sont utilisées par les acousticiens pour prendre en compte la sensibilité relative de l’oreille humaine qui est maximum vers 8000 hz et minimum aux extrémités du spectre audible. Cette pondération du dB physique, artificielle et statistique, permet de rendre le dBA équivalent pour une même impression de puissance sonore. Cette mesure des sons en dBA n’a donc STRICTEMENT rien à voir avec une mesure physique réelle. -la troisième est que cette mesure sonore se fait sur un tiers d’octave en largeur de spectre.
Elle représente donc la puissance sonore MOYENNE (rms) sur toute la largeur de ce tiers d’octave. Cette mesure en tiers d’octave est normale pour les sons naturels ou provenant d’instruments de musique puisque l’oreille lisse les puissances sur ces tiers d’octave. Or, contrairement aux phénomènes naturels qui provoquent des infrasons, le vent, la mer, les volcans, les éclairs, les machines mécaniques en général, et les aérogénérateurs surtout, produisent des infrasons dont la puissance sonore est en dent de scie avec des largeurs spectrales très inférieures au tiers d’octave et des puissances crête pouvant dépasser 10dB, c’est à dire plus de 8 fois la valeur de base. Ces phénomènes sont stables au point que les turbines ont des signatures spectrales qui permettent de les identifier comme pour les bateaux.
4- Les éoliennes ne généreraient pas d’infrasons alors que ces faits sont reconnus pour les machines tournantes en général et les hélicoptères ou avions en particulier.
5- Les infrasons sont maintenant utilisés comme armes de guerre ou de maintien de l’ordre : C’est le cas de la société américaine LRAD https://www.lradx.com/ ou de Hyperspike https://www.ultra-hyperspike.com/ . Ces sociétés produisent des hauts parleurs directifs de forte puissance permettant à une autorité de s’adresser aux foules en mode audio mais aussi des versions infrason à usage civil de maintien de l’ordre ou militaire en mode semi-létal.
En français : http://www.article11.info/?Le-son-comme-arme-1-4-aspects
Référence : Le son comme arme, les usages policiers et militaires du son, Juliette Volcer, Ed. La découverte, 2011.
Réglementation : Les valeurs d’émergence réglementaires du bruit des éoliennes en général sont 5dBA le jour et de 3dBA la nuit (décret 95-408 du 18 avril 1995).
Jean-Louis REMOUIT pour Énergie Vérité
A lire ICI le rapport complet « LES EFFETS DES INFRASONS PRODUITS PAR LES EOLIENNES »
Jean-Louis REMOUIT version 1.1 juin 2019
Economie Matin, le 17/06/2019
Nous sommes en démocratie (?)
Nous sommes en démocratie. Nous votons pour élire ceux qui nous représentent dans la gestion de la Nation. Ils décident de lois que le Gouvernement applique. Ils vérifient que la loi est respectée.
« Attention à la tyrannie de la transparence ». Tout un programme…
Jusqu’ici tout allait bien. Alors, les lobbies sont arrivés. Ils ont même leur propre …lobby !… Ils ont un slogan aussi : « Attention à la tyrannie de la transparence ». Tout un programme. Traduction libre : Laissez-nous faire notre business entre amis. Il y a une démocratie mais on ne peut pas laisser le pouvoir à n’importe qui… !
La géographe Sylvie Brunel décrit avec excellence ces phénomènes dans son dernier livre « Toutes ces idées qui nous gâchent la vie » : Stop à ce délire de normes, de taxes, d’interdictions, … Stop, parce que la transition énergétique s’impose quand les solutions proposées sont meilleures, mais qu’on ne l’impose pas au prix de coûts insupportables, pour l’économie toute entière comme pour les ménages, quand les techniques ne sont pas encore au point.
Un scandale a récemment parcouru la presse à propos du fichage de centaines de personnes jusque dans leur vie la plus intime pour la firme Monsanto par un célèbre cabinet de lobbying : Fleishman Hillard. Attention ! ça s’appelle de la « communication ». On « construit » des réputations. Ce cabinet de lobbying est tellement fier de ce qu’il a fait pour Monsanto qu’il vient brutalement de changer de nom. Et Bayer a embauché un cabinet juridique à plein temps pour analyser le problème.
Jeux d’influence, sauf que souffler n’est pas jouer
Cas isolé ? La chaîne ARTE diffuse chaque jeudi un feuilleton instructif sur ces petits secrets : « Jeux d’influence». Non, les références de ces entreprises d’influence sont partout : Banque-RadioTélévision- Industries de la Santé -Internet-Industrie du luxe-Edition-Energie-Relations Internationales-Industrie cinématographique-Environnement-Finance- Marché de l’art.
« Le lobbyiste est un représentant d’intérêts » mais… Lesquels ?
Vous voulez des exemples troublants ? En 2009, des Sénateurs, dont le Rapporteur Général des Finances, avaient fait part de leur trouble à propos de « méthodes contestables » dans les énergies renouvelables. Les députés avaient dit la même chose en 2010. Les éoliennes sont les seules exceptions à dépasser de trois fois le seuil de bruit fixé par le Code de la Santé publique, par un simple arrêté ministériel publié en catimini. La distance des éoliennes des habitations a été fixée à 500 m au temps où elles mesuraient 70m. Aujourd’hui elles peuvent atteindre 240 m et la distance est toujours la même alors qu’en Europe la règle générale est 10 fois la hauteur. Avec cette règle de 500m , un pavillon de banlieue pourrait presque se transformer en une tour de bureaux sans autorisation. Un comble : les commissaires enquêteurs et les juges administratifs sont «formés» par les promoteurs….etc … Les magazines économiques ont recensé les fortunes champignons de plusieurs centaines de millions d’euros chacune grâce à ce régime de faveur, mais ça n’a aucun rapport ? Qu’est ce que payer un cabinet de lobbying 2 à 3 millions d’euros quand il va vous en faire gagner 300 ?.
Communication ou influence ?
Toutes les campagnes de communication des énergies renouvelables sont systématiquement représentées par une grande éolienne mât à hélices, procédé centenaire le plus juteux mais ringard et le moins efficace. 100 milliards dépensés ne parviennent péniblement qu’à 5% de notre électricité 1 jour sur 5 (statistiques officielles 2018), mais il paraît que ça remplace le nucléaire, et trois fois plus cher. Le brevet d’un célèbre écologiste, le Commandant Cousteau, bien plus performant et silencieux, n’est jamais mentionné, parce qu’il n’a pas de parrain chez les lobbyistes ? Celui de l’Académicien Darrieus non plus, alors qu’il est célèbre dans le monde entier.
Qui dissimule l’autre ?
Les ministères, les élus, les grands groupes sont en permanence fréquentés par ces « visiteurs du soir » qui viennent souffler les décisions : « pour « aider » les entreprises, les organisations professionnelles et les collectivités territoriales à participer à l’élaboration de la décision publique. ». Et les entreprises de lobby travaillent beaucoup avec certaines ONG.
Plusieurs dizaines de cabinets exercent cette activité à Paris avec, chacun, des équipes de 15 à 40 personnes. Rien qu’à Paris, plus de mille personnes sont payées cher à plein temps pour influencer en permanence des personnalités détenant un mandat démocratique, hors des circuits légaux et réglementaires. A Bruxelles c’est une industrie : on en recense 14 000…
En principe…. Nous sommes en démocratie.
Contrepoints, le 5 juin 2019
Électricité : l’incompréhensible déni de réalité
Les énergies renouvelables ne parviendront jamais à remplacer les énergies pilotables.
Faut-il attendre un blackout pour s’en rendre compte ?
Contre l’avis de la Cour des comptes, des Académies des Sciences et des Technologies, des sociétés savantes de Physique et de Chimie, de la Fédération des ingénieurs et scientifiques de France (un million d’inscrits), des Commissions d’experts comme la Commission Percebois et Grandil, malgré la faillite patente de l’Energiewende allemande, malgré la fronde contre la taxation de l’énergie, nos gouvernements persistent et signent : on remplacera des centrales nucléaires et à charbon, pilotables à la demande, par des éoliennes et des panneaux solaires produisant de manière aléatoire.
Les éoliennes et les panneaux solaires (les ENR) sont un surinvestissement qui ne sert à rien puisqu’il faut de toute façon d’autres centrales, pilotables à la demande, pour assurer l’alimentation du réseau les nuits d’hiver sans vent, c’est-à-dire au maximum des besoins. Cette situation n’est pas rare. Nous la connaissons presque chaque hiver, parfois pendant plusieurs jours, et sur toute l’Europe. Le stockage ne sera jamais une solution. Ce n’est même pas une question d’innovation technologique, c’est une question d’ordre de grandeur de l’énergie à fournir : à titre d’exemple, nos stations hydrauliques en totalité ne représentent que quelques heures de stockage de consommation à la pointe.
Pourquoi cette persistance dans l’erreur ?
Sur le plan environnemental, ces énergies, intermittentes et aléatoires, sont contre-productives :
─ Pas de réduction de CO2 en France où l’électricité est déjà dé-carbonée. Au contraire, à terme, bien plus de recours à des centrales au gaz, seules capables de compenser les fluctuations à très court terme de l’éolien et du solaire. Cette particularité minimise même fortement les gains en émission pour un réseau alimenté en énergie fossile, par suite du très mauvais rendement de centrales contraintes à des marches chaotiques, loin de leur optimum.
─ Utilisation inutile de millions de tonnes de silicium, béton, acier, cuivre, terres rares, et surtout résines impossibles à recycler.
─ Danger pour les animaux volants, nuisance pour les riverains.
─ Dégradation des paysages à grande échelle.
Sur le plan financier, pour que ce soit rentable, il faudrait que le coût complet de ces ENR (investissement plus exploitation) et les surcoûts associés (lignes électriques supplémentaires, équipements de stabilité du réseau) soit inférieur au coût marginal des centrales classiques (coût du KWh supplémentaire produit par rapport à une situation sans ENR) puisqu’elles sont un surinvestissement non indispensable. De plus, l’obligation pour le réseau d’acheter tout KWh produit par les ENR même s’il n’en n’a pas besoin diminue la production des autres centrales, donc augmente fatalement leurs coûts, et obère leur rentabilité.
Les subventions aux ENR étant généreuses, tous les producteurs abandonnent les programmes de centrales classiques pour profiter de cette manne. Si on continue comme cela, on n’aura plus d’ENR (une éolienne dure 20 ans, et personne ne veut les remettre à niveau en fin de vie, voir l’Allemagne) et on n’aura plus non plus de centrales classiques. Alors que le régulateur du réseau électrique européen (ENTSOE) tire déjà la sonnette d’alarme sur un risque de manque de capacités, tous les États européens annoncent qu’ils vont arrêter des centrales classiques… cherchez l’erreur.
L’électricité, une future denrée rare ?
La France faisait un peu figure d’exception avec un prix du KWh inférieur de moitié à l’Allemagne. La programmation pluriannuelle de l’énergie (en consultation) prévoit de copier le programme allemand : 3 fois plus d’éolien, 5 fois plus de solaire. Logiquement, le prix de notre électricité s’alignera sur le prix allemand : il doublera.
Lorsqu’on pose la question au gouvernement de l’utilité de l’éolien et du solaire (cela a été fait à plusieurs reprises, lors de la consultation en 2018, ou à travers de lettres ouvertes), la réponse est toujours la même : pour diversifier les sources, en cas de risque systémique sur le nucléaire. Sauf que secourir une filière qui tourne comme une horloge depuis quarante ans par une filière dont la production est aléatoire, c’est évidemment absurde.
