Sélectionner une page

Creuse : une victoire pour les anti-éoliens à Anzême

22 décembre 2023

Creuse : une victoire pour les anti-éoliens à Anzême

Le projet d’implantation d’éoliennes à Anzême a du plomb dans l’aile. La Cour administrative d’appel de Bordeaux a retoqué ce 21 décembre la demande de permis d’exploitation d’Eco Delta.

C’est une nouvelle victoire pour les opposants aux parcs éoliens à Anzême, un projet qui date de 2016. Porté par Eco Delta, il prévoit l’implantation de cinq éoliennes en bordure d’un bois et trois autres à l’entrée de la commune creusoise, sur deux sites privés. L’opérateur avait obtenu le permis de construire mais la préfecture de la Creuse lui avait par la suite refusé le permis d’exploitation.

« Toujours être aux aguets »

Eco Delta avait alors saisi la Cour administrative d’appel de Bordeaux ; cette dernière a rejeté sa demande ce 21 décembre. Un soulagement pour l’association AQVA (Agir pour la qualité de vie à Anzême) et sa présidente Muriel Moehring, « les éoliennes étaient prévues très près de bois, nous avions souligné qu’il y avait de nombreux rapaces, des niches bien particulières aussi pour les chauve-souris. Eco Delta n’a jamais donné de réponses par rapport à l’impact sur la vie de la faune. C’est donc un gros soulagement parce que le permis d’exploitation c’est vraiment l’élément phare, le nœud du problème« . Mais l’association ne crie pas victoire pour autant, « il ne faut jamais se dire que c’est acquis. Toujours être aux aguets » insiste Muriel Moehring.

Même vigilance du côté de la municipalité, « à tel point que nous avons émis il y a quelques jours un décret municipal précise Josiane Guerrier, la première adjointe, dans le cadre de la Loi ZAER – zone d’accélération des énergies renouvelables. Chaque commune doit dire ce qu’elle veut ou préfère en matière d’énergies renouvelables sur son territoire. Nous avons demandé que, s’il y avait des éoliennes, elles soient implantées a minima à dix fois leur hauteur de toute habitation, et on a choisi le photovoltaïque sur toitures et terrains dégradés« . Des choix adaptés au territoire « qui a vocation touristique poursuit l’élue. Des gens ont investi dans des gîtes, qu’ils ne se retrouvent pas avec des éoliennes devant leur maison« .

Nous avons joint Eco Delta et pour l’instant, pas de réponse de la part de la société qui a la possibilité de se pourvoir en cassation.