Les explications embarrassées des membres du gouvernement et des institutions gérant l’énergie en France sur la dernière augmentation sont bizarres. En réalité, le prix garanti par l’État est issu d’une équation surréaliste, où interviennent les prix du pétrole et du gaz, alors que notre électricité est à 85 % dé-carbonée. Le ministre de l’Écologie fustige les coûts d’EDF : ils ne représentent que 26 % du prix payé par le consommateur. Ce sont les coûts du réseau qui augmentent : les éoliennes et le solaire conduisent à installer des kilomètres de câbles car leur production n’est pas en général sur les lieux de consommation. Et la variabilité et l’absence d’inertie conduit à ajouter des dispositifs pour stabiliser le réseau.
Il faut bien entendu payer les subventions aux ENR ; c’était la CSPE qui s’en chargeait, la contribution carbone devait lui succéder. On ne sait plus très bien maintenant comment on va financer un doublement de l’éolien et un triplement du solaire (au bas mot, 120 milliards d’euros, d’après la Cour des comptes).
Mais il y a encore plus drôle, si l’on peut dire. Tous les producteurs se jettent sur les subventions aux ENR, et délaissent les centrales classiques pourtant indispensables. Les autorités du réseau prennent peur. Qu’à cela ne tienne. On va subventionner celles-ci également, via la possibilité pour elles de « vendre des capacités garanties ». C’est ce que le président de la Commission de Régulation de l’Électricité nomme pudiquement, « préserver la sécurité ». Une insécurité qui découle uniquement du développement injustifié et contre-productif des ENR. L’obligation pour les producteurs non EDF d’acheter des « capacités » va augmenter leurs coûts et baisser leur compétitivité. Les hausses de prix du tarif garanti servent aussi sans doute à les protéger.
En France, la seule libéralisation possible du marché de l’électricité aurait consisté à vendre les centrales d’EDF aux enchères. On ne peut en effet considérer un marché comme réellement concurrentiel si un producteur représente 85 % de la production. Mais dans les conditions actuelles, il est douteux qu’il se soit trouvé des preneurs.
Un tel déni collectif de réalité n’avait, à ma connaissance, jamais été atteint, alors que la problématique peut parfaitement être comprise par un enfant de 12 ans.
Contrepoints, le 4 juin 2019
Électricité : voici pourquoi votre facture augmente
Vous allez payer le prix de la transition énergétique. En doutiez-vous encore ?
L’électricité augmente de 5,9 % à partir du 1er juin 2019 sur votre facture comme le prix du gaz avait augmenté de 7,45 % le 1er juillet 2018.
Une hausse supplémentaire de 1 % est envisagée pour le 1er août 2019.
La faute à qui et à quoi ?
Les énergies renouvelables
Qui paie les milliards d’euros de subventions annuelles engagés pour 20 ans pour « soutenir » éoliennes et panneaux photovoltaïques ?
Vous !
Qui paie les milliards d’euros supplémentaires nécessaires pour alimenter les certificats d’économie d’énergie servant notamment à isoler (plus ou moins bien) les logements pour… un euro ?
Vous !
Qui paie les folies dépensières de certains de nos élus comme, par exemple, des routes solaires inefficaces et ruineuses ?
Vous !
Qui paie pour intégrer dans la facture du réseau de RTE le raccordement de l’immense gabegie (25 milliards d’euros) des éoliennes en mer pour en diminuer artificiellement le coût total ?
Vous !
Le nucléaire a bon dos
Accuser le nucléaire d’augmenter le coût de production d’électricité est un enfumage de première classe alors que, dans le même temps, tous les acteurs (ou presque) qui vendent de l’électricité veulent venir biberonner à sa production bas tarif (42 euros par mégawattheure) que leur procure l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique (ARENH).
Ils demandent même une augmentation de son plafond (limité aujourd’hui à 100 térawattheures (TWh) sur les 420 TWh d’électricité nucléaire que produit EDF) dans le but de pouvoir concurrencer davantage cette entreprise d’état aux prix… trop bas ! Selon l’expression populaire : « on croit rêver ! ».
La Commission européenne veut niveler les prix de vente de l’électricité… par le haut pour favoriser la concurrence des entreprises danoises et allemandes dont le coût de production est trop élevé ! Le prix de vente de l’électricité dans ces deux pays y est deux à trois fois plus élevé qu’en France à cause… des éoliennes et des panneaux photovoltaïques qu’il faut subventionner !
De plus, les antinucléaires se délectent à chercher par tous les moyens à faire augmenter le coût de production du nucléaire sous des tracasseries diverses en apeurant la population avec des déclarations péremptoires et fausses (Tchernobyl et son « nuage », Fukushima, incidents sans gravité montés en épingle à Fessenheim,…).
La facture va grimper
Oui, notre facture d’électricité augmente avec le soutien financier inconditionnel jusqu’à présent aux énergies renouvelables. Et c’était prévisible depuis 10 ans.
Le pire est à venir car le gouvernement actuel, comme les précédents, ne fait rien pour enrayer la machine infernale de la désastreuse « transition énergétique » fondée sur les énergies renouvelables et soutenue par la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015.
Des députés s’émeuvent (enfin !)
Seuls quelques parlementaires « audacieux » alertés par différents rapports de la Cour des comptes commencent à s’émouvoir de la facture insurmontable pour les Français.
Une Commission d’enquête sur le coût des énergies renouvelables présidée par le député Julien Aubert a été créée en décembre 2018. Les auditions sont en cours jusqu’en juillet 2019.
Les parlementaires découvrent l’ampleur de certains circuits financiers « autonomes » et la profondeur des sables mouvants où disparaissent inutilement par dizaines de milliards d’euros l’argent que les consommateurs paient sur leur factures d’électricité et de gaz, et aussi à la pompe à carburant, et que les contribuables (ce sont les mêmes) paient, en plus, sur leurs taxes et leurs impôts !
Quelqu’un va-t-il enfin mettre fin à cette incroyable mascarade ruineuse pour la France ?
BFM TV
Le 01 juin 2019
https://www.bfmtv.com/economie/hausse-de-l-electricite-le-regulateur-se-justifie-avant-une-eventuelle-nouvelle-augmentation-en-aout-1703521.html?fbclid=IwAR0uSEO-xaWE1b2lG1nC8mn6urQdDkp3R0zXJlxHUZXtRa4s7yqImGAvyvg
Hausse de l’électricité: le régulateur se justifie avant une éventuelle nouvelle augmentation en août
Le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco, a expliqué que la hausse des tarifs se justifiait par une volonté de préserver la sécurité, la qualité et le prix de l’électricité à moyen et long terme.
La hausse de près de 6% des tarifs réglementés de l’électricité entrée en vigueur ce samedi 1er juin est loin de faire de l’unanimité, d’autant plus que se profile une éventuelle nouvelle hausse de 1% dès le mois d’août à venir. Jean-François Carenco, président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), s’est expliqué ce samedi au micro d’Europe 1:
« Je comprends bien la difficulté, 5,9% ça reste 85 euros par an, 7 euros par mois, c’est beaucoup (…) mais ça me semble un tarif qui permet de préserver les 3 choses que je poursuis: sécurité, qualité et prix à moyen et long terme » de l’électricité.
« L’énergie dans le monde a augmenté considérablement »
Selon Jean-François Carenco, la hausse du prix de l’énergie sur les marchés internationaux « représente 3,3% sur les 5,9% » d’augmentation des tarifs. « Sur l’année 2018, l’énergie dans le monde a augmenté considérablement. Elle est passée à 61 euros (par mégawattheure – MWh) en décembre alors qu’elle avait été jusqu’à 25 euros ».
« Le deuxième poids, c’est la sécurité des approvisionnements », selon le président de la CRE, qui évoque la mise en place de certificats de capacité qui visent à ce que la France voie ses approvisionnements en électricité sécurisés.
« La France bénéficie d’un système dans lequel les coupures sont extrêmement rares », au maximum une heure par an, alors que « dans beaucoup de pays du monde il s’agit d’avoir 3 heures d’électricité par jour. La sécurité a un prix, c’est ce que nous essayons de traduire », indique-t-il.
« La concurrence est là pour faire de l’innovation »
Le troisième élément, « c’est la problématique de l’Arenh », le dispositif qui permet aux opérateurs alternatifs comme Engie, Total Direct Energie ou Eni, d’acheter une partie de la production nucléaire d’EDF à prix fixe.
« On dit partout que la concurrence en électricité, ça doit faire baisser les prix. Ma conviction c’est que ce n’est pas exact, la concurrence est là pour donner des produits nouveaux, pour faire de l’innovation. Globalement, à l’arrivée, elle a des prix à peu près comme EDF », assure Jean-François Carenco.
Enfin, « il nous faut préparer l’avenir, payer la transition énergétique en France, pays qui émet pour son électricité le moins de carbone au monde grâce au nucléaire ». Mais, pour cela, il faut « faire baisser doucement le nucléaire, au fur et à mesure que cela est possible en préservant la sécurité et le prix ».
Vers une nouvelle hausse en août?
L’association de défense des consommateurs (CLCV) et l’UFC-Que Choisir ont annoncé vendredi une saisine du Conseil d’Etat pour faire annuler cette hausse. « Leur action est légitime. Ce qui n’est pas très légitime c’est de dire que la CRE fait des choses illégales », a commenté président de la CRE.
Mais les consommateurs ne sont peut-être pas au bout de leur peine. Les prix pourraient en effet connaître une nouvelle hausse d’environ 1% au 1er août 2019. Une augmentation qui s’expliquerait par les coûts de transport de l’électricité. Interrogée sur le sujet par Franceinfo vendredi, Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a déclaré « qu’il ne serait pas souhaitable » qu’une telle hausse s’applique.
ATLANTICO
Les énergies renouvelables promues par les Verts n’ont cessé d’alourdir vos factures. Et voilà pourquoi ça n’était que trop prévisible
En avril, un institut de recherche de l’Université de Chicago dirigé par un ancien économiste de l’administration Obama a découvert que les énergies solaire et éolienne rendaient l’électricité considérablement plus chère aux États-Unis.
Atlantico : Pour quelles raisons les énergies renouvelables rendent-elles l’électricité plus chère ? Est-ce vrai dans tous les pays ?
Henri Prévot : Jusqu’à aujourd’hui, en France, le coût complet de l’éolien et du photovoltaïque est plus élevé que le coût de production nucléaire ou à partir de gaz.La différence, qui apparaît sur les factures d’électricité, est en tout de 7 milliards d’euros par an.
A l’avenir, les coûts de l’éolien terrestre et, surtout, du photovoltaïque passeront en-dessous du coût de production nucléaire. Pourtant ils continueront de rendre l’électricité plus chère. En effet, ils ne produisent pas exactement quand on en besoin. Il faut donc d’importantes capacités de stockage ou de production à partir de gaz. On peut savoir ce que cela nous coûte en utilisant un outil de simulation de l’ensemble du système de consommation, de production et de stockage d’électricité qui équilibre heure par heure la fourniture et la consommation d’électricité.J’en publie un de façon que tout le monde puisse tester ses propres hypothèses, surwww.hprevot.fr
Si l’on veut réduire la part du nucléaire à 50 %, le remplacement de réacteurs nucléaires en état de fonctionner par des éoliennes et du photovoltaïque nous obligera à dépenser chaque année 7 milliards d’euros de plus aussi longtemps que ces réacteurs pourraient fonctionner.En tout cela fera donc, pour le surcoût de l’éolien et du photovoltaïque, 14 milliardspar an soit près de 3 centimes d’euro par kWh. Vouloir se passer de nucléaire coûterait encore beaucoup plus cher.
Selon ces recherches, seul le nucléaire est en mesure de produire suffisamment d’énergie pour alimenter une économie circulaire. Sur quelles énergies ou politiques énergétiques devrait reposer une économie pour être « durable » et « circulaire », sans gaspillage ni exploitation minière ?
Pour limiter la hausse des températures à 2°C en moyenne, il faudra produire de l’énergie sans émissions de CO2 ou stocker le CO2 causé par la combustion des produits pétroliers, de gaz et de charbon. Les possibilités de la biomasse et de l’hydraulique sont limitées. La production éolienne et photovoltaïque demande d’énormes moyens de stockage d’électricité et utilise des matériaux dont certains sont en quantité limitée et dont l’exploitation et la mise en forme consommeront de l’énergie. Pour répondre aux besoins des pays en développementles scénarios supposent donc, en général,que l’on stocke des quantités de CO2 colossales : par exemple, pour les scénarios des familles Image et Message, en 2100,les quantités de CO2 à stocker seraient de15 à 50 milliards de tonnes par an selon le niveau de consommation d’énergie. Ces hypothèses de stockage de CCS ne paraissent pas réalistes.
Sauf à refuser aux pays en développement le droit d’augmenter leur consommation d’énergie, on ne pourralimiterla hausse de température à moins de 2 °C qu’en développant massivement la production nucléaire.Comme le montre le scénario de l’association GISOC, c’est techniquement possible car la technique de « surgénération » permet de créer autant de combustible nucléaire qu’on en consomme et de recycler une bonne partie des produits de la réaction nucléaire. On ne manquera donc pas de matière première. De plus le nucléaire consomme beaucoup moins d’espace et de matériaux que les éoliennes et le photovoltaïque. C’est une composante essentielle de l’économie circulaire dont a besoin un monde où les ressources matérielles sont limitées.Certes, les conditions ne sont pas encore réunies pour qu’un tel développement soit possible.
Les écologistes soutiennent depuis des décennies que l’énergie est trop bon marché et doit être rendue plus chère afin de protéger l’environnement. Quels sont les risques de cette hausse du prix de l’énergie ?
On pourrait peut-être nous démontrer qu’une hausse du prix de l’énergie, tout compte fait, en tenant compte des effets de tous ordres directs et indirects augmente le bien-être de la société. Par exemple, un sociologue nous dira que, si le carburant est très cher, les gens retrouveront la joie de se retrouver dans le café du quartier ou sur la place du village plutôt que d’aller dans leur maison de campagne ou d’aller visiter un pays étranger. D’autres vantent les mérites de la sobriété. Mais ces réflexions mêlent ce qui relève de la morale personnelle (qui, certes, peut incliner à la sobriété) et ce qui relève de la contrainte économique ou réglementaire.
Si le prix de l’énergie est deux fois plus élevé demain qu’aujourd’hui, même si cela ne diminue pas le pouvoir d’achat des ménages, la partie de leur pouvoir d’achat disponible pour autre chose que la consommation d’énergie diminuera. Leur espace de liberté, en quelque sorte, se sera rétréci. C’est d’ailleurs cela qui a déclenché la révolte des Gilets jaunes. Au plan collectif, une augmentation des dépenses relatives à l’énergie laissera moins de moyens disponibles pour la recherche et l’innovation ou pour la diffusion de la culture, par exemple.
Nous ne sommes certes pas condamnés à tomber sous la malédiction qui pèse parfois sur les pays très bien dotés en énergie. Au contraire, sachons tirer parti de nos savoir-faire et mettons-les à la disposition d’autres pays du monde.
Le devoir
Le 31 mai 2019
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/555704/l-echec-allemand
L’échec allemand
Il est de bon ton de se féliciter de la victoire des verts aux élections qui se sont déroulées dimanche dernier en Europe. Les écologistes ont en effet créé la surprise dans ce scrutin qui a, par ailleurs, surtout confirmé la montée des partis que l’on nomme tour à tour « populistes », d’« extrême droite » ou « eurosceptiques ». La confusion des mots ne trompe pas. Devant la difficulté à appréhender cette colère sourde qui monte dans presque tous les pays européens, la plupart des commentateurs se sont raccrochés à la « victoire » des verts, certes plus facile à analyser et combien plus rassurante.
S’il est pour le moins exagéré de parler d’une « vague verte sur l’Europe » comme le fait le quotidien Le Monde, notons que les écologistes ont créé une véritable surprise en Allemagne. Avec 20,5 % des voix, ils se posent en alternative à un parti social-démocrate (SPD) depuis longtemps en déclin et largement démonétisé à cause de son alliance avec la CDU d’Angela Merkel. En France, où la désintégration des partis de gauche a aussi joué un rôle majeur, la poussée est moins forte (13 %), mais significative.
Encore faudrait-il savoir de quelle écologie ces partis sont porteurs. Car, pas plus en environnement qu’ailleurs, il ne suffit de prêcher le bien pour le voir triompher. La question est d’autant plus d’actualité que la majorité verte qui siégera bientôt à Strasbourg vient d’un pays qui est loin de prêcher par l’exemple. En Allemagne, l’écologisme béat n’est plus de mise depuis que l’hebdomadaire Der Spiegel a révélé plus tôt ce mois-ci que la première puissance économique européenne était en train de rater son virage énergétique (Energiewende) engagé depuis les années 2000.
L’an dernier, l’Allemagne avait dû admettre qu’elle n’atteindrait pas les objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) qu’elle s’était elle-même fixés. Voilà que, selon le Spiegel, « tout le projet est en train de dérailler ». Or, l’Allemagne a investi plus de 30 milliards d’euros par an dans ce virage qui pourrait avoir coûté plus de 500 milliards en 2025. Le pays a beau s’être couvert d’éoliennes et de panneaux solaires, ses émissions de GES sont au même niveau qu’en 2009. Les 160 milliards investis depuis cinq ans n’ont pratiquement pas produit de résultats, a fait remarquer le vérificateur général, Kay Scheller. Les causes de cet échec vont du manque de lignes de transport d’électricité du nord au sud à l’absence d’un ministère de… l’Énergie ! Mais, parmi elles, on trouve surtout l’erreur qu’a représentée la décision prise il y a huit ans de sortir du nucléaire. Une source d’énergie qui n’émet pourtant pas une once de CO2.
La décision fut prise sous la pression médiatique. Quelques jours seulement après la catastrophe de Fukushima, Angela Merkel prit tout le monde par surprise en annonçant la nouvelle. Un peu comme en 2015 quand, à nouveau sous le coup de l’émotion suscitée par la photo du petit Aylan mort sur une plage turque, elle ouvrit la porte à un million de migrants. Une décision dont l’Europe ne s’est toujours pas remise.
Cherchez l’erreur : si tout se déroule comme prévu, le pays fermera sa dernière centrale nucléaire dans quatre ans alors même qu’il prévoit de continuer à brûler du charbon pendant encore… 20 ans ! « L’Allemagne a utilisé une stratégie qui a échoué de manière catastrophique », affirme l’ingénieur Staffan Qvist (A Bright Future). Au contraire, la Suède a réduit de manière radicale ses émissions de CO2 en conservant son parc nucléaire. Et cela sans diminuer sa consommation d’électricité qui est une des plus élevées au monde. C’est aussi ce que fait la France de manière un peu honteuse et sans oser le dire. Pour Staffan Qvist comme pour nombre d’écologistes pragmatiques, jamais la Chine ne pourra réduire ses émissions sans un investissement massif dans le nucléaire. Sans lui, il sera impossible de respecter les échéances définies par les experts.
C’est aussi l’opinion de l’Agence internationale de l’énergie qui publiait cette semaine un rapport qui jugeait la stratégie allemande dangereuse. Si l’on veut vraiment donner la priorité à la réduction du CO2, il faut sortir de la guerre de religion sur le nucléaire, dit l’agence de l’OCDE. « Si on veut être sérieux avec le climat, il faut se débarrasser des idéologies […] pour examiner les moyens les plus économiques pour arriver à zéro émission de carbone », disait aussi Staffan Qvist dans une entrevue au magazine Le Point.
Sortir l’écologie de l’idéologie ; la leçon devrait prévaloir bien au-delà de l’Allemagne. Force est de constater que c’est parfois l’incohérence, l’extrémisme sinon le millénarisme de certains écologistes radicaux qui alimente le climatoscepticisme. Comme si certains ne voyaient dans la crise climatique qu’« une occasion historique » pour « tout changer » et renverser le capitalisme, comme le dit d’ailleurs sans détour la militante d’extrême gauche Naomi Klein (Tout peut changer, Babel). Ce ne serait pas la première fois que la promesse du grand soir instrumentalise des combats pourtant essentiels.
Heureusement, certains prennent au sérieux les avertissements des climatologues. Et ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit et qui font le plus de bruit.
Voici ce qui arrive lorsque personne s’oppose à un projet éolien.
Lors de l’enquête publique, pas la moindre intervention.
Maintenant, c’est trop tard pour eux.
Pour nous, rien n’est encore perdu alors continuons à nous battre.
Cordialement
Le Bureau
Dans le Morbihan, la maison de Denis est entourée d’éoliennes : « Trop, c’est trop ! »
Denis Roselier habite le village de La Rabine sur la commune de Buléon. De chez lui, sur sa ligne d’horizon, pas moins d’une quinzaine d’éoliennes…
Denios Roselier pointe du doigt les nouvelles éoliennes qui vont bientôt être mises en service près de chez lui. Deux sont sur sa commune, à Buléon, mais les quatre autres sont implantées à Bignan et Guéhenno, et elles sont toutes aussi visibles.
Chaque matin, lorsque Denis Roselier regarde l’horizon, de sa maison d’habitation dans le petit village de La Rabine, sur la commune de Buléon, ce n’est pas le soleil qui l’éblouit mais ce qu’il considère être aujourd’hui « une véritable pollution visuelle ». Des éoliennes à perte de vue. À l’ouest, à l’est, au nord…
« Pas plus de vent ici qu’ailleurs »
Le vieil homme de 86 ans ne comprend pas.
Il n’y a pas plus de vent ici qu’ailleurs. Pourquoi concentre-t-on toutes ces éoliennes sur ce secteur. Il n’y en a pas autant sur la côte et pourtant là-bas, du vent, il y en a ! ».
De Bignan à Guéhenno, de Lantillac à Pleugriffet, pas moins d’une quinzaine de machines sont visibles de chez lui. Et encore… « Moi, j’ai des arbres et un hangar qui me coupent une partie de la vue, mais ma fille, elle, habite juste plus haut, et c’est catastrophique ! »
En fait, toutes ces éoliennes ne datent pas d’aujourd’hui. Actuellement, six d’entre elles sont en train d’être installées. « Il n’y a en a que deux sur Buléon. Mais les quatre autres sont implantées sur Bignan et Guehénno ».
Or pour Denis, cela commence à faire beaucoup… trop.
Biens dévalorisés
On s’est laissé faire. Nous n’avons pas le sens de la défense ici. Moi, je fais confiance aux élus mais ils usent de l’incrédulité des gens. Je suis rouge de colère ! »
Car à Buléon, il n’y a pas eu de contestation. « C’est simple, là où il y a peu d’habitations ; là où personne ne dit rien, on implante des éoliennes. Moi, je ne suis pas contre cette énergie-là, bien au contraire. Mais, c’est cette concentration qui me met hors de moi ».
Car cette prolifération a aujourd’hui un impact sur la valeur immobilière de ses biens. « Dans le village, ici, il y a sept habitations à vendre et elles ne trouvent pas preneurs. Les prix chutent de 50 % ! Ça me fait mal au cœur de voir ma maison que j’habite depuis 1968, perdre autant sa valeur. Ce n’est pas normal ».
Indemnisation compensatoire
Premières victimes comme les autres habitants du village, Denis aimerait, dès lors, bénéficier d’une indemnisation compensatoire.
Un geste quoi ! J’ai envoyé un courrier au maire qui l’a transféré à la société qui gère ses éoliennes mais je n’ai jamais eu de réponse.
« J’ai aussi demandé au conseil municipal de réduire, par exemple, ma taxe foncière ou ma taxe d’habitation ».
L’homme est aussi inquiet sur les incidences d’une telle concentration. « On parle aujourd’hui des ondes magnétiques qui peuvent tuer nos vaches ! Les élus sont responsables en acceptant ces éoliennes sur leur territoire. Il va falloir qu’ils se posent les bonnes questions à un moment donné ».
Médiapart du 16 mai 2019
Quand le gouvernement s’attaque aux sites classés
« La biodiversité est un sujet aussi important que le changement climatique et nous ne pouvons gagner cette bataille qu’en œuvrant sur tous les leviers » déclarait le Président de la République le 6 mai dernier. « En même temps », le gouvernement poursuivait son travail de sape du droit de l’environnement. En ligne de mire : les sites classés.
Les monuments naturels et les sites peuvent être classés en raison de leur intérêt « artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque », ou au titre de « l’intérêt général ». C’est une loi du 2 mai 1930 sur « la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque », première grande loi de protection de la nature, qui instaura ce dispositif. Depuis, 2700 sites ont été classés, représentant 2% du territoire national et abritant une biodiversité exceptionnelle. Au-delà, ce sont de nombreux villages, lieux historiques ou religieux, paysages ruraux ou naturels, curiosités géologiques, témoins de la diversité naturelle et culturelle de nos régions qui sont protégés par ce seul classement. Les plus célèbres (Sainte Victoire, Pointe du Raz, baie de Somme, Puy de Dôme, Pont du Gard…) bénéficient du label « Grands Sites de France ».
L’article L.341-10 du code de l’environnement, reprenant la rédaction de la loi de 1930, prévoit que « les monuments naturels ou les sites classés ne peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation spéciale. » Par ailleurs, toute publicité est interdite dans les sites classés et les nouveaux réseaux de lignes électriques doivent être enterrés, contribuant à la préservation de ces paysages naturels ou arc. Le dispositif est similaire à celui des Monuments Historiques, dont il s’inspire. L’article R.341-12 dispose que « l’autorisation spéciale est délivrée par le ministre chargé des sites », garantissant un examen national de tout projet susceptible d’impacter l’état du site. Chaque fois qu’il le juge utile, le ministre statue après avis de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages, laquelle est consultée de façon obligatoire pour émettre un avis sur les classements et déclassements de sites.
Enfin, le fait de détruire un site classé ou d’en modifier l’état ou l’aspect sans l’autorisation spéciale est puni d’une peine de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende, suffisamment dissuasive pour faire échec aux projets d’aménagements de tous poils. Ce régime de protection, le plus ancien de notre droit de l’environnement, n’avait jamais été remis en cause malgré les pressions foncières, agricoles, ou économiques pesant sur des sites à fort potentiel touristique. Jusqu’à présent…
Le gouvernement a en effet préparé un projet de décret « portant déconcentration de la délivrance des autorisations de travaux en site classé » qui, sous prétexte de « simplification », prévoit de confier au préfet de département la délivrance de l’autorisation spéciale de travaux qui relève du ministre. Ce faisant, le gouvernement affaibli considérablement le dispositif. Les travaux au sein des sites, qui supposent le respect d’une procédure d’exception à travers une autorisation ministérielle, seraient ainsi banalisés par une simple autorisation préfectorale. Cette réforme exposerait les préfets à des pressions intenses d’élus locaux ou d’aménageurs recourant à un « chantage à l’emploi » auquel ils seraient bien plus sensibles qu’un ministre chargé de l’écologie. Enfin, la commission supérieure des sites deviendrait inutile alors qu’elle constitue la garantie d’une vision nationale de la politique des sites classés. La « simplification » souhaitée devrait donc aboutir à une mise en œuvre différenciée, selon les départements, du régime de protection des sites. Si le juge administratif constituerait l’ultime recours, les réformes successives du contentieux de l’urbanisme ont considérablement réduit les possibilités d’ester en justice, notamment de la part des associations de protection de l’environnement.
Pour quelles raisons le gouvernement souhaite-t-il donc remettre en cause un outil de protection faisant la quasi-unanimité depuis près 90 ans ?
Afin de favoriser le développement des énergies renouvelables en simplifiant les autorisations administratives au sein des sites classés ? La délivrance des autorisations d’installations éoliennes inférieures à douze mètres et photovoltaïques inférieures à trois kilowatts relève déjà du préfet.
Pour ne pas encombrer les services du ministère pour instruire des demandes d’autorisation de cabanons, de piscines, de rénovation ou de clôtures dont l’impact sur les paysages serait mineur ? La délivrance de l’autorisation spéciale pour les projets soumis à simple déclaration préalable, jusqu’à 40 mètres carrés en zone urbaine, relève déjà de la compétence du préfet.
Pour accélérer la couverture des « zones blanches » dépourvues de tout accès à Internet ? La délivrance de l’autorisation spéciale pour les antennes-relais de radiotéléphonie mobile et leurs systèmes d’accroche relève de la compétence du préfet.
Non, l’objectif poursuivi par le gouvernement tel qu’il ressort du projet de décret est de réduire l’instruction des demandes d’autorisation spéciale de 6 à 4 mois. Pour gagner 2 mois d’instruction, le régime ancestral des sites classés est donc remis en cause ! En réalité, cette réforme va favoriser l’urbanisation de sites exceptionnels et bénéficier aux intérêts aménagistes.
Consulté, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) considérait dans son avis du 21 mars 2019 « qu’une déconcentration totale des autorisations de travaux remettrait en cause les efforts accomplis pendant plus d’un siècle pour la protection des sites les plus remarquables de France, qui font par ailleurs d’un intérêt croissant par le grand public, et elle constituerait un danger pour la protection de la biodiversité et des paysages qui fonde cet intérêt ».
Le 10 mai 2019, le réseau des Grands Sites de France demandait que « soit préservé l’esprit de la loi de 1930 », considérant que cette réforme « risquerait de conduire à une perte d’équité et d’égalité au niveau national dans la mise en œuvre de la préservation des sites. »
Ces corps intermédiaires, peu enclins à faire preuve d’idéologie et encore moins de radicalisme écolo, doivent être écoutés. La réforme envisagée, menée sans aucune concertation, remet en cause le plus ancien dispositif de protection la protection de la nature et menace près de 2% du territoire national. Comme le rappelait le CNPN dans son avis, « ce contrôle national apparaît indispensable au maintien de la cohérence et de la qualité des sites dont le classement a été décidé à l’échelon national et fait partie du domaine régalien de l’Etat garant de l’intérêt général au plan national et international ». Rappelons que 80% des sites Natura 2000 français sont en mauvais état de conservation et qu’une partie d’entre-eux n’est protégée qu’à travers la réglementation sur les sites, ultime rempart à l’urbanisation. D’autres, bénéficient de labels internationaux au titre de la Convention de Ramsar sur les zones humides ou de la Convention de l’Unesco sur le patrimoine mondial. Comment justifier l’affaiblissement de leur régime de protection alors même que la France accueille l’année prochaine à Marseille le Congrès mondial de la nature de l’UICN ?
A moins qu’Emmanuel Macron reprenne à son compte la célèbre maxime selon laquelle « l’environnement, ça commence à bien faire », le gouvernement doit renoncer à sa réforme des sites classés. Il en va de la préservation de nos paysages, villages et autres monuments naturels, c’est à dire de notre patrimoine commun.
Challenges du 11 mai 2019
Energie et environnement
Transition énergétique allemande: le fantasme fait place à la gueule de bois
En Allemagne mais aussi partout ailleurs, l’enthousiasme écolo béat des dix années passées cède la place à un examen plus rationnel du rapport coût-avantage de chaque énergie et du bien-fondé de la « transition ». Celui-ci est bien plus douteux qu’on pensait…
Une éolienne en Allemagne.
INA FASSBENDER / AFP
L’Eclaireur du 1er mai 2019
Planete Business
L’industrie des énergies renouvelables demande à la France de relever ses objectifs
Par La Rédaction, le Energie, Entreprises, High-Tech
La France doit augmenter le minimum requis pour les projets éoliens à 1 000 mégawatts (MW) par an afin de stimuler le développement du secteur, ont déclaré au début du mois deux lobbys du secteur, si le pays souhaite atteindre ses objectifs en matière d’utilisation des énergies renouvelables.
Un PPE qui manque d’ambition
L’Association française des énergies renouvelables (SER) et France Energie Eolienne (FEE) ont exhorté le gouvernement a lancer deux appels d’offres supplémentaires de 750 MW chacun entre 2021 et 2022, ainsi que trois autres appels d’offres de 250 MW et un autre appel d’offres de 500 MW.
Ceux-ci augmenteront la capacité éolienne en mer française fixe et flottante d’environ 7 750 MW d’ici 2025 d’ici 2025, ont indiqué les lobbies dans un communiqué, ajoutant qu’au-dessous de l’objectif de 1 000 MW par an, les investissements dans le secteur pourraient être menacés en raison du manque de ressources et d’un marché intérieur insuffisant.
L’objectif actuel, de 4 700 MW à 5 200 MW environ d’appels d’offres, soit entre 524 et 665 MW par an à l’horizon 2024 dans le cadre du plan énergétique à long terme connu sous le nom de PPE, est insuffisant, indique le communiqué.
Le gouvernement a reporté la présentation du plan énergétique le mois dernier, affirmant qu’il travaillait sur des objectifs plus ambitieux en vue de réduire les émissions et stimuler les énergies renouvelables.
Toutes les fake news de France Énergie Éolienne relevées et rectifiées dans une interview « pipeau » donnée à France Info. Des mensonges aussi gigantesques qu’une éolienne.
Voir ici
TVLibertés, le 3 janvier 2019
Démonter le mythe de l’urgence climatique
Voir ici
François Gervais, professeur émérite à l’Université de Tours, jette un pavé dans la mare avec « L’urgence climatique est un leurre » aux éditions L’artilleur. Le physicien retourne un à un tous les poncifs du catastrophisme écologiste : l’anthropisme du réchauffement climatique, la nocivité du dioxyde de carbone ou encore la viabilité d’une énergie 100 % renouvelable. Un ouvrage qui démontre également l’absence totale de consensus scientifique autour des questions climatiques.
Extrait de l’émission C Politique de France 5 — 7 avril 2019.
Éoliennes : « une pollution et un mal-être sur l’humain et les animaux »
« Quand on gratte un peu la peinture verte de l’éolien, on se rend compte que c’est tout sauf quelque chose d’écologique. »
Voir ici
Contrepoints, le 9 avril 2019
Fake news sur les renouvelables
Le Père Noël est-il une « fake news » ?
Beaucoup d’enfants croient au père Noël jusque vers l’âge de 7 ans. Mais certains y croient toute leur vie en pensant pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche avec le vent et le soleil.
Faire croire au père Noël, est-ce une fake news ?
Faire croire à un monde meilleur avec les énergies renouvelables qui pourront remplacer les énergies fossiles et le nucléaire, et qui créeront en même temps des emplois verts en France (alors que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont fabriqués à l’étranger, et notamment en Chine), est-ce une fake news ?
Faire croire à un lien entre le réchauffement climatique et des ours dérivant sur des icebergs, comme l’avait suggéré Ségolène Royal, est-ce une fake news ?
Claironner que la gestion des déchets nucléaires est impossible, est-ce une fake news ?
La réponse est « oui » aux quatre questions précédentes.
Mais si certains veulent croire au père Noël, alors qui décide de ce qui est faux ou non ?
Beaucoup d’enfants croient au père Noël jusque vers l’âge de 7 ans. Mais certains y croient toute leur vie en pensant pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche avec le vent et le soleil.
À quoi servent les énergies renouvelables ?
Elles enrichissent quelques promoteurs verts, mais l’intérêt principal des énergies renouvelables semble d’abord de faire émerger certains politiciens. Elles permettent de faire élire quelques gourous verts qui font rêver les consommateurs à une énergie gratuite, propre et inépuisable. C’est la pire fake news de cette époque qui risque de finir en cauchemar.
Quand l’électricité deviendra hors de prix et sa disponibilité incertaine (l’Allemagne s’en rapproche), la vérité éclatera, comme celle du sang contaminé. Les hommes politiques « responsables » ne seront alors pas tenus pour « coupables ». Il semble qu’une élection donne une forme d’immunité.
Pourquoi vouloir diminuer la part du nucléaire ?
La réponse a varié au fil du temps.
Sous l’ère Hollande, les centrales étaient « vieilles et dangereuses ».
Or l’âge seul n’est pas un critère. Au moindre danger l’Autorité de sûreté nucléaire, seule autorisée à émettre un avis officiel, arrêterait les centrales. Et elle ne le fait pas. François Hollande a donc imposé le fait du prince pour de sombres raisons d’alliances politiques avec un parti antinucléaire.
Sous l’ère Macron, les centrales ne sont plus « vieilles et dangereuses », mais « il faut diversifier le mix » parce qu’un défaut générique obligerait à arrêter l’ensemble du parc nucléaire ainsi affecté. Ce qui est doublement faux :
-
les réacteurs nucléaires, bien que de conceptions globalement similaires, ont été construits à des dates différentes, entre 1970 et 2000, et les technologies ont varié au rythme des progrès. Il y a peu de risque qu’un défaut générique concerne de manière urgente l’ensemble des unités ;
-
l’argument de sécurité selon lequel « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier » est débile en y ajoutant l’éolien et le solaire qui ont un risque certain et récurrent de « panne générique ». Sans vent (ce qui arrive souvent), l’éolien ne produit plus, et idem pour le solaire en l’absence de soleil (chaque nuit, en présence de nuages, de neige…). Il est inutile et même contre-productif d’ajouter des œufs pourris dans le panier…
Quelques fake news…
« Selon les publications de Shell, BP et l’AIE, le pétrole n’est pas une énergie d’avenir. »
Ces compagnies diversifient leurs investissements. C’est de la bonne gestion. Cependant, elles continuent toujours à investir massivement dans la prospection et l’amélioration des techniques d’exploration et d’exploitation… ailleurs qu’en France où une loi « écologique » l’a interdit.
Le délai avant l’assèchement des énergies fossiles serait imminent pour les écologistes et les thuriféraires des énergies renouvelables, alors que les grandes compagnies prévoient leur déclin dans une bonne centaine d’années.
« On pourra stocker massivement l’électricité… bientôt ».
C’est bien d’y croire. Il est facile d’engager la vie des autres à partir de supputations. Sauteriez-vous sans parachute d’un avion en espérant l’avoir fabriqué avant d’arriver au sol ?
« L’hydrogène est une énergie d’avenir dans une future civilisation hydrogène qui pourra stocker les surproductions aléatoires des énergies renouvelables ».
Quelques-uns y trouvent matière à juteuses subventions et beaucoup d’autres rêvent…
« L’éolien n’est pas si cher puisqu’en Norvège et en Allemagne, les premiers parcs éoliens sans subventions commencent à sortir de terre ».
Ils peuvent le faire car l’électricité est vendue deux fois plus cher en Allemagne qu’en France, et 20 % de plus en Norvège dont l’éolien ne représente que 3,5 % de la puissance installée.
Et l’électricité produite par ces nouvelles éoliennes a toujours un accès prioritaire au réseau. Elle n’est pas en situation de libre concurrence avec les autres producteurs. C’est un soutien artificiel et une subvention déguisée.
Ce sont tous les consommateurs qui paient obligatoirement la différence par les taxes et leurs impôts.
Ainsi, la taxe CSPE, qui rémunérait les promoteurs des énergies renouvelables, s’appliquait sur les factures d’électricité. Elle s’applique dorénavant sur les carburants, mais avec d’autres appellations (taxe carbone, TICPE, TICGN, TLCFE…). Mais la crise des Gilets jaunes y a mis un coup de frein.
Cependant, la taxe CSPE, qui aurait dû disparaître et soulager les factures d’électricité des consommateurs, a été maintenue par le gouvernement pour… les « besoins de l’État » !
« L’électricité d’une coopérative verte n’émet pas de polluant ni aucune radioactivité ».
L’électricité de cette coopérative est majoritairement achetée à EDF… dont la production est nucléaire à 90 %. Et en plus, au tarif « préférentiel » dit de l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) aujourd’hui fixé à 4,2 c€/kWh.
La première transition énergétique échouera pour s’être appuyée sur des fake news : les promesses mirifiques et illusoires des énergies renouvelables comme l’éolien et le photovoltaïque.
La deuxième transition énergétique réussira en s’appuyant sur les forces solides du nucléaire et de l’hydraulique, avec un appoint en gaz.
Et, à moins que des « milieux autorisés » en décident autrement, cette dernière affirmation n’est pas une fake news !
Economie Matin du 5 avril 2018
http://www.economiematin.fr/news-facture-electricite-francais-encore-augmenter?fbclid=IwAR154nWXiDCnnoAnRwLnjJmF1lWVfzEapLmtF0IZT-klU2Qscer6OCnKNrA
La facture d’électricité des Français a augmenté et va continuer de le faire…
Les tarifs réglementés de l’électricité devraient augmenter de 5,6% en juin ou juillet 2019. C’est la huitième hausse depuis 2010. L’Insee a réalisé une étude sur les dépenses des Français en électricité depuis 1960 et son constat est sans appel : les prix ont effectivement augmenté de 50% en dix ans.
Électricité : un surcoût à venir de 48 à 56 euros par ménage et par an
Alors que le gouvernement vient de confirmer que le gel des tarifs réglementés de l’électricité prendra fin en juin, l’Insee vient de publier une étude sur les dépenses d’électricité. L’institut estime que la consommation d’électricité des ménages s’établissait à 28 milliards d’euros en 2016 (dernière année étudiée). Cela signifie que les Français dépensent 960 euros en moyenne par ménage et par an. En résumé, avec les augmentations annoncées, le coût de l’électricité dans le budget des ménages va franchir, en 2019, la barre symbolique des 1 000 euros.
Selon l’institut de la statistique, qui prend cette base de calcul, l’augmentation des tarifs prévue dans les mois çà venir représenterait alors un surcoût annuel moyen compris entre 48 et 56 euros pour les particuliers. Et l’Insee de constater que cette augmentation contraste avec les tarifs des décennies précédentes : entre les années 1980 et la fin des années 2000, « les prix de l’électricité sont plutôt stables ».
La part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France
L’Insee explique ces hausses incessantes des tarifs de l’électricité par la création des centrales nucléaires. Des années 80 à la fin des années 2000, les prix de l’électricité ont été stables, en lien avec le développement de ces centrales, qui ont permis de réduire la dépendance aux variations des cours du pétrole. Aujourd’hui, comme l’énergie nucléaire représente encore 72% de la production totale d’électricité, selon l’Insee, « un ménage français paye en moyenne son électricité 20% moins cher que dans l’ensemble de l’Union européenne, et pratiquement moitié moins qu’un ménage allemand ».
En cause aussi l’augmentation des taxes. En 2009, tout bascule avec l’augmentation brutale de l’une d’elles. En effet, la contribution au service public de l’électricité (CSPE) est multipliée par cinq en quelques années. « Cette contribution acquittée par les consommateurs permet, entre autres, de financer le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable », rappelle l’Insee. Et en 2016, s’y est ajoutée la contribution climat-énergie (CCE ou taxe carbone). Au final, la part des taxes représentait 35% du prix total de l’électricité en France.
Conseil municipal Le projet de parc éolien de Morschwiller définitivement abandonné
Dernières Nouvelles d’Alsace du 27/03/2019
Ça y est le débat est définitivement clos. Après les élus de Huttendorf, c’était au tour de ceux de Morschwiller de voter pour ou contre l’abandon du projet de parc éolien sur leur commune. La majorité a voté contre, lundi soir lors du conseil municipal.
Les riverains n’en entendront plus parler. Pourtant le projet avait fait couler beaucoup d’encre avant même d’être lancé. Le parc d’éoliennes, un temps envisagé sur la colline entre les communes de Morschwiller et Huttendorf, ne verra pas le jour. Les élus de Morschwiller ont, lors du conseil municipal de lundi soir voté pour l’arrêt du projet. Après ceux de Huttendorf une semaine plus tôt.
7 voix contre, 5 voix pour
Comme à Huttendorf, le vote s’est déroulé à bulletin secret. En revanche, les avis des élus de Morschwiller étaient plus partagés. Le projet a recueilli 7 voix contre, 5 voix pour et un vote blanc alors que, chez leurs voisins de Huttendorf, l’abandon des éoliennes avait été voté à l’unanimité. Même le maire Pierrot Winkel, qui avait toujours soutenu le projet, avait en effet préféré faire marche arrière. L’une des raisons ? La vive opposition d’une partie des habitants. Un collectif intercommunal avait rapidement vu le jour et une pétition avait recueilli de nombreuses signatures.
Suite à ce vote, le maire de Morschwiller, Damien Winling, s’est dit « déçu » même si avec l’abandon du projet par les élus Huttendorf « les cartes étaient jouées d’avance ». « C’est dommage. J’avais l’intime conviction du bien fondé de ce projet, a-t-il regretté. 67 % des électeurs ont signé la pétition à Huttendorf. À Morschwiller, ils ne sont que 30 %. Que pensent les 70 % autres ? »
Les opposants au parc éolien se réjouissent quant à eux de voir « le sujet clos ». « Le calme va revenir au village », s’est félicité Didier Kurtz, présent lors du conseil municipal.
Il y a moins de six ans, un projet similaire de parc éolien sur la commune de Grassendorf, située à moins de deux kilomètres de là, avait lui aussi été abandonné.
L’Eclaireur du 27/03/2019
Projet éolien à Ichy
Cliquez ici:
L’éclaireur 27/03/19
Éoliennes : l’affaire du siècle ?
Boulevard Voltaire, le 26/03/2019
Que va donner le grand débat ? Avec impatience, nous attendons le retour de nos revendications… et nous verrons alors comment nous avons été écoutés ou… enfumés ! Je prends l’exemple de l’éolien, devenu l’un – mais pas le seul ! – de mes chevaux de bataille… Amoureux des vieilles pierres, amoureux de nos paysages si divers et si majestueux, en un mot amoureux de notre pays et de ses habitants, nous avons été des centaines de milliers de Français à crier aux membres du gouvernement : halte à l’éolien !
Plus de quatre mille associations locales et nationales environnementales et plus d’une centaine d’associations départementales et nationales défendant le patrimoine immobilier et paysager ont demandé, avec force, l’arrêt d’installation des éoliennes sur notre territoire. Ces corps intermédiaires seront-ils un jour écoutés ?
Sans être exhaustives, voici les principales raisons de notre refus de ces « machines », installées à travers tout le pays par des centaines de promoteurs, menteurs, avides d’argent et manipulateurs auprès des pouvoirs publics et des propriétaires locaux… aidés par l’État français !
Avons-nous besoin de ce parc éolien ?
La France est excédentaire en production d’électricité car elle est contrainte d’exporter 11 % de sa production aux pays voisins et à des prix déficitaires ! Donc, nous n’avons aucunement besoin de cette source d’énergie.
Le parc coûte cher à l’économie française :
– pour un prix exorbitant de son installation, il n’est utile – ou soi-disant utile – que 25 % du temps (soit vent trop faible, soit vent trop fort !) ;
– de plus, l’éolienne est totalement fabriquée à l’étranger et les installateurs sont en majorité des étrangers, sous le régime de « travailleurs détachés ».
Le parc éolien coûte cher aux contribuables. En effet, sur chacune de nos factures d’électricité, la toute petite ligne CSPE (“contribution au service public de l’électricité”, prélèvement fiscal sur la consommation d’électricité en France, créé au début des années 2000 et qui ne cesse d’augmenter) est faite pour engraisser les producteurs de ce type d’énergie. Arrêtons leurs éoliennes, cette ligne aura disparu et « notre pouvoir d’achat » sera meilleur !
Le parc éolien apporte un préjudice certain sur l’écologie des territoires :
– la pollution des sols : l’énorme socle de béton armé est coulé définitivement dans le sol (car sur les plans technique et financier, rien ne sera réalisable pour l’en sortir) ;
– l’environnement immédiat de ces « moulins à vent » est déformé : les haies sont arrachées, les bois supprimés et des routes sont créées en plein champ ;
– un massacre de la biodiversité en détruisant la faune (la chauve-souris, par exemple, espèce protégée car en voie de disparition, ne supporte pas les variations de pression au voisinage des pales).
Le parc éolien désertifie nos campagnes :
– La qualité de vie des riverains (jusqu’à 3.000 mètres des éoliennes) est brusquement altérée, touchant même la santé de certains (l’Académie de médecine regroupe tous ces aspects nocifs sous l’appellation « syndrome des éoliennes »). Il serait grand temps de mettre en avant le fameux principe constitutionnel « de précaution » contre ces machines assez monstrueuses au motif de la santé publique.
– Les biens immobiliers, dans un cercle de plus en plus grand, perdent leur valeur (40 %), le patrimoine naturel et culturel représenté par nos paysages et nos monuments historiques est attaqué. Ainsi, le cadre de vie de nos campagnes ne va plus attirer ce flot de touristes, ni ces familles françaises, vivant dans les villes, désirant se ressourcer durant les vacances dans de petites communes autrefois silencieuses et paisibles…
L’État saura-t-il prendre en compte l’appel de ces centaines de milliers de Français qui pensent que l’économie, l’énergie, la technique sont au service de l’homme et non l’inverse ? Le cadre de vie d’une famille française doit être en harmonie avec la nature et non déformé et altéré par ces machines bruyantes et anonymes. C’est bien ce qu’ont voulu et même osé dire au gouvernement un président de région (« Foutez-moi la paix avec les éoliennes ») ou un président de département (« Ras le bol, des éoliennes et de leurs promoteurs sans foi ni loi… »).
L’idéologie antinucléaire, fondée sur une réflexion sans lendemain, et la lâcheté de nos hommes politiques avides d’un électorat soi-disant écologique nous ont apporté cette arnaque financière, véritable saccage de notre pays, véritable désastre économique, véritable « affaire du siècle »…
Patrick Lallemand
Eoliennes : Protection des Territoires Gâtinais
http://www.contribuables.org le 14 décembre 2018
L’écologie ou la nouvelle galère du contribuable !
L’écologie et la « transition » sont le nouveau prétexte pour ponctionner le contribuable. Trois fois hélas, car à l’énorme ponction fiscale s’ajoutent des contreperformances environnementales dramatiques. C’est ce que démontre le caractère insensé des récentes décisions gouvernementales en faveur de la filière gaz-éolienne.
M. Macron et le Gouvernement viennent d’annoncer 7 milliards d’euros d’investissement annuel dans les ENR (énergies renouvelables), ce, pendant 10 ans, principalement affecté à la filière gaz-éolienne.
Sachant que la Cour des comptes a récemment chiffré le gâchis éolien à 40 milliards depuis 15 ans, soit 5,7 millions d’euros par machine, le développement effréné de cette filière fait froid dans le dos. Ce sera donc, au minimum, 70 milliards perdus pour passer
de 7 000 machines à 25 000.
S’il s’agit de sauver la planète, pourquoi pas. Mais qu’en est- il ?
1) Climat et émission de gaz à effet de serre
La filière gaz-éolienne est devenue l’un des principaux facteurs de croissance de l’émission de gaz à effet de serre. La France, dont les émissions de gaz à effet de serre sont cinq fois moindres par habitant qu’en Allemagne grâce au nucléaire, augmente ses émissions de CO2 de 2 % par an depuis 4 ans. L’intermittence des éoliennes rend leur couplage indispensable avec des centrales à combustible fossile (en France, le gaz).
Plus on installe d’éoliennes, plus on pollue et détériore le climat.
2) Biodiversité et accélération de sa destruction
Les pales d’éoliennes mesurent 50 à 80 mètres de rayon et tournent à 300 km/heure en leur extrémité. Ce sont d’immenses broyeuses à oiseaux mais pas seulement : elles menacent d’extinction certaines espèces protégées, comme les chauves-souris nécessaires à l’écosystème.
Le rythme de destruction de l’écosystème ne peut que s’accélérer.
3) Santé humaine et animale
Plusieurs études dans le monde démontrent que les éoliennes sont des machines nocives pour la santé humaine et animale. Des cas nombreux de mortalité et de déformation génétique ont été constatés à leur proximité et rappellent l’irrespect du principe de précaution par nos gouvernants.
L’apparition d’un syndrome éolien contrevient à la définition de la santé édictée par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Plus M. Macron et son Gouvernement veulent nous imposer cette dépense, plus l’état du monde se dégrade. N’est-ce pas aberrant ?
Ceci l’est d’autant plus que ces chiffres cachent d’autres réalités désastreuses :
-
Le prix de l’électricité des ménages sera augmenté de 10 % par an d’où une baisse du pouvoir d’achat.
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Les 17 000 éoliennes représenteront 51 milliards d’euros d’importation. Elles subventionneront l’emploi étranger et pèseront sur la balance commerciale.
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Leur implantation tuera des filières comme le tourisme, la pêche, et certaines industries dont le nucléaire sans leur substituer de solution. Elles priveront d’autres filières de ressources pour sauver l’environnement comme l’isolation de l’habitat ou la recherche.
Les mécanismes financiers des nouvelles ENR et de la filière gaz-éolienne sont tous orientés vers la réalisation de profits dont la trace se perd dans les paradis fiscaux.
Dans quelle galère donc M. Macron et son Gouvernement ont-ils donc décidé de nous embarquer ?
Tout ceci est bien incompréhensible et inquiétant.
Ce salmigondis n’est franchement pas les réformes qu’attendaient les Français.
Plutôt que de créer de nouveaux impôts, M. Macron ferait bien mieux de ne pas créer de nouvelles dépenses !
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Contrepoints du 9/12/2018
Les dessous peu ragoûtants de la transition énergétique : jaune devant, Macron derrière…
Voici les dessous peu ragoutants de la transition énergétique votée par le Parlement en 2015
Par Michel Gay1.
« La transition énergétique a bon dos ! » ; « On se moque de nous ! ». Les Gilets jaunes voient rouge à cause des verts… Les Français en colère se dressent désespérément devant les taxes servant à alimenter la transition énergétique, et le président Macron pousse derrière pour développer de ruineuses énergies renouvelables.
Cette exaspération due à une baisse ressentie du pouvoir d’achat est-elle fondée ? Hélas, il semble bien que oui…
Le gouvernement s’abrite derrière la loi de Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) d’août 2015 et le respect de l’accord de Paris (COP 21) de décembre 2015 pour lancer des mesures sensées diminuer nos rejets de CO2. Une « stratégie énergétique » a été définie jusqu’en 2028 par l’annonce récente de la Programmation Pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Cette « stratégie » inclut notamment la diminution des véhicules diesels au profit des véhicules essence.
Pourquoi s’acharner ainsi sur le diesel ?
Quel est le rapport avec les émissions de CO2 ?
La raison cachée est peut-être simple : la fiscalité dite « écologique » est indexée sur les émissions de CO2. L’achat des véhicules les plus émetteurs de ce gaz doit donc être encouragé pour augmenter les rentrées fiscales… « Bon sang, mais c’est bien sûr ! ». Et ce sera encore plus cher l’an prochain !
Enfin, le rendement thermique du diesel est bien meilleur que celui d’un moteur à essence. De ce fait, un diesel émet 20 à 25 % de moins de CO2 par km parcouru.
Quant aux particules fines, les véhicules diesels sont équipés d’un filtre à particules obligatoire depuis 2011. Leurs rejets ont été divisés par 30 depuis l’application de la première norme pollution de 1992, et ils émettent dorénavant 10 fois moins de particules qu’un moteur à essence !
Le gouvernement raisonne donc à l’envers pour « sauver la planète ».
Augmenter les taxes sur les carburants pour sauver la planète
Le raisonnement qui a été employé pour lutter contre l’usage du tabac (plus le prix d’achat augmente et plus la consommation diminue) n’est pas pertinent pour les carburants.
Le problème est différent. Les consommateurs sont généralement contraints de se déplacer. Restreindre leurs déplacements par l’argent touche à leur liberté fondamentale ! Pour la majorité d’entre eux, c’est une nécessité vitale.
Tous les citoyens vont payer leurs déplacements plus chers au bénéfice d’un État dispendieux, notamment pour subventionner les énergies renouvelables inutiles, fatales et intermittentes.
Comment ne pas comprendre la colère qui monte dans notre pays ?
PPE et respect des accords de Paris
La France, en se dotant d’un parc conséquent de réacteurs nucléaires, a non seulement bénéficié d’une électricité bon marché mais elle est aussi l’un des meilleurs élèves concernant les émissions de CO2 au niveau mondial (puisque cette technologie n’en rejette pas).
Or, pour des raisons « bassement » électorales, les « Verts » jouent un rôle néfaste en incitant le gouvernement à envisager l’arrêt de 14 réacteurs nucléaires en 2035 pour les remplacer hypothétiquement par des énergies intermittentes et non fiables : l’éolien et le solaire.
À l’heure où cette industrie redémarre dans le monde avec un marché de 1 200 milliards de dollars, cette autodestruction est appréciée à « sa juste valeur » chez nos concurrents étrangers…
Car, quoi ? Que peut-on reprocher à nos réacteurs français qui tournent comme des horloges, depuis plus de 30 ans pour certains ?
Si notre électricité est encore aujourd’hui l’une des moins chères d’Europe, le coût du kWh a doublé depuis les années 2000 en raison des taxes. La plus importante (CSPE = 2,25 c€/kWh) sert essentiellement à financer le coût élevé du recours aux énergies intermittentes.
Or, elles sont supposées remplacer les réacteurs nucléaires qui doivent être fermés par la volonté gouvernementale.
De plus, l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque nécessite l’adjonction de centrales pilotables à gaz. Un Français rejetait 5,75 tonnes de CO2 par an en 2010, 7 tonnes en 2015, et 7,4 tonnes en 2017.
Puisque le président Macron a annoncé vouloir tripler la production éolienne et multiplier par cinq les capacités solaires, la situation ne va pas s’améliorer…
Agriculteurs vampires ?
Si un agriculteur propriétaire accepte l’installation d’éoliennes sur ses terres, il perçoit 6 000 euros par éolienne et par an, payés majoritairement grâce aux taxes prélevées sur tous les Français.
Si ses terres sont assez étendues et qu’il est en capacité d’en installer une douzaine, il percevra un revenu mensuel de 6 000 euros par mois pendant 20 ans.
Et c’est encore plus rentable s’il fait installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de ses hangars.
Il peut vendre son tracteur !
Deux populations paysannes vont coexister (mal ?). L’une, à ne rien faire, touchera au minimum 6 000 euros par mois prélevés dans le portefeuille de tous les contribuables, et l’autre trimera 18 heures par jour 365 jours par an pour 1 000 euros par mois (les bons mois !).
Une politique de gribouille
Les subventions à l’éolien et au photovoltaïque coûtent chaque année à la France 2 réacteurs EPR. Il est à noter que les investissements dans les EPR dureront au moins 60 ans, alors qu’il faudra renouveler dans 20 ans les éoliennes, et dans 10 à 15 ans les panneaux solaires.
Cet « oubli » de la durée de vie est la supercherie qui permet de prétendre que ces sources d’énergies renouvelables seraient compétitives.
C’est l’investissement qui sera « renouvelable » 3 ou 4 fois dans les 60 ans à venir. Pour comparer avec le nucléaire il faut multiplier par 3 à 4 le coût de l’investissement des renouvelables, ce que se garde bien de dire leurs promoteurs.
Les conséquences
Les conséquences de cette PPE pour notre pays peuvent se résumer ainsi : plus de rejets de CO2, et un coût plus élevé de l’énergie (électricité, carburants, fioul,…). Ce résultat prévisible ne va pas dans le sens des demandes actuelles de l’opinion en faveur du pouvoir d’achat…
De plus, l’accroissement considérable des énergies intermittentes dans notre pays déstabilisera le réseau d’électricité et pourrait entrainer… de catastrophiques coupures de courant intempestives !
Voilà les dessous peu ragoutants de la transition énergétique votée par le Parlement en 2015 ! Alors les Gilets jaunes ont quelques raisons de s’alarmer devant ces gabegies qui amputent leur pouvoir d’achat tandis que le président Macron, certainement bien conseillé, pousse derrière…
- D’après la chronique n°50 de Jacques Foos et avec son accord.
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La FED communique, le 08/12/2018
Gilets jaunes : Ce décret signé en douce qui bafoue la démocratie
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Paris Match |
Eoliennes : le vent de la colère
Bruno Jeudy
Dans un livre-réquisitoire,Pierre Dumont (chef d’entreprise) et Denis de Kergorlay (acteur du monde de l’environnement via Les Amis de la Terre) dénoncent un « saccage environnemental »
Le grand plan de développement de l’énergie éolienne va-t-il tourner au naufrage ? Dans un livre-réquisitoire, les deux auteurs Pierre Dumont (chef d’entreprise) et Denis de Kergorlay (acteur du monde de l’environnement via Les Amis de la Terre) démontrent le prix de cette « utopie française » et dénoncent pêle-mêle un « saccage environnemental », le « déni des risques sanitaires », un « gâchis financier » et un « passage en force démocratique ».
La charge est virulente. Sans nuance. D’emblée, ils posent des chiffres : « Le pays compte 8 000 éoliennes, il en abriterait plus de 20 000 dans les toutes prochaines années. Il en faudrait plus de 50 000 pour que la France parvienne à remplacer sa production d’électricité d’origine nucléaire par les énergies renouvelables. » Autant dire qu’il faudrait hérisser nos campagnes d’un nombre croissant de ces énormes machines. Faibles productrices d’électricité, fonctionnant par intermittence et consommatrices d’énormes crédits, ces éoliennes ont tout, selon les auteurs, du « mirage » poussé par le lobby écolo.
Eoliennes : chronique d’un naufrage annoncé (Broché) Pierre Dumont, Denis de Kergorlay, François Bourin
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L’Express, le 20 novembre 2018
Fermer Fessenheim va mécaniquement tuer des Européens
Les éoliennes et panneaux solaires augmentent le CO2 et la pollution à cause de leur intermittence.
Si l’on ferme les centrales nucléaires, il faut allumer les centrales à charbon et lignite ou au gaz quand le soleil et le vent font défaut.
Par Laurent Alexandre
Chirurgien, énarque, entrepreneur, Laurent Alexandre est aujourd’hui business angel.
Emmanuel Macron va involontairement augmenter le réchauffement climatique et sacrifier des vies, estime notre chroniqueur.
Le président Emmanuel Macron a confirrmé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Ce faisant, il participe involontairement à augmenter les émissions de CO2, qui contribuent au réchauffement climatique, et de particules fines, qui sont cancérigènes et néfastes pour notre santé.
Les éoliennes et panneaux solaires augmentent le CO2 et la pollution à cause de leur intermittence. Si l’on ferme les centrales nucléaires, qui émettent très peu de CO2 (de 6 à 12 grammes par kilowattheure) et aucune particule fine, il faut allumer les centrales à charbon et lignite ou au gaz — qui produisent de 50 à 100 fois plus de CO2 — quand le soleil et le vent font défaut. C’est la raison pour laquelle l’Allemagne, un leader mondial de l’éolien et du solaire, produit dix fois plus de gaz à effet de serre et de particules fines cancérigènes par kWh que la France. Et les chiffres allemands seraient encore plus catastrophiques sans les massives exportations d’électricité nucléaire française à très faible contenu en CO2, qui les améliorent artificiellement.
« Sortir du nucléaire ne fait rien pour le climat »
L’écologiste Jean-Marc Jancovici explique dans Le Figaro :
« Sortir du nucléaire ne fait rien pour le climat : ce qui sort des tours de refroidissement n’est que de la vapeur d’eau. Prenons l’exemple de l’Allemagne :
en 2002, la puissance installée pilotable était de 100 gigawatts. En 2017, elle est de… 100 gigawatts. On a rajouté 100 gigawatts d’éolien et solaire sans supprimer le
pilotable, car le pays demande de l’électricité y compris quand il n’y a ni vent ni soleil. En plus, pour produire 1 mégawattheure de nucléaire, vous importez 1 euro
d’uranium. Pour produire 1 MWh d’éolien ou de solaire, vous importez de 20 à 30 euros de composants.
Le développement des énergies renouvelables électriques est donc défavorable pour l’emploi global, sans aucun bénéfice pour le CO2. »
Agnès Buzyn doit monter au créneau
Manipulé par l’écologie politique et les industriels du renouvelable, Emmanuel Macron va, sans en être conscient, augmenter le réchauffement climatique et
sacrifier des vies en Allemagne et dans l’est de la France, zones qui seront touchées par la pollution supplémentaire des centrales à lignite allemandes. Fermer
Fessenheim est donc également néfaste sur le plan médical ! Les particules fines sont déjà responsables de 391 000 décès prématurés en Europe. Et on vient de
découvrir qu’elles menacent aussi nos cerveaux.
Une étude publiée dans Biological Psychiatry montre que « les enfants exposés aux niveaux de particules fines les plus élevés pendant la période foetale ont le cortex
cérébral plus fin dans plusieurs régions de chaque hémisphère ». Agnès Buzyn, qui sauve des milliers de vies grâce à l’augmentation du prix du tabac, doit désormais
monter au créneau et protester contre la fermeture de Fessenheim, qui est une catastrophe sanitaire.
La santé publique doit passer avant l’intérêt des chasseurs de primes vertes, qui bénéficient de milliards de subventions.
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Colloque international de Paris les bruits et les infrasons générés par les éoliennes industrielles
Un groupe de scientifiques indépendants a organisé le 16 novembre à Paris un premier colloque international sur les bruits et les infrasons générés par les éoliennes industrielles.
L’Homme et l’Animal, face aux infrasons produits par les éoliennes.
» La santé humaine et animale est-elle affectée par les infrasons produits pas les éoliennes industrielles ? »
Suite à ce colloque Fr3 a relayé cet important évènement:
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France 3 Centre-Val de Loire, le 7 novembre 2018
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Les Échos 30 octobre 2018
Vous produisez ? J’en suis fort aise, eh bien, stockez maintenant !
L’air de rien, l’engagement massif pour les ENR représente 141 milliards d’euros pour seulement 5 % de la production annuelle… Le stockage d’énergie devient impératif, il pourrait coûter plus cher encore.
« Vous produisez ? J’en suis fort aise, eh bien, stockez maintenant ! »
Par Arthur Darde, dirigeant
Les engagements en faveur des énergies intermittentes photovoltaïques et éoliennes des décennies 2000 et 2010 se chiffrent à 141 milliards d’euros, dont 121 à prélever sur les prochaines factures des Français, pour seulement 5 % de la production électrique nationale (rapport de la Cour des comptes de mars 2018 [ 1 ], [ 2 ]).
Le parlement n’a jamais été consulté pour de tels engagements financiers sur des objectifs dogmatiques et partisans, essentiellement fondés sur une volonté de plaire à la bien-pensance écologiste. Un risque de dérapage tout aussi incontrôlé pointe sérieusement en ces temps de Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) alors que l’exécutif souhaite poursuivre le développement des énergies intermittentes sans intégrer au débat les sommes requises pour stocker cette électricité ni le coût du CO2 évité par les différentes mesures prises.
Malgré le sévère état des lieux dressé par la Cour des comptes en mars 2018 concernant l’évaluation des instruments de lutte contre le réchauffement climatique, l’exécutif confirme le projet d’éolien offshore français dont il est clair qu’il n’aura aucun débouché à l’international et hors subventions massives puisqu’il produit une électricité trois fois plus chère que le prix de marché.
En effet, les 5 parcs off-shore reçoivent le soutien inconditionnel du chef de l’état en mai 2018, en ramenant le coût du projet de 40 à 25 milliards d’euros… pour une production électrique annuelle plus faible qu’une tranche d’EPR, sans possibilité de piloter la production électrique et pour une durée de vie moitié moindre (30 ans en mer pour 60 ans pour l’EPR). Et encore, les prévisions n’intègrent pas les dérives probables de ce type de projet hors norme et premier du genre, puisque la construction n’est toujours pas commencée.
La Cour des comptes souligne bien que remplacer l’électricité française déjà décarbonée à plus de 90 % ne peut pas se justifier par des arguments liés au réchauffement climatique. Si cette cause devait mobiliser les forces en présence, il faudrait interdire le gaz et le fioul pour le chauffage domestique et développer massivement les véhicules électriques. En effet, ces deux secteurs représentent les deux tiers des émissions de CO2 nationales.
À l’occasion de la finalisation de la PPE, cela n’augure rien de bon quant à la lucidité avec laquelle les engagements seront pris en matière de soutien aux énergies renouvelables (mais avec des éoliennes de plus de 200 mètres de haut, peut-on qualifier de renouvelables de tels volumes de béton, acier et cuivre ?).
Le principal risque pour les 10 à 20 ans à venir provient d’une négligence quasi systématique des coûts associés au stockage de l’électricité. 99 % de l’électricité stockée dans le monde l’est sous forme de stockage d’eau en altitude – et pour cause, c’est la solution la plus économique pour les grandes puissances et les grandes énergies. La France dispose du deuxième parc européen (avec 2300 barrages ! [ 3 ]) et nos marges de développements sont minimes tant pour des raisons géographiques qu’écologiques.
L’importance d’une électricité fiable s’illustre aisément : à l’échelle d’un pays, « perdre » son industrie textile ou automobile au profit d’une concurrence étrangère ne remet pas en question fondamentalement le fonctionnement du pays – ce constat n’enlève rien aux drames individuels qui résultent des mutations économiques d’un territoire. De même, l’inconfort de la dépendance technologique n’empêche pas de faire tourner des entreprises avec des logiciels américains ou des équipements fabriqués à l’étranger. Même les denrées alimentaires peuvent massivement s’importer.
En revanche, un système électrique défaillant peut plonger le pays dans le chaos en quelques jours ou à tout le moins faire peser des coûts extravagants sur des pans entiers de l’économie : le fonctionnement des systèmes de santé, de toute la chaîne agroalimentaire, des opérations financières, des transports (imaginez une ville sans radars… mais aussi sans feux tricolores !)… tous comptent sur une alimentation électrique aussi fiable et prévisible que la lumière du soleil. Les solutions de secours (groupes électrogènes, batteries, volants d’inertie…) n’assurent qu’une fourniture d’appoint pour des interruptions de quelques heures (parfois quelques secondes). Le prix de revient de l’électricité réellement produite sur la durée de vie de ces installations de secours dépasse souvent plus de 1000 fois le prix de l’électricité du réseau, c’est dire la dépendance de tous ces secteurs à la fiabilité de l’alimentation électrique.
Cet aspect de l’électricité passe souvent inaperçu, car il défie le sens commun : à aucun moment il n’est demandé de prévenir lorsqu’on souhaite allumer une bouilloire et par ailleurs, nous nous battons tous tous les jours pour conserver un niveau de charge minimale aux multiples batteries en notre possession (voiture, téléphone, télécommande, ordinateurs, horloges, etc.). Cela n’aide pas à entendre les avertissements concernant la valeur à accorder à l’adéquation des courbes de consommation et de production.
Pour se faire une bonne idée du stockage actuellement disponible, si tous les réservoirs étaient pleins en même temps (ce qui n’arrive jamais), ils pourraient couvrir un tiers de la puissance moyenne (20 GW sur 60 GW) pendant 5 heures. Ensuite, il faudrait se contenter de la puissance disponible sur les rivières, au fil de l’eau (environ 10 % de la puissance totale), avant d’attendre des jours ou des mois pour remplir à nouveau les retenues.
Ces 2300 barrages représentent la solution la plus économique pour stocker massivement de l’énergie que l’on peut facilement transformer en électricité… mais il faudrait budgéter des sommes bien supérieures à leur coût de construction il y a 30 à 50 ans pour reproduire ne serait-ce que la même capacité de stockage : les sites les plus accessibles sont déjà équipés et les considérations écologiques et sociétales compliquent souvent fortement les projets d’envergures (pensons au barrage de Sivens…).
L’éolien peut manquer à l’appel durant des jours entiers, sur tout le pays. En effet, les régimes de vent, même à l’échelle de l’Europe, ne se compensent nullement comme le montre bien l’analyse conjointe des productions des principaux pays équipés de fermes éoliennes ([ 4 ]). Quant au photovoltaïque, son développement massif requiert un stockage de plus de 6 mois de l’électricité essentiellement produite en été, ce qui est totalement hors de portée de toute technologie connue si l’on parle de dizaines de gigawatts.
L’Allemagne a démontré que subventionner massivement ces énergies (à un rythme plus de 5 fois supérieur à celui de la France) ne permet en aucun cas de garantir l’émergence de filières nationales : plus aucun panneau photovoltaïque pour le grand public n’est produit en Allemagne, les importations chinoises les ont balayées. Ses émissions de CO2 ont augmenté (au total et par kWh d’électricité) et la fiabilité de son réseau électrique faiblit d’année en année.
À côté de ces considérations, les prévisions doivent envisager un monde dont les ressources seront de plus en plus stimulées pour réparer les dégâts du changement climatique et permettre à chacun d’améliorer ou maintenir son niveau de vie. Ces efforts budgétaires à venir pèseront aussi sur les ressources énergétiques et physiques de la planète.
L’avis de l’Autorité de Sûreté Nucléaire – favorable à la prolongation de la durée de vie des centrales, dont Fessenheim, sous réserve de travaux – est remis en cause de facto par la décision purement politique de fermer cette centrale et d’autres encore. Si la raison d’être de cette institution est sacrifiée au profit des avis d’associations environnementales, il faut démanteler l’ASN, car il n’y a pas de raison de financer des fonctionnaires chargés d’établir la sécurité des installations nucléaires s’ils ne sont pas crus lorsqu’ils évaluent qu’elles sont sûres.
Enfin, dans un monde de plus en plus contraint, où tout un chacun est sensibilisé à éviter de gaspiller, la seule attitude raisonnable consiste à prolonger la vie de ce qui fonctionne de manière sûre et propre et à privilégier des investissements dans des équipements durables (une centrale nucléaire garantie 60 ans) plutôt que des équipements non démontrés et/ou à faible durée de vie : éolien et photovoltaïque sont garantis 25 ans uniquement et aucune grande installation n’a tourné plus de 10 ans pour l’éolien de forte puissance.
Ne nous faisons pas écraser par la charge du stockage d’énergie après avoir, malgré nous, engagé des sommes colossales pour la production de seulement 5 % de notre électricité !
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26 octobre 2018 : Le Figaro :
Éoliennes: le grand vent de la colère
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Le15/10/2018
La République du Centre du 15/10/2018
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Le 29/09/2018
Le Syndicat CGT Energie vient de sortir le film de Gilles Balastre
« Main basse sur l’énergie »
La partie concertant l’éolien est à voir et à relayer absolument
De la 3ième à la 16ième minute.. c’est un réquisitoire féroce
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Le 28/092018
Hauts-de-France:
La région dit non à l’éolien
Article publié aujourd’hui par le journal de la Région et sur le site
stopeolien.hautsdefrance.fr
la région est infestée d’éoliennes et les nouveaux projets pullulent ( voir la carte interactive)
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Le 21/09/2018
Le gouvernement ment aux Français.
l’énergie éolienne pollue et nous coûte trop cher !
L’installation des aérogénérateurs est un échec écologique, une gabegie financière et un scandale démocratique. De plus en plus de dirigeants, en particulier à droite, découvrent que les lois qu’ils avaient votées après le Grenelle de l’Environnement et que nous avions combattues n’ont absolument pas tenu leurs promesses, bien au contraire.
Tout d’abord le coût financier de l’énergie éolienne s’est avéré exorbitant! Les subventions envisagées pour les seules six centrales éoliennes côtières, « offshore », ont été évaluées par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en 2017 à 40 milliards d’euros. Ces révélations ont contraint le gouvernement à une mauvaise renégociation avec les industriels maintenant le niveau considérable de subventions à 25 milliards d’euros sur 20 ans et 50 milliards sur 40 ans. A titre de comparaison, le projet d’EPR de Flamanville, décrié à juste titre pour sa mauvaise gestion, restera néanmoins bien plus rentable, en produisant à lui tout seul plus d’électricité pour 11 milliards d’euros sur 60 ans.
La Cour des comptes, dans un rapport de mars 2018, a souligné la faible efficacité du soutien à l’éolien terrestre tout en alertant sur son coût financier astronomique évalué à 4,4 milliards d’euros rien qu’en 2016 et anticipant un essor de ce montant compte tenu des engagements envisagés.
Toutes ces subventions cumulées contribuent pour une grande part à l’explosion de la facture d’électricité des Français qui a progressé de plus de 150 euros en dix ans à cause de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) devenue hors de contrôle pour subventionner les énergies éolienne et photovoltaïque. En 2017, son montant total atteint 7 milliards d’euros et passera à plus de 10 milliards d’euros en 2022 pour produire moins de 10% de la consommation électrique!
Avec de tels niveaux de subventions il n’est pas surprenant que la mise en œuvre de la politique éolienne s’accompagne d’un fort développement de la corruption dans le domaine avec des condamnations d’élus pour prise illégale d’intérêt. Le Service central de prévention de la corruption (SCPC) avait déjà officiellement alerté les pouvoirs publics en 2014 sur ce phénomène massif. Espagne, Italie, Belgique, Hollande… aucun pays européen n’échappe à la corruption généralisée dans ce domaine.
Pire encore, ces projets s’imposent à des populations dont l’opinion défavorable est systématiquement bafoué. Or, non seulement les éoliennes détruisent le paysage, ruinent toute possibilité de développement touristique, fragilisent les métiers de la pêche, mais elles dévaluent du jour au lendemain l’ensemble de la valeur des biens immobiliser des habitants, injustement spoliés.
Dans de telles conditions, comment accepter que la France se soit donnée pour objectif de multiplier par trois son parc éolien quitte à supprimer les voies de recours des riverains?
Enfin, les éoliennes aggravent nos principaux problèmes écologiques.
Utilisation de terres rares extraites dans des conditions déplorables en Chine, déchets des éoliennes désinstallées non recyclables, bétonnage des sols et des mers, dégradation massive des paysages, les éoliennes dégradent notre environnement et le cadre de vie de nos concitoyens.
Les caprices du vent et l’impossibilité de stocker l’énergie éolienne obligent les fournisseurs d’électricité à compenser ces graves défauts par des centrales à charbon et à gaz très polluantes!
Ainsi la baisse de la production nucléaire en France depuis trois ans et la hausse de la production éolienne ont fait augmenter les émissions de CO2 du système électrique français de 20%!
Contrairement à ce qu’affirme la propagande gouvernementale, les éoliennes aggravent donc le réchauffement climatique alors que la France avait le mix électrique le plus décarboné des grands pays industriels, un comble!
Nous sommes très loin de l’image sympathique et écologique que tente de diffuser le marketing des industriels et des lobbies du vent en lien avec les partis politiques dits « écologistes » qui se sont transformés en représentants de l’écolo-business.
Et désormais, un énorme doute gagne la population et les institutions. Les différents sondages montrent une très forte opposition qui a d’ailleurs été mise en avant par Nicolas Hulot pour justifier sa démission sur France Inter.
Il n’est plus possible de voir la France défigurée de la sorte par des éoliennes coûteuses qui aggravent nos problèmes écologiques sans offrir la moindre solution!
Le 08/09/2018
Le blog « Vents et Territoires » parle de nous
Voir ici:
http://ventsetterritoires.blogspot.com/
Merci à lui
Le 07/08/2018: Le Figaro :
La France vent debout contre les éoliennes
27 juin 2018 : Le Figaro :
Les éoliennes : une folie qui mutile la France
12 juin 2018 : France 2.
« La nuisance sonore est énorme quand même… »
13 mai 2018: Contrepoints : Des éoliennes sur votre terrain ? Attention aux ennuis ! Lire l’article
21 mars 2018 L’éclaireur du Gâtinais : Nouvelle étape du projet éolien de Courtempierre: Le mât de la discorde Lire l’article
28 février 2018 L’Eclaireur du Gâtinais: Pro T Gâtinais toujours vent debout Lire l’article
19 septembre 2017 La république du Centre : L’association PRO.T.G ne décolère pas Lire l’article
12 septembre 2017 La république du Centre : Vent debout contre un projet éolien dans le Gâtinais Lire l’article
12 septembre 2017 La république du Centre :: En 2009 les habitants avaient voté contre l’éolien Lire l’article
12 juillet 2017 L’éclaireur Demande du Maire de Courtempierre Lire l’article. On peut s’interroger sur le fait qu’un Maire utilise sa fonction de Maire pour parler d’un propriétaire terrien : lui-même. Certains pourraient considérer qu’il y a un mélange des genres voire un conflit d’intérêt
28 juin 2017 L’éclaireur (Jean-Louis MACE) : Avis de tempête sur Courtempierre ? Télécharger l’article
28 juin 2017 L’éclaireur (Jean-Louis MACE) : A Chuelles, le conseil municipal dit non Télécharger l’article
3 mai 2017 L’éclaireur (auteur ? ) : Éolienne : Courtempierre veut avoir son mot à dire
3 mars 2017 Vents et Territoires : Projet éolien et autorisation unique Lire l’article
10 fév 2017 Vent et territoires Loiret : Lorcy et environs Bientôt des éoliennes géantes dans le Loiret ? Lire l’article
2005 Nicolas Hulot et les éoliennes Télécharger